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Société Publié le mercredi 25 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Reportage / Bouaké : Le Csas

Le centre au service des personnes vivant avec le Vih/Sida

Le Csas (Centre solidarité action sociale) de Bouaké est une association de prestation de service non gouvernementale à but non lucratif. Elle a pour objectif : la prise psychosociale et médicale des personnes vivant avec le Vih et leurs familles. Situé à gauche après la Sodeci, en partance pour l’aéroport de Bouaké, le siège du Csas offre toutes les commodités d’une Ong (Organisation non gouvernementale) aux grandes ambitions. Bâti sur environ 2ha, le centre est doté de plusieurs bureaux, tous climatisés et d’une grande salle de réunion équipée d’un poste téléviseur. Une visite guidée avec le directeur adjoint, Bla Yao, nous a permis de nous rendre compte de l’ambition de la directrice exécutive du centre et fondatrice de l’Ong, Mme Penda Touré. Assistante sociale de formation, « c’est le terrain qui l’intéresse ». C’est au cours de ses activités d’assistance sociale au CHR (Centre hospitalier régional) à l’époque, qu’elle soutient avoir rencontré pour la première fois des personnes vivant avec le Vih/Sida. Cependant, elle dit avoir auparavant exercé au District sanitaire (Grandes endémies) où elle s’est beaucoup occupée des malades de la lèpre. Fort de tout cela, Mme Penda Touré a nourri le désir de mettre cette expérience au bénéfice des « personnes rejetées ». Et ce, après avoir bénéficié d’une formation en communication au Togo. « En 1993, nous avons mis en place une association pour la prévention, pour essayer d’expliquer aux gens qu’il ne servait à rien de rejeter des personnes vivant avec le Vih, quand bien même il n’y avait pas encore de médicaments », indique-t-elle. Deux ans plus tard, selon notre interlocutrice, cette Ong devient la seule association à l’intérieur de la Côte d’Ivoire à faire de la prévention.

Un centre de formation pour les malades

Outre son siège, le Csas de Bouaké, créé seulement en 1995, s’est doté d’une ferme avicole, d’un centre de formation pour les adolescents où les personnes vivant avec le Vih/ Sida apprennent la couture, la teinture, l’enseignement ménager, etc. L’Ong est représentée à Korhogo où elle a acquis un centre de pédiatrie tout comme à Bouaké. De par ses activités, le Csas permet de faire comprendre à tous que la personne séropositive ou malade du Vih/Sida « est une personne malade comme les autres». Cette Ong travaille avec des médecins, des infirmiers, des éducateurs, des bénévoles formés, des assistants sociaux, des juristes etc... Fort de cela, la direction a réussi à avoir des soutiens ou partenaires de taille. Notamment, l’Osi international, l’Egpaf, l’Unicef, l’Union Européenne, le Pam, etc. Les bilans biochimiques (glycémie, créatinine, urée…), hématologiques NFS (Numération formule sanguine) et la sérologie (dépistage Vih/Sida, rubéole etc.) sont les examens réalisés dans leurs laboratoires d’analyses biomédicales. En définitive, elle entend jouer pleinement sa partition dans l’occupation des personnes séropositives ou malades du Vih/Sida et envisage même à long terme, de construire un Lycée ou collège digne de ce nom. Toutefois, la directrice du centre, Mme Touré Penda a fait savoir que leurs actions gagneront plus en dynamisme avec un appui de la tutelle, c’est-à-dire le ministère de la Santé.

Raymond Dibi
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