La saison des pluies arrive à grands pas. Cette année, les pluies seront plus violentes selon les experts.
Les pluies seront plus abondantes cette année. Selon un météorologue joint, hier, les facteurs déterminants de l’augmentation de la quantité de pluie se sont accrus. Ce sont entre autres le réchauffement de l’eau de mer. Il souligne que cette eau devient de plus en plus chaude dans le golfe du Cameroun et dans le courant de Benguela en Angola. Ce qui entraînera des pluies plus étendues dans la partie sud de l’Afrique de l’ouest et moins de pluies dans le Sahel. « La zone de Convergence Intertropicale demeure très active sur l’ensemble des pays du golfe de Guinée. La température de surface de mer reste élevée et la saison des pluies se poursuivra durant les mois de mai, juin et juillet, avec une fin de saison se situant dans la deuxième quinzaine de juillet », précise le service Prévisions de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique. En un mot, les populations souffriront plus que l’année dernière. Inondations, glissements de terrains seront encore au rendez-vous. On se rappelle, l’année dernière, à cette même période, les orages ont emporté des vies dans les bas-fonds d’Abidjan. Onze morts rien que le 24 juin dans les quartiers dits précaires, essentiellement dans la commune de Cocody. Suite à cela, le plan Organisation de secours (Orsec) a connu sa phase d’exécution. En effet, déjà en 2009, le gouvernement ivoirien avait annoncé, par un communiqué, le déclenchement de ce plan dans le département d’Abidjan. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, feu Désiré Tagro, responsable de l’organisation des secours en cas de catastrophe en temps de paix et qui, en application du décret n° 79-643 du 8 août 1979 portant organisation du plan Secours à l’échelon national en cas de catastrophe, l’avait déclenché. Le préfet de la Région des Lagunes, Sam Etiassé, était chargé de le coordonner. Entré en phase d’exécution en 2010, le plan Orsec a fonctionné pendant quelques mois.
Le compteur à zéro
De grandes actions avaient été menées en son temps. A Yopougon, à la Riviera-Palmeraie et à Koumassi, le plan Orsec a consisté à débarrasser les maisons le long de caniveau non couvert. A Adjamé, l’espace Garden center qui est en fait un grand bassin d’orage avait été rasé. Les trottoirs allant de l’ex-cinéma Liberté, jusqu’à la gare-nord de la Sotra avaient été débarrassés de tous les commerces pour découvrir les caniveaux. La majorité des quartiers précaires a été rasée. Mais le manque de suivi a gâché tout le travail fait. Les constructions sur les caniveaux ont repris dans tous ces quartiers ci-dessus cités. Les commerçants ont repris les trottoirs à Adjamé. Les quartiers précaires ont repoussé comme de petits champignons des premières pluies dans la capitale économique. C’est le cas du bidonville situé à la montée des Deux-Plateaux et celui de Yao-Séhi. Les populations sont revenues s’installer sur les mêmes espaces, remettant le compteur à zéro. Pourtant, chaque famille habitant ces endroits sinistrés et rasés avait perçu la somme de 100 000 Fcfa pour se constituer la caution en vue de louer un nouvel appartement. Car le gouvernement avait décaissé l’importante somme de 1, 840 milliard de Fcfa pour permettre aux différents sinistrés de se reloger ailleurs. En définitive, le plan Orsec a été un échec. L’Etat et ses démembrements en sont les premiers responsables. Car, les causes de sinistres ne datent pas d’aujourd’hui. Les autorités connaissent les problèmes des communautés. En outre, les victimes elles-mêmes même sensibilisées, refusent de quitter les sites à risques par entêtement.
Les quartiers à risques
Aucune commune d’Abidjan n’est épargnée. En 2009, au Banco I et à Attécoubé-Santé dans la commune d’Attécoubé, il y a eu au total une vingtaine de morts et à Mossikro dans la commune de Yopougon. En 2010, l’on a enregistré au total 11 morts, à Cocody précisément aux Deux-Plateaux et à Gobelet. Il y a eu des inondations à Abobo, au quartier résidentiel de Marcory à la Riviera 2 et à la Palmeraie.
