Le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCC.CI), Jean Louis Billon, n’est pas resté indifférent vis-à-vis du geste fait par l’Etat ivoirien pour aider le secteur privé, principal victime de la crise post-électorale. Un geste qu’il apprécie, mais souhaite que le gouvernement fasse plus pour un véritable redécollage économique. C’était au cours d’un entretien qu’il a accordé à nos confrères de la chaîne de la Paix, Onuci-Fm.
La Côte d’Ivoire a vécu une période trouble avec la crise post-électorale. Est-ce que les entreprises privées en ont encore souffert ?
Oui, malheureusement, les entreprises dans leur ensemble ont énormément souffert. Certaines ont même disparu. Maintenant, il s’agit de reconstruire et d’assurer la relance économique tant nécessaire à la paix en Côte d’Ivoire.
Vous parlez de disparation. Cela serait-il survenu au moment où l’on prenait des mesures ou des sanctions contre la Côte d’Ivoire, ou ces entreprises ont-elles été victimes de pillages ?
Les deux. Il y a eu des entreprises qui par rapport aux sanctions, n’ont pas pu exercer leurs activités. Elles étaient tellement fragiles, les actions à mener pour ces entreprises. Il n’y a pas eu seulement que les sanctions. Il y a eu le fait même de supprimer certaines activités bancaires. Certains virements ne serait-ce que les SMS, au niveau de la téléphonie mobile, ont contrarié certaines activités. Il y a donc eu des entreprises qui ont disparu du jour au lendemain.
Peut-on avoir les chiffres M. le Président ?
Nous sommes en train de travailler sur les chiffres. Ce travail de recensement va être long et fastidieux. Parce que beaucoup d’interlocuteurs ne sont même pas là pour pouvoir faire leur déclaration. Mais nous nous y attelons.
Que doit donc faire l’Etat pour sauver les entreprises bien qu’il ait promis la somme de 6 milliards de F Cfa et certaines exonérations de taxes. Selon vous, qu’est ce qu’il y a lieu de faire dans l’urgence ?
De toutes les façons, il faut un véritable travail de fond pour relancer notre économie. Parce qu’il y a des secteurs entiers qui doivent être revus et corrigés avec des mesures d’accompagnement, des mesures pour assurer le sauvetage immédiat de ces secteurs. Ensuite, assurer la relance, la compétitivité et plus tard, la pérennité du secteur entier. Je pense d’abord à tous ces secteurs structurants de notre économie qui sont les grandes filières agro-industriels autour desquelles dépendent d’autres activités. Ces autres activités comme les Technologies de la Communication, les transports qui souffrent de la même situation, doivent obtenir des mesures qui leur permettront de justement mieux travailler et surtout, encore une fois, d’assurer la pérennité.
A combien pouvez-vous évaluer aujourd’hui les besoins des entreprises…
A plusieurs dizaines milliards de F Cfa. Quand on parle de plusieurs crises successives qui ont contrarié le secteur privé, il faut remonter à décembre 1999. Depuis cette époque, le monde économique subit des victimes sans en avoir jamais obtenu de réparation. Nous estimons aujourd’hui que nous sommes en marche pour l’établissement d’un Etat de Droit. Il est clair qu’il faut restaurer l’autorité et la crédibilité de l’Etat. Cela passe par un système juridique et judiciaire crédible, la sécurité des personnes et des biens, une administration qui offre des services de qualités, des infrastructures, l’école. Cela doit être mis sur pied. Une fois qu’on l’a, il faut s’attaquer à la question du secteur privé.
Vous avez certainement des informations sur les 6 milliards de F Cfa qu’a annoncés le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. 6 milliards de nos francs dans le but d’aider les entreprises privées. Comment avez-vous eu cette information ?
6 milliards, c’est tout de même un bon début. Mais cela est faible. De toutes les façons, nous allons travailler sur diverses propositions et on attend de l’Etat d’être beaucoup plus écoutés que ce qu’on a été jusque-là. Aujourd’hui, il faut redonner la priorité à l’intérêt général, redonner la priorité au monde économique.
La question sécuritaire actuelle sur l’ensemble du territoire ivoirien est-elle rassurante pour une véritable relance des activités économiques ?
Pour l’instant non ! Il y a eu trop d’armes qui ont été distribuées sur l’ensemble du territoire. Vous savez qu’il y a beaucoup de personnes qui disposent d’armes et cela procure une situation sécuritaire qui est loin d’être parfaite. Il faut donc rapidement que les Forces de l’ordre formées pour cela reprennent la main et que tout le système sécuritaire de l’Etat se remette en place et ait autorité sur l’ensemble du territoire.
