Depuis le 12 avril, le ministre Dagobert Banzio, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la salubrité urbaine, a lancé une vaste opération d`assainissement des villes de la Côte d`Ivoire. Où en est-il ? Que fait-il pour venir à bout du carrefour Indénié ? Quel est son plan de bataille contre la saleté à Abidjan ? Dans cette interview, il dit tout.
M. Le ministre. Où en est l`opération d`urgence d`assainissement de l`espace d`Abidjan que vous aviez lancée ?
Il faut dire que l`opération d`urgence d`assainissement est bien engagée. Au moment du lancement de cette opération, nous avions une accumulation d`au moins quatre mois d`ordures ménagères qui n`avaient pas été enlevées. Et avec tous les problèmes qu`il y a eu, la ville présentait un aspect de délabrement, de saleté, d`odeur au point où le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a mis comme élément prioritaire, dès la reprise, de nettoyer totalement la ville, la rendre propre, la rendre salubre, pour que les populations puissent se déplacer dans des conditions acceptables. Et donc, nous nous sommes donnés comme objectif d`enlever environ 200.000 tonnes sur la période de trois mois qui commence à partir du 20 avril 2011. Comme la production journalière d`ordures ménagères est de 62.000 tonnes à Abidjan, sur les 186.000 tonnes qui peuvent être accumulées dans les trois mois à venir, si on y ajoute le stock estimé à entre 200 et 300.000 tonnes, nous pensons que d`ici le 20 juillet, la situation de la salubrité à Abidjan devait être acceptable. Mais déjà, les réactions que nous enregistrons sont bonnes. Nous pensons donc que l`opération est bien engagée.
L`opération était lancée partout sauf à Yopougon où il y avait encore des combats. Avec l`accalmie dans cette commune, que prévoyez-vous ?
Yopougon a démarré depuis la semaine dernière. Pour les zones qui avaient été totalement pacifiées, le travail avait déjà commencé. Et d`ici jeudi, nous allons avec une équipe, comme on l`a déjà fait dans les autres communes, mais cette fois-ci pour faire le constat de l`état d`avancement des travaux. Le travail a également commencé à Bingerville et certainement à Songon. Ce sont les trois communes où l`opération de ramassage des ordures ménagères a commencé un peu plus tard.
Y a-t-il un plan d`ensemble pour Abidjan et banlieue ?
Absolument. Il faut d`abord dire que nous nous sommes appuyés sur le programme d`Urgence d`Infrastructures Urbaines (PUIUR) dirigé par M. Demba qui en est le coordonnateur. C`est le volet salubrité prévu par ce programme que nous exploitons. Il y a 13 communes dans ce programme. L`attribution des marchés a fait l`objet d`un appel d`offres et nous nous sommes contentés de nous fonder sur les prix de l`année dernière pour aller très vite, compte tenu de la situation d`urgence. Evidemment comme c`est une estimation, la chose la plus importante, c`est de s`assurer que les dépôts sauvages qui étaient au nombre d`un peu plus de 200 puissent être enlevés effectivement. Le deuxième, que ces ordures soient convoyées dans de bonnes conditions jusqu`à la décharge d`Akouédo, que les ordures y soient pesées avec un genre de lettre de voiture pour pouvoir identifier le camion, la quantité qui est déversée (il y a un cabinet qui s`occupe de cela) pour qu`on puisse payer au réel la quantité d`ordures qui est déversée à la décharge. Il y a des cabinets privés qui font le contrôle sur le site et il y a un cabinet public qui suit le tonnage qui est effectivement déchargé à Akouédo. Voilà le dispositif que nous avons mis en place. Apparemment, ça marche bien. Je pense que déjà nous sommes autour de 30 à 40% d`enlèvement des ordures à Abidjan, sinon un peu au-delà par rapport au taux d`avancement sur le délai qui nous est imparti.
Il y a un autre problème qui est celui du balayage des rues, qui jusque-là relevait des communes et pour lequel des dispositions vont être prises pour qu`on puisse maîtriser l`opération de balayage en respectant les compétences des uns et des autres. Vous savez qu`il y a des actes qui relèvent des communes, d`autres qui relèvent du district et d`autres du gouvernement. En tenant compte de cette répartition des tâches, des collectivités territoriales et de l`Etat, le gouvernement doit pouvoir traiter la responsabilité des uns et des autres en respectant les prérogatives de chacun
Y a-t-il aussi un plan pour l`intérieur du pays ?