Adélaïde Konin
Les pluies seront plus abondantes cette année. Selon un météorologue joint, hier, les facteurs déterminants de l’augmentation de la quantité de pluie se sont accrus. Ce sont entre autres le réchauffement de l’eau de mer. Il souligne que cette eau devient de plus en plus chaude dans le golfe du Cameroun et dans le courant de Benguela en Angola. Ce qui entraînera des pluies plus étendues dans la partie sud de l’Afrique de l’ouest et moins de pluies dans le Sahel. « La zone de Convergence Intertropicale demeure très active sur l’ensemble des pays du golfe de Guinée. La température de surface de mer reste élevée et la saison des pluies se poursuivra durant les mois de mai, juin et juillet, avec une fin de saison se situant dans la deuxième quinzaine de juillet », précise le service Prévisions de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique. En un mot, les populations souffriront plus que l’année dernière. Inondations, glissements de terrains seront encore au rendez-vous. On se rappelle, l’année dernière, à cette même période, les orages ont emporté des vies dans les bas-fonds d’Abidjan. Onze morts rien que le 24 juin dans les quartiers dits précaires, essentiellement dans la commune de Cocody. Suite à cela, le plan Organisation de secours (Orsec) a connu sa phase d’exécution. En effet, déjà en 2009, le gouvernement ivoirien avait annoncé, par un communiqué, le déclenchement de ce plan dans le département d’Abidjan. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, feu Désiré Tagro, responsable de l’organisation des secours en cas de catastrophe en temps de paix et qui, en application du décret n° 79-643 du 8 août 1979 portant organisation du plan Secours à l’échelon national en cas de catastrophe, l’avait déclenché. Le préfet de la Région des Lagunes, Sam Etiassé, était chargé de le coordonner. Entré en phase d’exécution en 2010, le plan Orsec a fonctionné pendant quelques mois.
Le compteur à zéro
De grandes actions avaient été menées en son temps. A Yopougon, à la Riviera-Palmeraie et à Koumassi, le plan Orsec a consisté à débarrasser les maisons le long de caniveau non couvert. A Adjamé, l’espace Garden center qui est en fait un grand bassin d’orage avait été rasé. Les trottoirs allant de l’ex-cinéma Liberté, jusqu’à la gare-nord de la Sotra avaient été débarrassés de tous les commerces pour découvrir les caniveaux. La majorité des quartiers précaires a été rasée. Mais le manque de suivi a gâché tout le travail fait. Les constructions sur les caniveaux ont repris dans tous ces quartiers ci-dessus cités. Les commerçants ont repris les trottoirs à Adjamé. Les quartiers précaires ont repoussé comme de petits champignons des premières pluies dans la capitale économique. C’est le cas du bidonville situé à la montée des Deux-Plateaux et celui de Yao-Séhi. Les populations sont revenues s’installer sur les mêmes espaces, remettant le compteur à zéro. Pourtant, chaque famille habitant ces endroits sinistrés et rasés avait perçu la somme de 100 000 Fcfa pour se constituer la caution en vue de louer un nouvel appartement. Car le gouvernement avait décaissé l’importante somme de 1, 840 milliard de Fcfa pour permettre aux différents sinistrés de se reloger ailleurs. En définitive, le plan Orsec a été un échec. L’Etat et ses démembrements en sont les premiers responsables. Car, les causes de sinistres ne datent pas d’aujourd’hui. Les autorités connaissent les problèmes des communautés. En outre, les victimes elles-mêmes même sensibilisées, refusent de quitter les sites à risques par entêtement.
Les quartiers à risques
Aucune commune d’Abidjan n’est épargnée. En 2009, au Banco I et à Attécoubé-Santé dans la commune d’Attécoubé, il y a eu au total une vingtaine de morts et à Mossikro dans la commune de Yopougon. En 2010, l’on a enregistré au total 11 morts, à Cocody précisément aux Deux-Plateaux et à Gobelet. Il y a eu des inondations à Abobo, au quartier résidentiel de Marcory à la Riviera 2 et à la Palmeraie.
Adélaïde Konin
