Hier, le procureur de la République s’est rendu à Korhogo où il devait entendre le président sortant Laurent Gbagbo, assigné à résidence depuis fin avril dans cette ville du nord. Cette rencontre consacre l’ouverture officielle de l’enquête judiciaire qui, comme son nom l’indique, requiert des garanties, selon le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme. Jeannot Ahoussou Kouadio interrogé, jeudi, dans le hall de l’hôtel Pullmann au Plateau où il a rencontré la commission d’enquête internationale de l’Onu, estime que l’Etat donnera aux anciens dirigeants les garanties prévues par la loi. Il a évoqué les garanties prévues par la constitution et le code électoral, sans faire de commentaire sur le contenu réel de ces dispositions. Cependant, il a mentionné que seul le procureur de la République peut se prononcer sur la durée de l’enquête. Les investigations devront permettre de faire la lumière sur les nombreuses controverses dans la crise post-électorale qui ont abouti à des affrontements civils et militaires, selon le ministre. Si rien n’a filtré des échanges qu’il a eus avec les enquêteurs onusiens, on sait en revanche qu’ils « planifient », selon leur propre terme, les rencontres avec les personnes à auditionner. Les audiences débutent donc la semaine prochaine, disent-ils.
B.I.
B.I.