Il est encore des gens à aimer se voiler la face, si ce n’est adopter carrément la politique de l’autruche qui se refuse à voir la réalité. Après la défaite électorale et la chute de Gbagbo rendue inéluctable devant son refus à céder les rênes du pouvoir au Président Alassane Ouattara, des individus prétendument appelés « pasteurs » et « prophètes » ne finissent de donner dans l’illusion. Notamment un certain Koné Malachie. Depuis sa fuite au Ghana, ce mystificateur, qui a trompé Gbagbo Seplou, en lui annonçant un destin messianique, continue de raconter des fatras de galimatias, en proclamant pour bientôt le retour du grand chef de la refondation. Depuis le 11 avril, date de l’arrestation de Gbagbo, il ne cesse de donner des dates, comme un gros rêveur. De prime abord, c’était le 17 avril qu’il avait sur sa tablette. Le miracle ne s’est pas produit pour la simple raison que l’homme était en plein dans le mirage. Ensuite, il a parlé du 14 mai, c'est-à-dire demain, pour voir opérer la « prophétie ». Cependant, comme tout bon flagorneur se sentant démasqué, le sieur Malachie a renvoyé son miracle dans six mois, histoire de bénéficier de ce qui reste encore des largesses des refondateurs en exil. Pour ceux qui ont compris à sa démarche à équivoque, l’adjuvant de Gbagbo est un vrai mystificateur qui veut jouer un rôle quand bien même le « western » est fini depuis mathusalem. A dire vrai, à défaut d’une guerre « céleste » pour reprendre le pouvoir, les frontistes en exil au Ghana ont à l’idée de faire un coup d’Etat contre le nouveau régime. C’est pourquoi, il importe aux tenants actuels de la Côte d’Ivoire d’être très prudents sur les mouvements des pontes du FPI en cavale à Accra. Pour qui connait la longueur de la frontière entre notre pays et le Ghana, le temps est à la vigilance permanente. A défaut de convaincre ces dirigeants de rentrer en Côte d’Ivoire pour prendre une part active au processus de paix et de réconciliation, il faut les surveiller comme du lait sur le feu. Ces hommes qui n’ont exprimé aucun remords pour les tueries planifiées et pour la mise en coupe réglée de l’économie sont des dangers ambulants
Editorial Publié le vendredi 13 mai 2011 | Le Patriote