"De la prison à la Présidence de la République". D’un endroit lugubre de privation des libertés à un autre endroit doré des libertés et pouvoirs étendus. Le 18 février 1992, Laurent Gbagbo est allé en prison. Parce que, disait-il, il luttait pour l’avènement de la démocratie en Côte d’Ivoire. En octobre 2000, par la force de cette démocratie, le fils de Mama est porté, de manière "calamiteuse" par ses partisans et dans le sang d’autres Ivoiriens (charnier de Yopougon), à la Présidence de la République. En novembre 2010, par la même force de la démocratie, le peuple ivoirien lui refuse son suffrage et choisit son adversaire Alassane Ouattara. Mais le "démocrate" d’hier, entre temps devenu monarchiste ; militariste et dictateur, refuse le verdict du peuple souverain. Il l’assassine en masse. Le 11 avril 2011, il est arrêté et mis en résidence surveillée d’où il ira méditer sur ses crimes en prison. Retour aux vieilles amours de pénitencier. De la Présidence à la prison. Quel dommage !
GUY TRESSIA
GUY TRESSIA