Il était 11h50 lorsque nous arrivions hier devant le portail du centre de santé urbain à base communautaire d'Anono (village ébrié sis à Abidjan-Cocody). La prémière scène qu'il nous a été donné de constater, c'est une dame pratiquement en pleurs qui sort de l'hôpital en se plaignant d'avoir passé tout le temps pour ne pas être reçue à la fin. Un peu plus loin à l'intérieur, nous avons trouvé de nombreux patients attendant d'être reçus par un médecin.
Le fait marquant, c'est que presque tous ceux qui y étaient se plaignaient également de ce qu'ils seraient dans les locaux depuis 7 heures du matin et qu'à midi ils ne soient toujours pas reçus. Et le comble, le médecin leur annonce qu'il va devoir suspendre les consultations.
L'atmosphère était vraiment tendue entre les patients et le personnel du dispensaire de sorte qu'on n'avait même pas besoin de s'adresser à quelqu'un pour se rendre compte du malaise qui règnait dans ce centre. Car tout ce que nous venions de constater nous édifiait largement sur les informations dont nous disposions et qui nous ont conduit dans ce centre. Je me décide quand même à rencontrer le médecin-chef du centre, Dr Kangou Pascal. Dès que nous nous sommes introduit dans son bureau, il ne s'est pas fait prier pour nous jeter ce bout de phrase à la figure. "Je dis que je ne reçois plus". Il a donc fallu que je me présente rapidement pour qu'il se résolve à me recevoir enfin.
Le centre a besoin de médecins
Le 1er responsable du centre s'est fait fort de relever les difficultés rencontrées et qui seraient à l'origine de toutes les plaintes formulées contre eux. "Nous sommes débordés. Nous ne sommes que 2 médecins affectés dans ce dispensaire. Les autres médecins sont des vacataires. Ils ne viennent plus parce qu'ils n'ont pas perçu leurs honoraires de mars. Il est midi et nous sommes à 60 consultations ; jusqu'au soir nous aurons au moins 100 malades. Nous ne sommes donc pas en mesure d'assurer le service la nuit. Nous sommes donc obligés de fermer pour nous reposer et reprendre le lendemain. Le montant de l'enveloppe de garde impayé de nos 3 vacataires au dispensaire s'élève à 230000 f cfa et celui de la maternité à 240000 f cfa. Nous avons saisi le conseil d'administration qui est en train de traiter ce dossier. Il nous faut également d'autres bureaux parce que nous en avons que 2 pour les médecins" a-t-il dit avant d'ajouter "En ce qui concerne les services d'échographie et dentaires, il s'agit de prestataires privés. La directrice départementale nous a demandé de suspendre les prestations avec les services particuliers durant la période de gratuité décidée par le gouvernement. C'est pour cela que ces services sont pour le moment fermés", a dit le patron du centre qui attend beaucoup de la part de la tutelle pour redynamiser le centre à la grande satisfaction de la population.
32353 malades reçus du 26 avril au 21 mai 2011
Dr Kangou Pascal nous a par ailleurs fait le point des malades que le centre a reçus et traités gratuitement sur la période du 26 avril au 21 mai. Ainsi, dit-il, de la consultation (adulte, enfant, prénatale et gynécologique) à la pharmacie en passant par l'accouchement, les soins-infirmiers et les analyses du laboratoire, le centre a reçu et traité environ 32353 patients, exception faite du point en pharmacie du 16 au 21 mai.
François Bécanthy
Le fait marquant, c'est que presque tous ceux qui y étaient se plaignaient également de ce qu'ils seraient dans les locaux depuis 7 heures du matin et qu'à midi ils ne soient toujours pas reçus. Et le comble, le médecin leur annonce qu'il va devoir suspendre les consultations.
L'atmosphère était vraiment tendue entre les patients et le personnel du dispensaire de sorte qu'on n'avait même pas besoin de s'adresser à quelqu'un pour se rendre compte du malaise qui règnait dans ce centre. Car tout ce que nous venions de constater nous édifiait largement sur les informations dont nous disposions et qui nous ont conduit dans ce centre. Je me décide quand même à rencontrer le médecin-chef du centre, Dr Kangou Pascal. Dès que nous nous sommes introduit dans son bureau, il ne s'est pas fait prier pour nous jeter ce bout de phrase à la figure. "Je dis que je ne reçois plus". Il a donc fallu que je me présente rapidement pour qu'il se résolve à me recevoir enfin.
Le centre a besoin de médecins
Le 1er responsable du centre s'est fait fort de relever les difficultés rencontrées et qui seraient à l'origine de toutes les plaintes formulées contre eux. "Nous sommes débordés. Nous ne sommes que 2 médecins affectés dans ce dispensaire. Les autres médecins sont des vacataires. Ils ne viennent plus parce qu'ils n'ont pas perçu leurs honoraires de mars. Il est midi et nous sommes à 60 consultations ; jusqu'au soir nous aurons au moins 100 malades. Nous ne sommes donc pas en mesure d'assurer le service la nuit. Nous sommes donc obligés de fermer pour nous reposer et reprendre le lendemain. Le montant de l'enveloppe de garde impayé de nos 3 vacataires au dispensaire s'élève à 230000 f cfa et celui de la maternité à 240000 f cfa. Nous avons saisi le conseil d'administration qui est en train de traiter ce dossier. Il nous faut également d'autres bureaux parce que nous en avons que 2 pour les médecins" a-t-il dit avant d'ajouter "En ce qui concerne les services d'échographie et dentaires, il s'agit de prestataires privés. La directrice départementale nous a demandé de suspendre les prestations avec les services particuliers durant la période de gratuité décidée par le gouvernement. C'est pour cela que ces services sont pour le moment fermés", a dit le patron du centre qui attend beaucoup de la part de la tutelle pour redynamiser le centre à la grande satisfaction de la population.
32353 malades reçus du 26 avril au 21 mai 2011
Dr Kangou Pascal nous a par ailleurs fait le point des malades que le centre a reçus et traités gratuitement sur la période du 26 avril au 21 mai. Ainsi, dit-il, de la consultation (adulte, enfant, prénatale et gynécologique) à la pharmacie en passant par l'accouchement, les soins-infirmiers et les analyses du laboratoire, le centre a reçu et traité environ 32353 patients, exception faite du point en pharmacie du 16 au 21 mai.
François Bécanthy