Vous savez que dans le programme présidentiel d`urgence du président de la République, il y a un volet salubrité d`environ 4, 5 milliards et qui couvre toutes les régions de Côte d`Ivoire. Dans la stratégie sur laquelle nous sommes en train de travailler, c`est d`abord dans les grandes villes où il faut pouvoir mettre en place un système. Abidjan, c`est déjà à peu près 45 à 50 % des ordures ménagères à ramasser. Le reste, ce sont les grandes villes chefs-lieux de région qui auront un système où les entreprises qui sont déjà en place, vont opérer dans la transparence, là où il y a des décharges. Pour les villes moyennes, il s`agira de leur donner des moyens pour pouvoir enlever les ordures, mais on aura un œil là-dessus. Dans les petites villes, il s`agira de donner du carburant, de les aider à enlever les ordures. Il y a donc une stratégie nationale de salubrité des villes qui avait déjà été conçue et sur la base de laquelle (après avoir fait des aménagements) nous allons travailler de façon complète, en liaison avec nos partenaires. C`est des dossiers qui sont très très bien engagés.
Comment collaborez-vous avec les mairies et districts pour éviter de vous marcher sur les pieds ?
C`est ce que je suis en train de vous dire. Nous ne sommes pas là pour nous substituer aux autres. Dans le cadre de la décentralisation, c`est ce qu`on appelle le principe de la subsidiarité. Là où l`autorité locale est plus efficace, il vaut mieux lui laisser la responsabilité. C`est là où elle a des problèmes que nous venons intervenir.
Que faites-vous pour l`assainissement du carrefour Indénié et le plan lagunaire ?
D`abord, il faut séparer les deux. Les plans lagunaires, c`est à la fois le ministère des Infrastructures pour ce qui la partie infrastructurelle et du ministère de l`Environnement. Pour rendre propre le fond lagunaire, c`est un travail environnemental d`importance où il faut enlever les salades d`eau douce et tout ce qui est insalubre qui flotte. C`est donc un travail dont nous avons la charge, parce que nous sommes délégué dans les fonctions du ministre de l`Environnement et des Eaux et Forêts. C`est un volet important qu`on ne peut pas traiter aujourd`hui. A partir du 21 mai, le président tient à ce que Abidjan redevienne la perle des lagunes et nous allons traiter cette question essentielle pour que le visage d`Abidjan redevienne ce qu`il était avant.
Pour ce qui est du carrefour de l`Indenié, il y a beaucoup de problèmes qui s`y posent : il y a un problème de drainage pour que l`eau coule normalement. Aujourd`hui, les caniveaux et surtout le grand caniveau qui est là est obstrué à la fois par le sable chaviré par les eaux de drainage ou l`eau de ruissèlement ; par tous les objets ramassés en amont et qui font qu`on n`a même plus de coulée d`eau. Vous savez qu`en 2008, un travail avait été fait et qui a permis le débouchage de ce carrefour et malgré tout ce qu`on voit aujourd`hui, il y a la coulée d`eau qui passe. Mais ce n`est pas suffisant. Parce que tout ce qui vient comme ordure, comme sable, gravât et même quelquefois des frigos, des carcasses de voitures, des vieux fauteuils, bouchent de façon très claire le caniveau. Le premier problème, c`est d`avoir des bassins d`orage qui sont situés tout en amont pour pouvoir recueillir déjà ces détritus et les empêcher d`être chavirés jusqu`à boucher les caniveaux. Ils ont donc plusieurs bassins d`orage situé aux différents endroits avant le carrefour, depuis Abobo. Le deuxième problème qu`il faut régler, c`est de voir aussi le dimensionnement des caniveaux qui doivent recueillir un certain volume d`eau qui est calculé en fonction du bassin versant (qui est le bassin qui recueille toute l`eau et qui la déverse dans le caniveau). C`est en fonction de la superficie qui est arrosée et qui draine l`eau dans le caniveau qu`on détermine la hauteur ou la section du caniveau. Il se trouve que beaucoup de travaux de constructions ont été faits autour de ce carrefour qui font que les surfaces d`infiltration ont diminué et la plupart des eaux sont