Comment normaliser la situation économique et financière de l’Etat ivoirien ? Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Abidjan pour discuter d’une phase intérimaire.
Les bailleurs de fonds sont en mission d’évaluation à Abidjan en vue d’abord d’évaluer l’impact de la crise post-électorale sur l’économie ivoirienne, ensuite de discuter une phase intérimaire destinée à réactiver les ingrédients de la croissance. Mais avant même que les inspecteurs prennent connaissance de l’ampleur de la dégradation, le gouvernement du président Alassane Ouattara qui veut faire de la transparence son credo, n’a pas cherché à cacher le soleil avec la main. En long et en large, le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué aux experts internationaux que l’économie ivoirienne est dans le creux de la vague à cause des pillages et des incidences des perturbations liées à la crise post-électorale.
Selon Charles Diby Koffi, tous les ressorts sont aujourd’hui cassés. Ce qui a plongé l’ensemble du tissu économique dans un état de déliquescence avancé avec son corollaire de baisse de recettes. La situation est d’autant dramatique que les nouvelles autorités ne se font pas de complexe à solliciter une sorte de plan Marshall en faveur d’Abidjan. «Tous les secteurs d’activité sont lourdement affectés. Aujourd’hui, il est difficile de capter des ressources fiscales pour alimenter le trésor public. Aidez-nous à stabiliser puis à bénéficier d’appuis qui permettent de créer une économie dynamique. Certes, nous avons la volonté mais sans l’appui des partenaires multilatéraux, (la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Banque africaine de développement, l’Union européenne…) il nous sera quasiment impossible de redécoller. Ce que nous voulons, c’est une aide immédiate qui mette en veilleuse le tempo habituel», plaide le ministre de l’Economie et des Finances.
FCR, le plan d’urgence !
En filigrane, le gouvernement ivoirien compte sur la mise en place d’un plan d’urgence connu sous le vocable de la Facilité de crédit rapide (FCR). Cet instrument de financement permet aux pays à faible revenu qui se heurtent à un problème immédiat de balance des paiements, d’obtenir rapidement une aide financière sans avoir à appliquer un programme assorti de conditions.
Autant dire qu’elle fonctionne de façon souple de manière à pouvoir être utilisée dans des cas très divers qui vont des chocs aux catastrophes naturels en passant par les situations d’urgence résultant de la fragilité du pays. Dans la pratique, la Facilité de crédit rapide s’accompagne aussi d’un soutien en matière de politique économique et peut servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère. Selon les experts, cette aide financière est fournie sous forme de décaissements directs. En effet, la souplesse de la facilité va permettre à la fois d’effectuer des décaissements ponctuels en direction de la Côte d’Ivoire qui a un besoin de financement urgent pour remettre son économie à niveau. «Nous garantissons une résolution rapide de la crise.
Aucune dépense ne sera neutre. Chacune d’elle doit créer de la richesse », a assuré Charles Diby Koffi. Compte tenu de l’importance de la Côte d’Ivoire notamment au plan régional, le chef de la délégation a montré la disponibilité des bailleurs de fonds à normaliser la situation du pays.
Selon Doris Ross, le gouvernement ivoirien a déjà fait preuve de sa capacité à tenir les critères quantitatifs. En effet, les réformes engagées dans le cadre de l’Initiative PPTE se manifestent à travers une certaine austérité budgétaire en matière macro-économique et un effort de bonne gouvernance au plan structurel. C’est que le cahier des charges désigné par le mémorandum de Politique Economique et Financière que la Côte d’Ivoire met en œuvre, intègre la nécessité d’assurer une viabilité budgétaire. Mais, le respect des équilibres macro-économiques passe par une bonne traçabilité des recettes et des dépenses consacrées par le budget de l’Etat. En ligne de mire, l’unicité des caisses. Toutefois, les Institutions financières internationales insistent sur la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat et d’accentuer la couverture des recettes par la mise en œuvre d’une fiscalité incitative. Dans le même temps, le FMI prescrit des réformes dans le secteur agricole, l’électricité, l’énergie et la fonction publique. Mais l’exigence de bonne gouvernance veut aussi que les autorités prennent des mesures de rétorsion contre les personnes soupçonnées de détournement de fonds publics ou coupables de corruption.
