Rassembler, réconcilier, promouvoir la justice et la démocratie, reconstruire une société prospère. Le Président de la République a déjà abattu les cartes maîtresses de sa gouvernance. Samedi, comme s'il voulait prendre le monde entier à témoin sur ses intentions, Alassane Ouattara a rappelé avec force ses engagements. Mais au fait, comment tout cela va-t-il se traduire après son investiture ? Quelques éléments de réponse.
S'il est une chose à laquelle le chef de l'Etat tient actuellement comme à la prunelle de ses yeux, c'est bien son inébranlable désir de rassembler et de réconcilier les Ivoiriens, tous les Ivoiriens sans exclusive. Samedi devant Nicolas Sarkozy, Ban Ki-moon et tous les dirigeants du monde rassemblés dans la capitale politique ivoirienne, Alassane Ouattara a insisté particulièrement sur cet important volet de son action à la tête de l'Etat. "A tous les fils et filles de ce pays, et à tous ceux qui vivent sur notre sol, je veux lancer un appel solennel à la réconciliation, au rassemblement et à l'espérance". Plus qu'un projet, il s'agit pour le chef de l'Etat d'un impératif de gouvernance qu'il entend mettre en œuvre dans les jours à venir avec la formation d'un gouvernement d'union. Avec l'entrée de toutes les forces politiques significatives. Pour le Président Ouattara, il ne s'agit pas, par cet acte, d'honorer une recommandation du panel des chefs d'Etat de l'Ua mais de traduire en acte un principe démocratique auquel il est attaché, à savoir qu'on ne peut exclure de la gestion d'un pays une formation politique importante comme le Fpi.
Alassane Ouattara veut donc rassembler tous les Ivoiriens et les réconcilier pour raffermir les bases de la cohésion sociale et de la paix si chèrement acquise. Il ne veut pas que son accession à la magistrature suprême résonne comme la victoire d'un camp sur l'autre, il ne veut pas que les partisans de Gbagbo paient pour les torts que l'ancien chef de l'Etat a fait subir aux Ivoiriens. D'où la création de la Commission Dialogue-vérité et réconciliation. Afin que les Ivoiriens se parlent, se disent les vérités et se réconcilient.
Mais peut-on, au nom de la réconciliation, absoudre les crimes les plus abjects ? Le Président Ouattara pense que non. C'est pourquoi, il fait de la lutte contre l'impunité son cheval de bataille. Tout le monde doit comprendre que le temps de l'impunité est révolu. Désormais, on ne tuera plus impunément, on ne détournera pas les deniers publics impunément. Et certains de ses plus proches collaborateurs, qui commettraient l'erreur de croire que ce discours ne s'adresse qu'aux seuls adversaires politiques d'hier, pourraient déchanter demain. Ouattara ne fera pas de quartiers entre les ennemis des droits de l'homme ou les fossoyeurs de l'économie ivoirienne. Son épée frappera avec la même force tous ceux qui s'écarteront du droit chemin. La justice sera juste et équitable, la même pour tous, la même erga homnès.
Déjà, il a ordonné au procureur de la République d'aller enquêter sur les massacres de Duékoué où certains crimes sont attribués à des éléments des Frci. Le chef de l'Etat a été formel, si les faits sont avérés, les auteurs de ces massacres subiront la rigueur de la loi. Où qu'ils se trouvent. Et rien n'indique qu'après avoir sanctionné ceux qui l'ont installé au pouvoir, le chef de l'Etat hésitera lorsque des détournements de deniers publics seront imputés à certains de ses collaborateurs. Sur ce chantier, Ouattara risque de surprendre tous ceux qui courent après les postes et qui croient que leur tour est venu de s'enrichir à tous les prix.
Akwaba Saint-Clair
S'il est une chose à laquelle le chef de l'Etat tient actuellement comme à la prunelle de ses yeux, c'est bien son inébranlable désir de rassembler et de réconcilier les Ivoiriens, tous les Ivoiriens sans exclusive. Samedi devant Nicolas Sarkozy, Ban Ki-moon et tous les dirigeants du monde rassemblés dans la capitale politique ivoirienne, Alassane Ouattara a insisté particulièrement sur cet important volet de son action à la tête de l'Etat. "A tous les fils et filles de ce pays, et à tous ceux qui vivent sur notre sol, je veux lancer un appel solennel à la réconciliation, au rassemblement et à l'espérance". Plus qu'un projet, il s'agit pour le chef de l'Etat d'un impératif de gouvernance qu'il entend mettre en œuvre dans les jours à venir avec la formation d'un gouvernement d'union. Avec l'entrée de toutes les forces politiques significatives. Pour le Président Ouattara, il ne s'agit pas, par cet acte, d'honorer une recommandation du panel des chefs d'Etat de l'Ua mais de traduire en acte un principe démocratique auquel il est attaché, à savoir qu'on ne peut exclure de la gestion d'un pays une formation politique importante comme le Fpi.
Alassane Ouattara veut donc rassembler tous les Ivoiriens et les réconcilier pour raffermir les bases de la cohésion sociale et de la paix si chèrement acquise. Il ne veut pas que son accession à la magistrature suprême résonne comme la victoire d'un camp sur l'autre, il ne veut pas que les partisans de Gbagbo paient pour les torts que l'ancien chef de l'Etat a fait subir aux Ivoiriens. D'où la création de la Commission Dialogue-vérité et réconciliation. Afin que les Ivoiriens se parlent, se disent les vérités et se réconcilient.
Mais peut-on, au nom de la réconciliation, absoudre les crimes les plus abjects ? Le Président Ouattara pense que non. C'est pourquoi, il fait de la lutte contre l'impunité son cheval de bataille. Tout le monde doit comprendre que le temps de l'impunité est révolu. Désormais, on ne tuera plus impunément, on ne détournera pas les deniers publics impunément. Et certains de ses plus proches collaborateurs, qui commettraient l'erreur de croire que ce discours ne s'adresse qu'aux seuls adversaires politiques d'hier, pourraient déchanter demain. Ouattara ne fera pas de quartiers entre les ennemis des droits de l'homme ou les fossoyeurs de l'économie ivoirienne. Son épée frappera avec la même force tous ceux qui s'écarteront du droit chemin. La justice sera juste et équitable, la même pour tous, la même erga homnès.
Déjà, il a ordonné au procureur de la République d'aller enquêter sur les massacres de Duékoué où certains crimes sont attribués à des éléments des Frci. Le chef de l'Etat a été formel, si les faits sont avérés, les auteurs de ces massacres subiront la rigueur de la loi. Où qu'ils se trouvent. Et rien n'indique qu'après avoir sanctionné ceux qui l'ont installé au pouvoir, le chef de l'Etat hésitera lorsque des détournements de deniers publics seront imputés à certains de ses collaborateurs. Sur ce chantier, Ouattara risque de surprendre tous ceux qui courent après les postes et qui croient que leur tour est venu de s'enrichir à tous les prix.
Akwaba Saint-Clair