Abidjan - Le président de la Fondation du mémorial de la traite des noirs, Karfa Diallo, a appelé lundi à Abidjan, les autorités ivoiriennes à faire voter une loi déclarant la traite des noirs comme "un crime contre l’humanité", expliquant cette éventuelle législation comme "l’accomplissement d’un devoir de mémoire".
Commerce d'esclaves dont ont été victimes des dizaines de millions de personnes de l'Afrique subsaharienne durant plus de trois siècles, la traite des noirs a été abolie dans les colonies françaises le 27 avril 1848, à l’initiative de Victor Schœlcher. La France est le premier pays à avoir voté, en mai 2001, la loi Thaubira, reconnaissant l’esclavage et la traite négrière comme un crime contre l’humanité.
Le 27 avril 2010, le Parlement sénégalais adoptait également une loi déclarant ‘’solennellement que l’Esclavage et la Traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l’Humanité’’.
"Depuis quelques années, nous menons une campagne africaine pour déclarer l’esclavage comme crime contre l’humanité. (…) Nous avons entamé des démarches auprès des nouvelles autorités ivoiriennes afin qu’elles soumettent à l’Assemblée nationale un projet de loi criminalisant la traite négrière", a déclaré Karfa Diallo, lors d’un entretien avec des journalistes ivoiriens.
Résumant l’essentiel des problèmes de l’Afrique à un "déni de mémoire", M. Diallo a déploré le fait que la traite des noirs qui a duré 350 ans, soit à ce jour une "histoire oubliée".
"Nous avons un devoir de mémoire envers tous ces millions d’africains victimes de la traite des noirs", a-t-il plaidé, appelant à une valorisation des sites ayant servi à la transaction des esclaves en Côte d’Ivoire, notamment l’ancien Fort de Dabou, la grotte de Drewin (une prison d’esclave), l’Ancien Port de Sassandra, et la plage de Tabou.
La démarche de la Fondation du mémorial de la traite des noirs ne répond pas, selon son président, à une "diabolisation" ou à une "victimisation" d’une race donnée. Il s’agit plutôt de "faire de la mémoire sur l’esclavage, car la mémoire est une ressource pour l’intégration, la paix et le développement", a-t-il clarifié.
Karfa Diallo entend, par ailleurs, mettre sur pied un pool d’avocats, en vue de "demander réparation au nom de l’Afrique" à des puissances occidentales, notamment la France, l’Angleterre, la Hollande et le Portugal, pour leur participation au commerce des esclaves dans l’histoire.
Basée à Bordeaux, un des ports français ayant participé à la traite négrière, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs a été créée en 2006. Cette organisation entend réaliser un projet d’"école des mémoires", pour faire en sorte que "la tragédie de l'esclavage puisse figurer dans la mémoire de l'humanité"
Commerce d'esclaves dont ont été victimes des dizaines de millions de personnes de l'Afrique subsaharienne durant plus de trois siècles, la traite des noirs a été abolie dans les colonies françaises le 27 avril 1848, à l’initiative de Victor Schœlcher. La France est le premier pays à avoir voté, en mai 2001, la loi Thaubira, reconnaissant l’esclavage et la traite négrière comme un crime contre l’humanité.
Le 27 avril 2010, le Parlement sénégalais adoptait également une loi déclarant ‘’solennellement que l’Esclavage et la Traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l’Humanité’’.
"Depuis quelques années, nous menons une campagne africaine pour déclarer l’esclavage comme crime contre l’humanité. (…) Nous avons entamé des démarches auprès des nouvelles autorités ivoiriennes afin qu’elles soumettent à l’Assemblée nationale un projet de loi criminalisant la traite négrière", a déclaré Karfa Diallo, lors d’un entretien avec des journalistes ivoiriens.
Résumant l’essentiel des problèmes de l’Afrique à un "déni de mémoire", M. Diallo a déploré le fait que la traite des noirs qui a duré 350 ans, soit à ce jour une "histoire oubliée".
"Nous avons un devoir de mémoire envers tous ces millions d’africains victimes de la traite des noirs", a-t-il plaidé, appelant à une valorisation des sites ayant servi à la transaction des esclaves en Côte d’Ivoire, notamment l’ancien Fort de Dabou, la grotte de Drewin (une prison d’esclave), l’Ancien Port de Sassandra, et la plage de Tabou.
La démarche de la Fondation du mémorial de la traite des noirs ne répond pas, selon son président, à une "diabolisation" ou à une "victimisation" d’une race donnée. Il s’agit plutôt de "faire de la mémoire sur l’esclavage, car la mémoire est une ressource pour l’intégration, la paix et le développement", a-t-il clarifié.
Karfa Diallo entend, par ailleurs, mettre sur pied un pool d’avocats, en vue de "demander réparation au nom de l’Afrique" à des puissances occidentales, notamment la France, l’Angleterre, la Hollande et le Portugal, pour leur participation au commerce des esclaves dans l’histoire.
Basée à Bordeaux, un des ports français ayant participé à la traite négrière, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs a été créée en 2006. Cette organisation entend réaliser un projet d’"école des mémoires", pour faire en sorte que "la tragédie de l'esclavage puisse figurer dans la mémoire de l'humanité"