drainées. Parce que quand les constructions n`étaient pas faites, ce n`est pas toute l`eau qui est drainée, une bonne partie s`infiltre. Donc cela réduisait le volume d`eau qui venait. Présentement, avec la diminution des surfaces d`infiltration, le volume d`eau qui vient dans les caniveaux est supérieur à la norme. Il va falloir recalculer, redimensionner les caniveaux pour qu`il y ait une section suffisante pour recueillir l`eau. L`autre phénomène, il y a aussi le changement climatique, les pluies reviennent de façon régulière. Tout cela, c`est des choses simples. Puis au niveau de la lagune, on doit draguer suffisamment pour ne pas qu`il y ait un refoulement des eaux. Pour cela, il y a une équipe qui a été faite au niveau du BNETD qui est traitée également, dans le cadre du programme PUIUR avec le ministère en charge de l`assainissement qu`est le ministère de la Salubrité qui doivent travailler de façon coordonnée. Voilà la cause profonde de l`insalubrité à ce carrefour… Dans tous les cas, nous avons prévu immédiatement, avant que les pluies ne tombent, que les travaux de débouchage soient faits pour qu`on dégage toutes les saletés qui sont là. Evidemment, il y aura des travaux de grande envergure là. Je voudrais rassurer que des solutions techniques sont là et nous allons les mettre en œuvre. Les Ivoiriens seront agréablement surpris et se demanderont pourquoi un problème qu`on peut régler aussi facilement puisse causer des ennuis pendant si longtemps. Le Président Ouattara et son équipe technique ont une réponse appropriée à cette question du carrefour de l`Indenié.
Que va devenir la brigade de salubrité créée par votre prédécesseur ?
Cette brigade a un rôle important à jouer. Il faut que des points de dépôts soient connus et qu`à ces points, il y ait des bacs où les gens déposent les ordures, pour éviter des dépôts sauvages. La brigade de salubrité est là pour emmener les gens à observer ces principes. La brigade de salubrité a pour vocation aussi de sensibiliser et encadrer les populations, puis de réprimer. Nous allons travailler avec cette brigade qui a son rôle.
Interview réalisée par
Eddy PEHE
M. Le ministre. Où en est l`opération d`urgence d`assainissement de l`espace d`Abidjan que vous aviez lancée ?
Il faut dire que l`opération d`urgence d`assainissement est bien engagée. Au moment du lancement de cette opération, nous avions une accumulation d`au moins quatre mois d`ordures ménagères qui n`avaient pas été enlevées. Et avec tous les problèmes qu`il y a eu, la ville présentait un aspect de délabrement, de saleté, d`odeur au point où le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a mis comme élément prioritaire, dès la reprise, de nettoyer totalement la ville, la rendre propre, la rendre salubre, pour que les populations puissent se déplacer dans des conditions acceptables. Et donc, nous nous sommes donnés comme objectif d`enlever environ 200.000 tonnes sur la période de trois mois qui commence à partir du 20 avril 2011. Comme la production journalière d`ordures ménagères est de 62.000 tonnes à Abidjan, sur les 186.000 tonnes qui peuvent être accumulées dans les trois mois à venir, si on y ajoute le stock estimé à entre 200 et 300.000 tonnes, nous pensons que d`ici le 20 juillet, la situation de la salubrité à Abidjan devait être acceptable. Mais déjà, les réactions que nous enregistrons sont bonnes. Nous pensons donc que l`opération est bien engagée.
L`opération était lancée partout sauf à Yopougon où il y avait encore des combats. Avec l`accalmie dans cette commune, que prévoyez-vous ?
Yopougon a démarré depuis la semaine dernière. Pour les zones qui avaient été totalement pacifiées, le travail avait déjà commencé. Et d`ici jeudi, nous allons avec une équipe, comme on l`a déjà fait dans les autres communes, mais cette fois-ci pour faire le constat de l`état d`avancement des travaux. Le travail a également commencé à Bingerville et certainement à Songon. Ce sont les trois communes où l`opération de ramassage des ordures ménagères a commencé un peu plus tard.
