On a applaudi longuement quand les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire ont lancé l’offensive de libération de notre pays du joug de la refondation dont le grand chef refusait de céder le pouvoir perdu dans les urnes. Nous avons dansé pendant plusieurs jours quand elles ont capturé Gbagbo Seplou qui s’était retranché dans le « bunker » de la résidence présidentielle. Avec l’intention de détruire la nation, avant de s’en aller. On ne saluera jamais assez l’action des FRCI qui ont sauvé la Côte d’Ivoire et permis d’éviter la guerre civile savamment programmée par le dictateur. Sans aucun doute, il est de bon aloi de les classer dans le panthéon des héros de notre histoire. Cependant, il ne faut pas perdre de vue la réalité qui se précise à nos yeux depuis un bon moment. Des brebis galeuses, comme on en trouve partout, ont entrepris de saborder, par des agissements inacceptables, le beau travail réalisé par nos soldats. C’est régulièrement que des citoyens appellent pour se plaindre que leurs véhicules ont été arrachés et emportés. Des commerçants et des transporteurs crient leur colère d’avoir été soumis à des taxes dont ils ne comprennent pas les raisons. Plus grave, des habitants de plusieurs communes de la capitale économique dénoncent le racket qu’ils subissent de la part de certains soldats égarés, qui veulent les surveiller contre leur gré. On imagine aisément le risque encouru en cas de refus ! Par la faute de ces brebis égarés et de vils individus se réclamant des FRCI, l’action de nos vaillants soldats est devenu un sujet de polémique et de controverse. En attendant l’uniformisation des tenues pour mieux identifier les membres de cette vaillante armée, il est urgent pour les nouvelles autorités de mettre un bémol aux actes de ces rentiers. C’est vrai que le pouvoir ne finit pas de les mettre en garde, en brandissant la menace de la radiation. Cependant, il importe de frapper fortement ces indélicats personnages, qui donnent de nouveaux soucis aux populations. Après les dix années de dictature Gbagbo et les quatre mois d’une crise postélectorale, les Ivoiriens ont vraiment besoin de paix et de quiétude l
Editorial Publié le vendredi 6 mai 2011 | Le Patriote