La Côte d'Ivoire est en train de préparer sa relance post-électorale. Aujourd'hui jusqu'au 1er juin, une mission du Fmi (Fonds monétaire international) conduite par Doris Ross et accompagnée d'experts de la Banque mondiale va rencontrer les autorités ivoiriennes qui préparent la reconstruction post-crise. C'est une mission importante au vu des enjeux pour la Côte d'Ivoire. En effet, la Côte d'Ivoire, confrontée à des besoins urgents, doit en particulier restaurer l'administration publique et la prestation des services publics essentiels, rétablir les systèmes de paiement ainsi que le plein fonctionnement du secteur financier, et relancer l'activité économique après un arrêt prolongé dû à la crise politique qui a suivi les élections présidentielles de la fin de 2010. Si les experts du Fmi s'accordent avec les autorités ivoiriennes, la Côte d'Ivoire pourra présenter officiellement à l'institution, une demande de soutien financier qui sera examinée par le Conseil d'administration. Il s'agira de préparer un important appui budgétaire à la Côte d'Ivoire qui devrait être disponible dans trois mois. Dans ce cas-ci, le pays pourrait bénéficier de la Facilité de crédit rapide (Fcr) du Fmi. C'est un crédit à 0% de taux d'intérêt avec un différé d'amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans. C'est un décaissement qui intervient hors de tout programme et dans les cas d'extrême urgence. Mais cette facilité à l'appui de crédit n'intervient pas immédiatement. Une fois signée, il faudra attendre trois mois avant le décaissement. Cependant, selon des indiscrétions, avec les relations du président Alassane Ouattara, son carnet d'adresses, la présence du ministre de l'Economie et des Finances Charles Koffi Diby qui jouit de l'estime des institutions de Bretton Woods, le décaissement peut intervenir plutôt que prévu. Et ce sera pour la Côte d'Ivoire, une pluie de milliards qui va arroser les populations ivoiriennes. Mais en attendant, le Fonds monétaire international va évaluer la situation économique du pays. C'est donc après tout cela que la Côte d'Ivoire pourrait, au pire des cas, décrocher la Facilité de crédit rapide dans trois mois ou dans le meilleur des cas, dans quelques semaines. La crédibilité de la signature de l'Etat ne souffrant d'aucune contestation, l'optimisme est de mise au niveau des autorités ivoiriennes.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