Lanciné Bakayoko
Les bailleurs de fonds sont en mission d’évaluation à Abidjan en vue d’abord d’évaluer l’impact de la crise post-électorale sur l’économie ivoirienne, ensuite de discuter une phase intérimaire destinée à réactiver les ingrédients de la croissance. Mais avant même que les inspecteurs prennent connaissance de l’ampleur de la dégradation, le gouvernement du président Alassane Ouattara qui veut faire de la transparence son credo, n’a pas cherché à cacher le soleil avec la main. En long et en large, le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué aux experts internationaux que l’économie ivoirienne est dans le creux de la vague à cause des pillages et des incidences des perturbations liées à la crise post-électorale.
Selon Charles Diby Koffi, tous les ressorts sont aujourd’hui cassés. Ce qui a plongé l’ensemble du tissu économique dans un état de déliquescence avancé avec son corollaire de baisse de recettes. La situation est d’autant dramatique que les nouvelles autorités ne se font pas de complexe à solliciter une sorte de plan Marshall en faveur d’Abidjan. «Tous les secteurs d’activité sont lourdement affectés. Aujourd’hui, il est difficile de capter des ressources fiscales pour alimenter le trésor public. Aidez-nous à stabiliser puis à bénéficier d’appuis qui permettent de créer une économie dynamique. Certes, nous avons la volonté mais sans l’appui des partenaires multilatéraux, (la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Banque africaine de développement, l’Union européenne…) il nous sera quasiment impossible de redécoller. Ce que nous voulons, c’est une aide immédiate qui mette en veilleuse le tempo habituel», plaide le ministre de l’Economie et des Finances.
FCR, le plan d’urgence !
En filigrane, le gouvernement ivoirien compte sur la mise en place d’un plan d’urgence connu sous le vocable de la Facilité de crédit rapide (FCR). Cet instrument de financement permet aux pays à faible revenu qui se heurtent à un problème immédiat de balance des paiements, d’obtenir rapidement une aide financière sans avoir à appliquer un programme assorti de conditions.
Autant dire qu’elle fonctionne de façon souple de manière à pouvoir être utilisée dans des cas très divers qui vont des chocs aux catastrophes naturels en passant par les situations d’urgence résultant de la fragilité du pays. Dans la pratique, la Facilité de crédit rapide s’accompagne aussi d’un soutien en matière de politique économique et peut servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère. Selon les experts, cette aide financière est fournie sous forme de décaissements directs. En effet, la souplesse de la facilité va permettre à la fois d’effectuer des décaissements ponctuels en direction de la Côte d’Ivoire qui a un besoin de financement urgent pour remettre son économie à niveau. «Nous garantissons une résolution rapide de la crise.
Aucune dépense ne sera neutre. Chacune d’elle doit créer de la richesse », a assuré Charles Diby Koffi. Compte tenu de l’importance de la Côte d’Ivoire notamment au plan régional, le chef de la délégation a montré la disponibilité des bailleurs de fonds à normaliser la situation du pays.
Selon Doris Ross, le gouvernement ivoirien a déjà fait preuve de sa capacité à tenir les critères quantitatifs. En effet, les réformes engagées dans le cadre de l’Initiative PPTE se manifestent à travers une certaine austérité budgétaire en matière macro-économique et un effort de bonne gouvernance au plan structurel. C’est que le cahier des charges désigné par le mémorandum de Politique Economique et Financière que la Côte d’Ivoire met en œuvre, intègre la nécessité d’assurer une viabilité budgétaire. Mais, le respect des équilibres macro-économiques passe par une bonne traçabilité des recettes et des dépenses consacrées par le budget de l’Etat. En ligne de mire, l’unicité des caisses. Toutefois, les Institutions financières internationales insistent sur la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat et d’accentuer la couverture des recettes par la mise en œuvre d’une fiscalité incitative. Dans le même temps, le FMI prescrit des réformes dans le secteur agricole, l’électricité, l’énergie et la fonction publique. Mais l’exigence de bonne gouvernance veut aussi que les autorités prennent des mesures de rétorsion contre les personnes soupçonnées de détournement de fonds publics ou coupables de corruption.
Lanciné Bakayoko