Une délégation ivoirienne conduite par le Directeur général de l’Apex-CI, Guy M’Bengue, prend part au 10è forum de l’Agoa en Zambie afin que la Côte d’Ivoire puisse bénéficier d’une coopération commerciale et économique avec les Etats-Unis.
C’est demain que s’achève le 10è forum de l’Agoa à Lusaka en Zambie. La Côte d’Ivoire qui prend part aux travaux de ce grand rendez-vous entend négocier sa rééligibilité à l’Agoa.
Mais à un jour de la fin des travaux, on se demande si le pays d’Houphouët Boigny, dont l’éligibilité a été retirée en 2005, pourra bénéficier à nouveau de cette coopération commerciale et économique avec les Etats-Unis. En tout cas, les regards sont rivés vers la capitale zambienne où une opération de séduction est en train d’être menée par Guy M’Bengue, Directeur général de l’Apex-CI (Association pour la promotion des exportations en Côte d’Ivoire) et des représentants de la Confédération générale des entreprises privées de Côte d’Ivoire (Cgeci). Car, la rééligibilité est un avantage inestimable pour ce pays dont l’économie a été sinistrée par neuf années de crise. En fait, les pays admissibles peuvent exporter des milliers de produits aux États-Unis en franchise de droits de douane. La loi couvre près de 6.500 produits, allant des vêtements aux automobiles en passant par les chaussures et les fruits. L’éligibilité à l’Agoa d’un pays l’aide également à faciliter son intégration dans l`économie mondiale. D’ailleurs en 2002, la Côte d’Ivoire a réalisé, à cet effet, près de 49 millions de dollars américains d’exportation vers le pays de l’oncle Sam. Elle a bénéficié d’autres avantages les années qui suivi. Mais, en permettant aux pays admissibles d`exporter un grand nombre de leurs produits vers les États-Unis hors tarifs de douane, l`Agoa leur fournit des mesures d`incitation pour «qu`ils améliorent leur climat général d`investissements, réduisent la corruption, renforcent leurs infrastructures et harmonisent leurs normes commerciales afin qu`ils puissent devenir plus concurrentiels sur le marché mondial», explique le secrétaire d`État adjoint américain aux affaires africaines, Johnnie Carson. C’est d’ailleurs le non respect de ces critères de performances qui fera de la Côte d’Ivoire un pays non éligible. En effet, suite à ses difficultés politiques en novembre 2004, le pays a perdu tous ces avantages l’année suivante. Pour signer donc son retour, Abidjan a établi la ‘’Back to Agoa taskforce’’, une structure multisectorielle coordonnée par l’Apex-CI.
Celle-ci, en prenant part au forum en Zambie, devra défendre le dossier ivoirien. Il y a tout de même une lueur d’espoir. Le retour de la stabilité politique après l’investiture et la prestation de serment du président Ouattara sera un argument de taille qui pourra permettre au pays de figurer parmi les pays admissibles. Surtout que la victoire du chef de l’Etat a été saluée par la communauté internationale et les institutions financières internationales à l’issue d’une élection juste, transparente et démocratique. On le sait, celles-ci avaient refusé de collaborer avec un pouvoir «illégitime». L’instauration de la bonne gouvernance, la lutte contre le racket et les tracasseries routières dont le chef de l’Etat a fait ses priorités sont également des atouts qui permettront au pays de bénéficier de cet appui américain. Ainsi, l’attribution des agréments aux sociétés de télécommunication, la gestion des recettes pétrolières et de la filière café-cacao ainsi que la passation des marchés seront passés au peigne fin. C’est donc une assurance pour l’administration américaine qui exige une amélioration de l’environnement des affaires en favorisant la transparence au niveau des règles. En ce qui concerne la filière café-cacao, des efforts ont été faits pour répondre aux exigences des Américains. Un plan national de lutte contre le travail des enfants a déjà été mis en place. En juin 2010, le gouvernement ivoirien a créé un service autonome qui coordonne les activités de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture. Et, il était question de sortir les enfants des plantations, les insérer dans le tissu social et éducatif. Quant à la réforme de la filière café-cacao, des avancées ont été notées même si le Fmi déplore un retard dans sa mise en œuvre. Mais, le gouvernement ivoirien est optimiste à ce sujet. Surtout qu’elle devra entreprendre cette réforme afin d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative Ppte en 2012.
