Les opérateurs économiques exerçant dans le département de Grand-Bassam ont le cœur en joie. Ils saluent l’initiative du Premier ministre Guillaume Soro quant à l’opération-surprise de démantèlement des barrages anarchiques qu’il a entreprise dans le district d’Abidjan.
Du carrefour de Samo (village sis après Bonoua à 22Km de Grand-Bassam) à celui de Modeste route d’Azuretti, point de check-points. La voie est désormais fluide. Les barrages anarchiques qui ont fleuri après la crise post-électorale ainsi que l’important corridor de Samo ont été démantelés depuis dimanche 12 juin, lors d’une visite-surprise entreprise par le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro accompagné du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, du chef d’état-major des ex-Forces nouvelles, le général Soumaïla Bakayoko. Ce tronçon renfermait au total 4 check-points dont l’ancien corridor de Samo qui servait autrefois de zone-tampon entre les villes du sud-Comoé (Adiaké, Assinie et Aboisso) et Grand-Bassam. Cette opération de démantèlement de barrages non-autorisés a été applaudie par les opérateurs économiques exaspérés par le racket qui a longtemps hanté leur quotidien.
L’organisation du milieu
Aujourd’hui, jugent-ils, la page du racket abusif est désormais tournée. Touré Youssouf, chauffeur de 504, desservant Bassam-Abidjan ne cache pas sa joie. «Nous disons merci au chef du gouvernement pour avoir pris le taureau par les cornes. Nous souhaitons qu’il continue dans ce sens», lance-t-il visiblement heureux. A l’en croire, après les évènements post-électoraux, les barrages n’ont pas cessé de fleurir sur le tronçon Bassam-Abidjan : un véritable calvaire pour les opérateurs économiques dont les espoirs pour la renaissance s’étaient évanouis. «Sur cette voie, il y avait 3 barrages et un check-point créé par les gendarmes routiers d’Agban sis à la sortie d’Anani. Chaque jour, nous payons 1.500 Fcfa. Situation que nous avons décriée avant la présidentielle de novembre 2010 et qui a pris des proportions démesurées après la chute du pouvoir illégal de Laurent Gbagbo», déplore le transporteur. Konan K, conducteur reliant le trajet Aboisso-Abidjan, abonde dans ce sens. Décriant le racket systématique sur cette voie. Pour lui, l’axe Aboisso-Abidjan relevait du parcours du combattant à cause du nombre effarant de barrages de tout genre. «Il y avait 7 barrages sur cette voie. Durant la traversée, il fallait payer pour tous les barrages au total 4.500 Fcfa par jour», dénonce-t-il. Même s’il reconnaît que cette pratique (le racket) faisait rage durant plusieurs années. Surtout qu’à l’époque, des éléments «zélés» des forces de l’ordre, en réponse aux frustrations des opérateurs et de la population, disaient : «c’est nous qui avons mis Gbagbo au pouvoir …». «Aujourd’hui, les choses sont en train de changer et il faudrait que notre armée soit au service de la population et non le contraire», fait remarquer Konan K. Saluant au passage, l’initiative prise par le locataire de la Primature. En tout cas, cette descente de Guillaume Soro sur le terrain pour mettre fin à l’occupation illégale des rues par les hommes en treillis a été également applaudie par les syndicats. M. Sidibé Bakary, Sg local du Syndicat national des transporteurs de marchandises et de vivriers de Côte d’Ivoire (Sntmvci), estime que cette action dénote de la volonté ferme du nouveau gouvernement à tourner la page sur les maux qui minent la société ivoirienne notamment le secteur des transports qui, depuis plusieurs années, est victime de nombreuses tracasseries policières, parfois humiliantes. «Nous sommes donc très satisfaits des premiers signes du gouvernement au sujet du racket et autres tracasseries routières. Ce geste montre bien que nous avons le droit de croire en cette nouvelle équipe qui entend apporter des changements notables à la vie misérable que les Ivoiriens enduraient depuis des années», soutient-il. De l’avis de Sidibé Lancina, représentant de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngrci) à Samo, il faut que les autorités aillent plus loin pour régler les problèmes de sécurité et réorganiser le secteur des transports. «Du fait des effets de la crise post-électorale, l’insécurité a connu une avancée regrettable dans nos localités. Alors que Samo reste un haut-lieu de trafic eu égard à son positionnement géographique, nous souhaitons que les patrouilles se multiplient. A ce sujet, il souhaite qu’avec la suspension des barrages illégaux, les patrouilles se multiplient pour rassurer les opérateurs économiques et les populations», souhaite le leader syndical.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Du carrefour de Samo (village sis après Bonoua à 22Km de Grand-Bassam) à celui de Modeste route d’Azuretti, point de check-points. La voie est désormais fluide. Les barrages anarchiques qui ont fleuri après la crise post-électorale ainsi que l’important corridor de Samo ont été démantelés depuis dimanche 12 juin, lors d’une visite-surprise entreprise par le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro accompagné du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, du chef d’état-major des ex-Forces nouvelles, le général Soumaïla Bakayoko. Ce tronçon renfermait au total 4 check-points dont l’ancien corridor de Samo qui servait autrefois de zone-tampon entre les villes du sud-Comoé (Adiaké, Assinie et Aboisso) et Grand-Bassam. Cette opération de démantèlement de barrages non-autorisés a été applaudie par les opérateurs économiques exaspérés par le racket qui a longtemps hanté leur quotidien.