Y a-t-il un plan d`ensemble pour Abidjan et banlieue ?
Absolument. Il faut d`abord dire que nous nous sommes appuyés sur le programme d`Urgence d`Infrastructures Urbaines (PUIUR) dirigé par M. Demba qui en est le coordonnateur. C`est le volet salubrité prévu par ce programme que nous exploitons. Il y a 13 communes dans ce programme. L`attribution des marchés a fait l`objet d`un appel d`offres et nous nous sommes contentés de nous fonder sur les prix de l`année dernière pour aller très vite, compte tenu de la situation d`urgence. Evidemment comme c`est une estimation, la chose la plus importante, c`est de s`assurer que les dépôts sauvages qui étaient au nombre d`un peu plus de 200 puissent être enlevés effectivement. Le deuxième, que ces ordures soient convoyées dans de bonnes conditions jusqu`à la décharge d`Akouédo, que les ordures y soient pesées avec un genre de lettre de voiture pour pouvoir identifier le camion, la quantité qui est déversée (il y a un cabinet qui s`occupe de cela) pour qu`on puisse payer au réel la quantité d`ordures qui est déversée à la décharge. Il y a des cabinets privés qui font le contrôle sur le site et il y a un cabinet public qui suit le tonnage qui est effectivement déchargé à Akouédo. Voilà le dispositif que nous avons mis en place. Apparemment, ça marche bien. Je pense que déjà nous sommes autour de 30 à 40% d`enlèvement des ordures à Abidjan, sinon un peu au-delà par rapport au taux d`avancement sur le délai qui nous est imparti.
Il y a un autre problème qui est celui du balayage des rues, qui jusque-là relevait des communes et pour lequel des dispositions vont être prises pour qu`on puisse maîtriser l`opération de balayage en respectant les compétences des uns et des autres. Vous savez qu`il y a des actes qui relèvent des communes, d`autres qui relèvent du district et d`autres du gouvernement. En tenant compte de cette répartition des tâches, des collectivités territoriales et de l`Etat, le gouvernement doit pouvoir traiter la responsabilité des uns et des autres en respectant les prérogatives de chacun
Y a-t-il aussi un plan pour l`intérieur du pays ?
Vous savez que dans le programme présidentiel d`urgence du président de la République, il y a un volet salubrité d`environ 4, 5 milliards et qui couvre toutes les régions de Côte d`Ivoire. Dans la stratégie sur laquelle nous sommes en train de travailler, c`est d`abord dans les grandes villes où il faut pouvoir mettre en place un système. Abidjan, c`est déjà à peu près 45 à 50 % des ordures ménagères à ramasser. Le reste, ce sont les grandes villes chefs-lieux de région qui auront un système où les entreprises qui sont déjà en place, vont opérer dans la transparence, là où il y a des décharges. Pour les villes moyennes, il s`agira de leur donner des moyens pour pouvoir enlever les ordures, mais on aura un œil là-dessus. Dans les petites villes, il s`agira de donner du carburant, de les aider à enlever les ordures. Il y a donc une stratégie nationale de salubrité des villes qui avait déjà été conçue et sur la base de laquelle (après avoir fait des aménagements) nous allons travailler de façon complète, en liaison avec nos partenaires. C`est des dossiers qui sont très très bien engagés.
Comment collaborez-vous avec les mairies et districts pour éviter de vous marcher sur les pieds ?
C`est ce que je suis en train de vous dire. Nous ne sommes pas là pour nous substituer aux autres. Dans le cadre de la décentralisation, c`est ce qu`on appelle le principe de la subsidiarité. Là où l`autorité locale est plus efficace, il vaut mieux lui laisser la responsabilité. C`est là où elle a des problèmes que nous venons intervenir.
Que faites-vous pour l`assainissement du carrefour Indénié et le plan lagunaire ?
D`abord, il faut séparer les deux. Les plans lagunaires, c`est à la fois le ministère des Infrastructures pour ce qui la partie infrastructurelle et du ministère de l`Environnement. Pour rendre propre le fond lagunaire, c`est un travail environnemental d`importance où il faut enlever les salades d`eau douce et tout ce qui est insalubre qui flotte. C`est donc un travail dont nous avons la charge, parce que nous sommes délégué dans les fonctions du ministre de l`Environnement et des Eaux et Forêts. C`est un volet important qu`on ne peut pas traiter aujourd`hui. A partir du 21 mai, le président tient à ce que Abidjan redevienne la perle des lagunes et nous allons traiter cette question essentielle pour que le visage d`Abidjan redevienne ce qu`il était avant.