Nimatoulaye Ba
C’est demain que s’achève le 10è forum de l’Agoa à Lusaka en Zambie. La Côte d’Ivoire qui prend part aux travaux de ce grand rendez-vous entend négocier sa rééligibilité à l’Agoa.
Mais à un jour de la fin des travaux, on se demande si le pays d’Houphouët Boigny, dont l’éligibilité a été retirée en 2005, pourra bénéficier à nouveau de cette coopération commerciale et économique avec les Etats-Unis. En tout cas, les regards sont rivés vers la capitale zambienne où une opération de séduction est en train d’être menée par Guy M’Bengue, Directeur général de l’Apex-CI (Association pour la promotion des exportations en Côte d’Ivoire) et des représentants de la Confédération générale des entreprises privées de Côte d’Ivoire (Cgeci). Car, la rééligibilité est un avantage inestimable pour ce pays dont l’économie a été sinistrée par neuf années de crise. En fait, les pays admissibles peuvent exporter des milliers de produits aux États-Unis en franchise de droits de douane. La loi couvre près de 6.500 produits, allant des vêtements aux automobiles en passant par les chaussures et les fruits. L’éligibilité à l’Agoa d’un pays l’aide également à faciliter son intégration dans l`économie mondiale. D’ailleurs en 2002, la Côte d’Ivoire a réalisé, à cet effet, près de 49 millions de dollars américains d’exportation vers le pays de l’oncle Sam. Elle a bénéficié d’autres avantages les années qui suivi. Mais, en permettant aux pays admissibles d`exporter un grand nombre de leurs produits vers les États-Unis hors tarifs de douane, l`Agoa leur fournit des mesures d`incitation pour «qu`ils améliorent leur climat général d`investissements, réduisent la corruption, renforcent leurs infrastructures et harmonisent leurs normes commerciales afin qu`ils puissent devenir plus concurrentiels sur le marché mondial», explique le secrétaire d`État adjoint américain aux affaires africaines, Johnnie Carson. C’est d’ailleurs le non respect de ces critères de performances qui fera de la Côte d’Ivoire un pays non éligible. En effet, suite à ses difficultés politiques en novembre 2004, le pays a perdu tous ces avantages l’année suivante. Pour signer donc son retour, Abidjan a établi la ‘’Back to Agoa taskforce’’, une structure multisectorielle coordonnée par l’Apex-CI.
Celle-ci, en prenant part au forum en Zambie, devra défendre le dossier ivoirien. Il y a tout de même une lueur d’espoir. Le retour de la stabilité politique après l’investiture et la prestation de serment du président Ouattara sera un argument de taille qui pourra permettre au pays de figurer parmi les pays admissibles. Surtout que la victoire du chef de l’Etat a été saluée par la communauté internationale et les institutions financières internationales à l’issue d’une élection juste, transparente et démocratique. On le sait, celles-ci avaient refusé de collaborer avec un pouvoir «illégitime». L’instauration de la bonne gouvernance, la lutte contre le racket et les tracasseries routières dont le chef de l’Etat a fait ses priorités sont également des atouts qui permettront au pays de bénéficier de cet appui américain. Ainsi, l’attribution des agréments aux sociétés de télécommunication, la gestion des recettes pétrolières et de la filière café-cacao ainsi que la passation des marchés seront passés au peigne fin. C’est donc une assurance pour l’administration américaine qui exige une amélioration de l’environnement des affaires en favorisant la transparence au niveau des règles. En ce qui concerne la filière café-cacao, des efforts ont été faits pour répondre aux exigences des Américains. Un plan national de lutte contre le travail des enfants a déjà été mis en place. En juin 2010, le gouvernement ivoirien a créé un service autonome qui coordonne les activités de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture. Et, il était question de sortir les enfants des plantations, les insérer dans le tissu social et éducatif. Quant à la réforme de la filière café-cacao, des avancées ont été notées même si le Fmi déplore un retard dans sa mise en œuvre. Mais, le gouvernement ivoirien est optimiste à ce sujet. Surtout qu’elle devra entreprendre cette réforme afin d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative Ppte en 2012.
Nimatoulaye Ba