L’organisation du milieu
Aujourd’hui, jugent-ils, la page du racket abusif est désormais tournée. Touré Youssouf, chauffeur de 504, desservant Bassam-Abidjan ne cache pas sa joie. «Nous disons merci au chef du gouvernement pour avoir pris le taureau par les cornes. Nous souhaitons qu’il continue dans ce sens», lance-t-il visiblement heureux. A l’en croire, après les évènements post-électoraux, les barrages n’ont pas cessé de fleurir sur le tronçon Bassam-Abidjan : un véritable calvaire pour les opérateurs économiques dont les espoirs pour la renaissance s’étaient évanouis. «Sur cette voie, il y avait 3 barrages et un check-point créé par les gendarmes routiers d’Agban sis à la sortie d’Anani. Chaque jour, nous payons 1.500 Fcfa. Situation que nous avons décriée avant la présidentielle de novembre 2010 et qui a pris des proportions démesurées après la chute du pouvoir illégal de Laurent Gbagbo», déplore le transporteur. Konan K, conducteur reliant le trajet Aboisso-Abidjan, abonde dans ce sens. Décriant le racket systématique sur cette voie. Pour lui, l’axe Aboisso-Abidjan relevait du parcours du combattant à cause du nombre effarant de barrages de tout genre. «Il y avait 7 barrages sur cette voie. Durant la traversée, il fallait payer pour tous les barrages au total 4.500 Fcfa par jour», dénonce-t-il. Même s’il reconnaît que cette pratique (le racket) faisait rage durant plusieurs années. Surtout qu’à l’époque, des éléments «zélés» des forces de l’ordre, en réponse aux frustrations des opérateurs et de la population, disaient : «c’est nous qui avons mis Gbagbo au pouvoir …». «Aujourd’hui, les choses sont en train de changer et il faudrait que notre armée soit au service de la population et non le contraire», fait remarquer Konan K. Saluant au passage, l’initiative prise par le locataire de la Primature. En tout cas, cette descente de Guillaume Soro sur le terrain pour mettre fin à l’occupation illégale des rues par les hommes en treillis a été également applaudie par les syndicats. M. Sidibé Bakary, Sg local du Syndicat national des transporteurs de marchandises et de vivriers de Côte d’Ivoire (Sntmvci), estime que cette action dénote de la volonté ferme du nouveau gouvernement à tourner la page sur les maux qui minent la société ivoirienne notamment le secteur des transports qui, depuis plusieurs années, est victime de nombreuses tracasseries policières, parfois humiliantes. «Nous sommes donc très satisfaits des premiers signes du gouvernement au sujet du racket et autres tracasseries routières. Ce geste montre bien que nous avons le droit de croire en cette nouvelle équipe qui entend apporter des changements notables à la vie misérable que les Ivoiriens enduraient depuis des années», soutient-il. De l’avis de Sidibé Lancina, représentant de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngrci) à Samo, il faut que les autorités aillent plus loin pour régler les problèmes de sécurité et réorganiser le secteur des transports. «Du fait des effets de la crise post-électorale, l’insécurité a connu une avancée regrettable dans nos localités. Alors que Samo reste un haut-lieu de trafic eu égard à son positionnement géographique, nous souhaitons que les patrouilles se multiplient. A ce sujet, il souhaite qu’avec la suspension des barrages illégaux, les patrouilles se multiplient pour rassurer les opérateurs économiques et les populations», souhaite le leader syndical.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam