A voir les efforts de certaines gens pour entrer au gouvernement, on a l’impression qu’elles n’ont pas conscience que leur mission ne sera pas de tout repos. Elle s’annonce même difficile vu que le président de la République, Alassane Ouattara, et le Premier ministre, Guillaume Soro, sont des mordus du travail.
Le Front populaire ivoirien (Fpi) le sait-il ? Alors qu’il pose des conditions pour entrer au gouvernement, d’autres font des offrandes de toute nature pour s’y retrouver. Preuve qu’il y a beaucoup de candidats pour très peu de places. En coulisses, on courtise ceux qui ont la décision finale. Et, on torpille les concurrents immédiats. Pour les uns et pour les autres, c’est l’heure de la récompense.
Il faut croire que le message du député Kouassi Alomo Paulin au président intérimaire du Fpi, Mamadou Koulibaly, ne vise pas à faire rire la galerie : « à l’issue de la réunion de son comité central tenue, le mercredi dernier, le Fpi a décidé de n’entrer au gouvernement d’union nationale qu’à la condition de libérer ses dirigeants assignés à résidence surveillée. Autrement dit, le président Alassane Ouattara pourrait former son gouvernement sans les représentants de la refondation. Merci Mamadou Koulibaly car il n’y en avait pas assez pour satisfaire les cadres Rhdp ». Alomo Paulin a trahi un secret de Polichinelle : tous croisent les doigts pour être parmi les élus.
Jusqu’à la mi-juin, le Premier ministre, Guillaume Soro, devrait arrêter la liste du commando qui accompagnera Alassane Ouattara dans la réalisation de son programme de gouvernement. On imagine l’enthousiasme de ceux qui y entreront. Mais savent-ils seulement ce qui les y attend ?
Travailler encore et encore
Ce gouvernement ne sera probablement pas un banquet où les ministres viendront festoyer. Il y a du travail à faire pour remettre la Côte d’Ivoire sur le chemin du développement. Car, pendant dix ans, le pays a stagné. Alassane Ouattara qui a promis de le faire avancer aura à cœur de réitérer le miracle de 90-93. Avec la même rigueur. Ceux qui se bousculent pour entrer au gouvernement pourraient être surpris. Ce mandat s’annonce différent, du moins en ce qui concerne l’acharnement au travail et à la probité du leader, de celui de Laurent Gbagbo. Les témoignages sur la passion du chef de l’Etat dans le travail sont forts éloquents. Et, l’homme semble ne pas avoir changé malgré les années. A en croire les informations qui viennent de ses actuels collaborateurs. Selon un confrère qui rapporte une confidence que lui a faite, en marge d’une interview, un actuel ministre issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), le rythme du travail avec le banquier est infernal. Ce ministre a confié qu’en deux semaines de présence au gouvernement, Alassane Ouattara l’a appelé chaque jour à 7h du matin pour lui demander s’il était déjà sur pied. « Je n’en pouvais plus. J’étais à bout et j’ai failli rendre le tablier quand j’ai été envoyé en mission hors du pays pour deux semaines. J’en ai profité pour décompresser », lui a confessé le ministre. Il faut donc s’attendre à ce que même d’anciens ministres, habitués à la facilité des précédents régimes, montrent très vite leurs limites. En plus du rythme de travail, ce qui pourrait décourager ces serviteurs de l’Etat- c’est ce qu’ils doivent être en principe- c’est l’impossibilité qu’ils auront de magouiller pour s’enrichir. On se souvient que pendant qu’il était à la primature, Alassane Ouattara avait réussi à réduire la corruption au seuil du tolérable. Le ministre des Postes et Télécommunication d’alors avait quitté le gouvernement le 20 mars 1992 pour, semble-t-il, avoir cédé un contrat hors des règles.
On comprend qu’Alassane Ouattara prévienne que la prochaine équipe sera une sorte de gouvernement provisoire jusqu’aux législatives. « Je fais un gouvernement qui ira jusqu’aux législatives pour me permettre de mieux apprécier les forces politiques et l’état d’esprit des Ivoiriens pendant ces quelques mois. Et, après les législatives, effectivement, je formerai un gouvernement, je l’espère, pour le reste de mon mandat », a-t-il averti dans une interview diffusée, dimanche, sur Tv5 monde et Rfi. Ce temps devrait, dans le fond, lui permettre de se débarrasser des bras-cassés qui alourdiraient la machine. Si ceux-ci ne jettent pas l’éponge avant.
Soro comme Ouattara
Un gouvernement efficace, c’est d’abord un Premier ministre travailleur, rigoureux et compétent. Comme Houphouet-Boigny l’a fait avec lui en 90, Alassane Ouattara a choisi un collaborateur qui peut suivre son rythme. Il ne faut pas se leurrer, si Guillaume Soro n’avait pas les qualités pour diriger efficacement le gouvernement, il n’aurait eu aucune chance d’être reconduit à ce poste. Au-delà de toutes considérations politiciennes, il doit sa nomination à sa rigueur dans le travail. A commencer par la ponctualité. Ses collaborateurs les plus proches le confessent, la main sur le cœur. Me Affoussy Bamba, son conseiller juridique, parle d’un homme « acharné au travail ». Qui n’avait malheureusement pas la possibilité d’imprimer le rythme qu’il voulait aux gouvernements du régime de Laurent Gbagbo. « On était dans un contexte particulier. Le Premier ministre devait en tenir compte dans sa conduite des affaires », explique la porte-parole des Forces nouvelles. Les choses ont changé. Gare aux paresseux !