Pour ce qui est du carrefour de l`Indenié, il y a beaucoup de problèmes qui s`y posent : il y a un problème de drainage pour que l`eau coule normalement. Aujourd`hui, les caniveaux et surtout le grand caniveau qui est là est obstrué à la fois par le sable chaviré par les eaux de drainage ou l`eau de ruissèlement ; par tous les objets ramassés en amont et qui font qu`on n`a même plus de coulée d`eau. Vous savez qu`en 2008, un travail avait été fait et qui a permis le débouchage de ce carrefour et malgré tout ce qu`on voit aujourd`hui, il y a la coulée d`eau qui passe. Mais ce n`est pas suffisant. Parce que tout ce qui vient comme ordure, comme sable, gravât et même quelquefois des frigos, des carcasses de voitures, des vieux fauteuils, bouchent de façon très claire le caniveau. Le premier problème, c`est d`avoir des bassins d`orage qui sont situés tout en amont pour pouvoir recueillir déjà ces détritus et les empêcher d`être chavirés jusqu`à boucher les caniveaux. Ils ont donc plusieurs bassins d`orage situé aux différents endroits avant le carrefour, depuis Abobo. Le deuxième problème qu`il faut régler, c`est de voir aussi le dimensionnement des caniveaux qui doivent recueillir un certain volume d`eau qui est calculé en fonction du bassin versant (qui est le bassin qui recueille toute l`eau et qui la déverse dans le caniveau). C`est en fonction de la superficie qui est arrosée et qui draine l`eau dans le caniveau qu`on détermine la hauteur ou la section du caniveau. Il se trouve que beaucoup de travaux de constructions ont été faits autour de ce carrefour qui font que les surfaces d`infiltration ont diminué et la plupart des eaux sont drainées. Parce que quand les constructions n`étaient pas faites, ce n`est pas toute l`eau qui est drainée, une bonne partie s`infiltre. Donc cela réduisait le volume d`eau qui venait. Présentement, avec la diminution des surfaces d`infiltration, le volume d`eau qui vient dans les caniveaux est supérieur à la norme. Il va falloir recalculer, redimensionner les caniveaux pour qu`il y ait une section suffisante pour recueillir l`eau. L`autre phénomène, il y a aussi le changement climatique, les pluies reviennent de façon régulière. Tout cela, c`est des choses simples. Puis au niveau de la lagune, on doit draguer suffisamment pour ne pas qu`il y ait un refoulement des eaux. Pour cela, il y a une équipe qui a été faite au niveau du BNETD qui est traitée également, dans le cadre du programme PUIUR avec le ministère en charge de l`assainissement qu`est le ministère de la Salubrité qui doivent travailler de façon coordonnée. Voilà la cause profonde de l`insalubrité à ce carrefour… Dans tous les cas, nous avons prévu immédiatement, avant que les pluies ne tombent, que les travaux de débouchage soient faits pour qu`on dégage toutes les saletés qui sont là. Evidemment, il y aura des travaux de grande envergure là. Je voudrais rassurer que des solutions techniques sont là et nous allons les mettre en œuvre. Les Ivoiriens seront agréablement surpris et se demanderont pourquoi un problème qu`on peut régler aussi facilement puisse causer des ennuis pendant si longtemps. Le Président Ouattara et son équipe technique ont une réponse appropriée à cette question du carrefour de l`Indenié.
Que va devenir la brigade de salubrité créée par votre prédécesseur ?
Cette brigade a un rôle important à jouer. Il faut que des points de dépôts soient connus et qu`à ces points, il y ait des bacs où les gens déposent les ordures, pour éviter des dépôts sauvages. La brigade de salubrité est là pour emmener les gens à observer ces principes. La brigade de salubrité a pour vocation aussi de sensibiliser et encadrer les populations, puis de réprimer. Nous allons travailler avec cette brigade qui a son rôle.
Interview réalisée par
Eddy PEHE