J. CESAR
Source : Onuci-Fm
La Côte d’Ivoire a vécu une période trouble avec la crise post-électorale. Est-ce que les entreprises privées en ont encore souffert ?
Oui, malheureusement, les entreprises dans leur ensemble ont énormément souffert. Certaines ont même disparu. Maintenant, il s’agit de reconstruire et d’assurer la relance économique tant nécessaire à la paix en Côte d’Ivoire.
Vous parlez de disparation. Cela serait-il survenu au moment où l’on prenait des mesures ou des sanctions contre la Côte d’Ivoire, ou ces entreprises ont-elles été victimes de pillages ?
Les deux. Il y a eu des entreprises qui par rapport aux sanctions, n’ont pas pu exercer leurs activités. Elles étaient tellement fragiles, les actions à mener pour ces entreprises. Il n’y a pas eu seulement que les sanctions. Il y a eu le fait même de supprimer certaines activités bancaires. Certains virements ne serait-ce que les SMS, au niveau de la téléphonie mobile, ont contrarié certaines activités. Il y a donc eu des entreprises qui ont disparu du jour au lendemain.
Peut-on avoir les chiffres M. le Président ?
Nous sommes en train de travailler sur les chiffres. Ce travail de recensement va être long et fastidieux. Parce que beaucoup d’interlocuteurs ne sont même pas là pour pouvoir faire leur déclaration. Mais nous nous y attelons.
Que doit donc faire l’Etat pour sauver les entreprises bien qu’il ait promis la somme de 6 milliards de F Cfa et certaines exonérations de taxes. Selon vous, qu’est ce qu’il y a lieu de faire dans l’urgence ?
De toutes les façons, il faut un véritable travail de fond pour relancer notre économie. Parce qu’il y a des secteurs entiers qui doivent être revus et corrigés avec des mesures d’accompagnement, des mesures pour assurer le sauvetage immédiat de ces secteurs. Ensuite, assurer la relance, la compétitivité et plus tard, la pérennité du secteur entier. Je pense d’abord à tous ces secteurs structurants de notre économie qui sont les grandes filières agro-industriels autour desquelles dépendent d’autres activités. Ces autres activités comme les Technologies de la Communication, les transports qui souffrent de la même situation, doivent obtenir des mesures qui leur permettront de justement mieux travailler et surtout, encore une fois, d’assurer la pérennité.
A combien pouvez-vous évaluer aujourd’hui les besoins des entreprises…
A plusieurs dizaines milliards de F Cfa. Quand on parle de plusieurs crises successives qui ont contrarié le secteur privé, il faut remonter à décembre 1999. Depuis cette époque, le monde économique subit des victimes sans en avoir jamais obtenu de réparation. Nous estimons aujourd’hui que nous sommes en marche pour l’établissement d’un Etat de Droit. Il est clair qu’il faut restaurer l’autorité et la crédibilité de l’Etat. Cela passe par un système juridique et judiciaire crédible, la sécurité des personnes et des biens, une administration qui offre des services de qualités, des infrastructures, l’école. Cela doit être mis sur pied. Une fois qu’on l’a, il faut s’attaquer à la question du secteur privé.
Vous avez certainement des informations sur les 6 milliards de F Cfa qu’a annoncés le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. 6 milliards de nos francs dans le but d’aider les entreprises privées. Comment avez-vous eu cette information ?
6 milliards, c’est tout de même un bon début. Mais cela est faible. De toutes les façons, nous allons travailler sur diverses propositions et on attend de l’Etat d’être beaucoup plus écoutés que ce qu’on a été jusque-là. Aujourd’hui, il faut redonner la priorité à l’intérêt général, redonner la priorité au monde économique.
La question sécuritaire actuelle sur l’ensemble du territoire ivoirien est-elle rassurante pour une véritable relance des activités économiques ?
Pour l’instant non ! Il y a eu trop d’armes qui ont été distribuées sur l’ensemble du territoire. Vous savez qu’il y a beaucoup de personnes qui disposent d’armes et cela procure une situation sécuritaire qui est loin d’être parfaite. Il faut donc rapidement que les Forces de l’ordre formées pour cela reprennent la main et que tout le système sécuritaire de l’Etat se remette en place et ait autorité sur l’ensemble du territoire.
J. CESAR
Source : Onuci-Fm