ABIDJAN, Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) effectuera une visite en Côte d`Ivoire du 27 juin au 4 juillet, avant
une éventuelle enquête sur les crimes commis durant la crise post-électorale, a annoncé mardi le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou.
"Une mission du bureau du procureur (de la CPI) viendra ici du 27 juin au 4 juillet", a-t-il déclaré lors d`une conférence de presse à Abidjan, en compagnie du ministre des Droits de l`Homme, Gnenema Coulibaly.
"Ils viendront évaluer la situation avant d`envoyer les enquêteurs officiels", a-t-il précisé.
Le procureur Luis Moreno-Ocampo compte demander prochainement aux juges de la CPI l`autorisation d`ouvrir une enquête sur les crimes commis durant la crise post-électorale.
Le nouveau président ivoirien Alassane Ouattara a demandé à la CPI d`enquêter sur les crimes les plus graves, la justice ivoirienne traitant des autres crimes de sang et des crimes économiques.
Selon les autorités ivoiriennes, quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant la crise née du refus de l`ancien chef de l`Etat Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Laurent Gbagbo, son épouse Simone et d`autres responsables du régime déchu ont été placés en résidence surveillée après l`arrestation de l`ex-président le 11 avril.
L`enquête préliminaire de la justice ivoirienne se poursuit sur les crimes de sang, a expliqué le ministre de la Justice.
"On a entendu 86 personnes, on n`a pas encore entendu les victimes, les témoins", a-t-il dit, précisant qu`un appel serait lancé bientôt à "toutes les victimes", estimées à "plus de 2.000".
Alors que les avocats de M. Gbagbo considèrent qu`en tant qu`ancien président il ne peut répondre devant la justice ordinaire, récusant donc les enquêtes actuelles, M. Ahoussou a simplement répondu: "on est en train d`analyser".
Concernant Charles Blé Goudé, sulfureux ex-chef de la jeunesse pro-Gbagbo, régulièrement donné au Ghana ou au Bénin, son extradition "se fera", a-t-il assuré: "il pense se cacher mais on sait où il est".
Quant à l`enquête préliminaire sur les crimes économiques, elle est terminée et "le juge d`instruction va investiguer", a-t-il dit. Cette enquête peut prendre selon lui "un an, deux ans".
Dans ses agences ivoiriennes, la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) "a été cassée, volée", de "l`argent pris dans des banques publiques" ou les filiales ivoiriennes des banques françaises BNP Paribas ou Société Générale, a souligné le ministre.
"On a découvert sur des comptes en Suisse plus de 150 milliards de francs CFA" (environ 230 M EUR) déposés sous l`ancien régime, a-t-il encore indiqué.
En Côte d`Ivoire même, environ "260 comptes" bancaires ont été gelés en raison de soupçon de délits ou crimes économiques, a-t-il précisé.
une éventuelle enquête sur les crimes commis durant la crise post-électorale, a annoncé mardi le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou.
"Une mission du bureau du procureur (de la CPI) viendra ici du 27 juin au 4 juillet", a-t-il déclaré lors d`une conférence de presse à Abidjan, en compagnie du ministre des Droits de l`Homme, Gnenema Coulibaly.
"Ils viendront évaluer la situation avant d`envoyer les enquêteurs officiels", a-t-il précisé.
Le procureur Luis Moreno-Ocampo compte demander prochainement aux juges de la CPI l`autorisation d`ouvrir une enquête sur les crimes commis durant la crise post-électorale.
Le nouveau président ivoirien Alassane Ouattara a demandé à la CPI d`enquêter sur les crimes les plus graves, la justice ivoirienne traitant des autres crimes de sang et des crimes économiques.
Selon les autorités ivoiriennes, quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant la crise née du refus de l`ancien chef de l`Etat Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Laurent Gbagbo, son épouse Simone et d`autres responsables du régime déchu ont été placés en résidence surveillée après l`arrestation de l`ex-président le 11 avril.
L`enquête préliminaire de la justice ivoirienne se poursuit sur les crimes de sang, a expliqué le ministre de la Justice.
"On a entendu 86 personnes, on n`a pas encore entendu les victimes, les témoins", a-t-il dit, précisant qu`un appel serait lancé bientôt à "toutes les victimes", estimées à "plus de 2.000".
Alors que les avocats de M. Gbagbo considèrent qu`en tant qu`ancien président il ne peut répondre devant la justice ordinaire, récusant donc les enquêtes actuelles, M. Ahoussou a simplement répondu: "on est en train d`analyser".
Concernant Charles Blé Goudé, sulfureux ex-chef de la jeunesse pro-Gbagbo, régulièrement donné au Ghana ou au Bénin, son extradition "se fera", a-t-il assuré: "il pense se cacher mais on sait où il est".
Quant à l`enquête préliminaire sur les crimes économiques, elle est terminée et "le juge d`instruction va investiguer", a-t-il dit. Cette enquête peut prendre selon lui "un an, deux ans".
Dans ses agences ivoiriennes, la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) "a été cassée, volée", de "l`argent pris dans des banques publiques" ou les filiales ivoiriennes des banques françaises BNP Paribas ou Société Générale, a souligné le ministre.
"On a découvert sur des comptes en Suisse plus de 150 milliards de francs CFA" (environ 230 M EUR) déposés sous l`ancien régime, a-t-il encore indiqué.
En Côte d`Ivoire même, environ "260 comptes" bancaires ont été gelés en raison de soupçon de délits ou crimes économiques, a-t-il précisé.