Le commandant Dua Kouassi Norbert, Aide de camp de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, Négblé Dogba César, commissaire divisionnaire, ex-directeur de la Direction de la surveillance du territoire ( Dst), général Dogbo Blé Brunot, de la garde républicaine et Yoro Claude, directeur des unités d’intervention de la police nationale, devraient être auditionnés, aujourd’hui, 30 mai 2011, dans leurs lieux de détention à Korhogo, par le commissaire du Gouvernement, le procureur militaire, le capitaine de Frégate Ange-Bernard Régis Kessi Kouamé. C’est un magistrat militaire, qui, sous le couvert de l’anonymat, nous a vendu la mèche hier dimanche 29 mai, en début d’après-midi. « Le commissaire du gouvernement, le procureur militaire se rend demain ( aujourd’hui lundi 30 mai 2011) à Korhogo pour auditionner Dua Kouassi, Dogbo Blé, Négblé César et Yoro Claude », a-t-il noté. Ange Kessi que nous avons joint, s’est plutôt refugié derrière une réponse de « Normand »… L’audition devrait porter sur le rôle de ces officiers supérieurs des Forces de défense et de sécurité ( Fds) relativement aux violences post-électorales qui ont fait, selon des organisations de défense des droits de l’Homme, plus de 3.000 morts, des centaines de blessés, un million de déplacés ou de réfugiés et des dégâts matériels non encore évalués. Toujours dans le cadre de cette enquête, l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, « qui sera traduit devant la Cour pénale internationale » ( Cpi), selon Alassane Ouattara, président de la République, avait été auditionné le jeudi 26 mai dernier, pour la deuxième fois, en présence de ces avocats, dans sa résidence carcérale de Korhogo. Il avait été, notamment entendu par le procureur de la République, Kouadio Koffi Simplice et des officiers de police judiciaire. Laurent Gbagbo, déporté dans la capitale du Poro le 13 avril 2011, a été, pour la première fois, auditionné le 07 mai, en présence de son médecin personnel. On sait que Laurent Gbagbo, ses généraux et ses officiers supérieurs pourraient être poursuivis, entre autres, pour atteinte à la sureté de l’Etat, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, exactions, concussion, appel à la haine tribale, homicides volontaires, extermination des prisonniers, violations graves des droits de l’Homme. Ils se seraient rendus coupables de tous ces délits pendant les cinq mois de crise postélectorale née du refus de Gbagbo de céder le pouvoir qu’il a perdu dans les urnes le 28 novembre. Par ailleurs, nous avons appris que le général Guiai Bi Poin est convoqué, pour une deuxième audition, par le procureur militaire, le jeudi 2 juin 2011.
Armand B. DEPEYLA
Armand B. DEPEYLA