Bamba K. Inza
Le Front populaire ivoirien (Fpi) le sait-il ? Alors qu’il pose des conditions pour entrer au gouvernement, d’autres font des offrandes de toute nature pour s’y retrouver. Preuve qu’il y a beaucoup de candidats pour très peu de places. En coulisses, on courtise ceux qui ont la décision finale. Et, on torpille les concurrents immédiats. Pour les uns et pour les autres, c’est l’heure de la récompense.
Il faut croire que le message du député Kouassi Alomo Paulin au président intérimaire du Fpi, Mamadou Koulibaly, ne vise pas à faire rire la galerie : « à l’issue de la réunion de son comité central tenue, le mercredi dernier, le Fpi a décidé de n’entrer au gouvernement d’union nationale qu’à la condition de libérer ses dirigeants assignés à résidence surveillée. Autrement dit, le président Alassane Ouattara pourrait former son gouvernement sans les représentants de la refondation. Merci Mamadou Koulibaly car il n’y en avait pas assez pour satisfaire les cadres Rhdp ». Alomo Paulin a trahi un secret de Polichinelle : tous croisent les doigts pour être parmi les élus.
Jusqu’à la mi-juin, le Premier ministre, Guillaume Soro, devrait arrêter la liste du commando qui accompagnera Alassane Ouattara dans la réalisation de son programme de gouvernement. On imagine l’enthousiasme de ceux qui y entreront. Mais savent-ils seulement ce qui les y attend ?
Travailler encore et encore
Ce gouvernement ne sera probablement pas un banquet où les ministres viendront festoyer. Il y a du travail à faire pour remettre la Côte d’Ivoire sur le chemin du développement. Car, pendant dix ans, le pays a stagné. Alassane Ouattara qui a promis de le faire avancer aura à cœur de réitérer le miracle de 90-93. Avec la même rigueur. Ceux qui se bousculent pour entrer au gouvernement pourraient être surpris. Ce mandat s’annonce différent, du moins en ce qui concerne l’acharnement au travail et à la probité du leader, de celui de Laurent Gbagbo. Les témoignages sur la passion du chef de l’Etat dans le travail sont forts éloquents. Et, l’homme semble ne pas avoir changé malgré les années. A en croire les informations qui viennent de ses actuels collaborateurs. Selon un confrère qui rapporte une confidence que lui a faite, en marge d’une interview, un actuel ministre issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), le rythme du travail avec le banquier est infernal. Ce ministre a confié qu’en deux semaines de présence au gouvernement, Alassane Ouattara l’a appelé chaque jour à 7h du matin pour lui demander s’il était déjà sur pied. « Je n’en pouvais plus. J’étais à bout et j’ai failli rendre le tablier quand j’ai été envoyé en mission hors du pays pour deux semaines. J’en ai profité pour décompresser », lui a confessé le ministre. Il faut donc s’attendre à ce que même d’anciens ministres, habitués à la facilité des précédents régimes, montrent très vite leurs limites. En plus du rythme de travail, ce qui pourrait décourager ces serviteurs de l’Etat- c’est ce qu’ils doivent être en principe- c’est l’impossibilité qu’ils auront de magouiller pour s’enrichir. On se souvient que pendant qu’il était à la primature, Alassane Ouattara avait réussi à réduire la corruption au seuil du tolérable. Le ministre des Postes et Télécommunication d’alors avait quitté le gouvernement le 20 mars 1992 pour, semble-t-il, avoir cédé un contrat hors des règles.
On comprend qu’Alassane Ouattara prévienne que la prochaine équipe sera une sorte de gouvernement provisoire jusqu’aux législatives. « Je fais un gouvernement qui ira jusqu’aux législatives pour me permettre de mieux apprécier les forces politiques et l’état d’esprit des Ivoiriens pendant ces quelques mois. Et, après les législatives, effectivement, je formerai un gouvernement, je l’espère, pour le reste de mon mandat », a-t-il averti dans une interview diffusée, dimanche, sur Tv5 monde et Rfi. Ce temps devrait, dans le fond, lui permettre de se débarrasser des bras-cassés qui alourdiraient la machine. Si ceux-ci ne jettent pas l’éponge avant.
Soro comme Ouattara
Un gouvernement efficace, c’est d’abord un Premier ministre travailleur, rigoureux et compétent. Comme Houphouet-Boigny l’a fait avec lui en 90, Alassane Ouattara a choisi un collaborateur qui peut suivre son rythme. Il ne faut pas se leurrer, si Guillaume Soro n’avait pas les qualités pour diriger efficacement le gouvernement, il n’aurait eu aucune chance d’être reconduit à ce poste. Au-delà de toutes considérations politiciennes, il doit sa nomination à sa rigueur dans le travail. A commencer par la ponctualité. Ses collaborateurs les plus proches le confessent, la main sur le cœur. Me Affoussy Bamba, son conseiller juridique, parle d’un homme « acharné au travail ». Qui n’avait malheureusement pas la possibilité d’imprimer le rythme qu’il voulait aux gouvernements du régime de Laurent Gbagbo. « On était dans un contexte particulier. Le Premier ministre devait en tenir compte dans sa conduite des affaires », explique la porte-parole des Forces nouvelles. Les choses ont changé. Gare aux paresseux !
Bamba K. Inza
