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Politique Publié le mercredi 22 juin 2011 | Le Mandat

Après l’audition de Gbagbo et ses proches : Vols en réunion et à mains armées, atteinte à la sûreté de l’Etat, leurs chefs d’accusations

© Le Mandat Par DR
Union économique et monétaire ouest-africaine: le siège de la Banque centrale (Bceao) à Abidjan
Picture taken on January 27, 2011 in Abidjan shows the main office of the West African regional bank BCEAO
Le ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot et le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, Coulibaly Gnenema se sont prononcés sur les questions brûlantes de l’actualité, hier mardi 21 juin en présence de la presse nationale et internationale. Deux grands axes étaient au centre de ces échéances. La question des Droits de l’Homme et l’état des procédures judiciaires engagées contre les dirigeants de l’ex-régime Fpi. Prenant la parole, le ministre de la Justice a fait remarquer d’entrée, qu’il entend prendre acte avec l’histoire en s’investissant à contribuer à anoblir la justice qui devrait être la clé de voûte et la vitrine de la société ivoirienne. Abordant l’état des procédures judiciaires engagées par l’Etat de Côte d’Ivoire contre les hommes forts du régime déchu, le ministre Ahoussou a tenu à faire cette précision sur la présence de certains barons du Fpi à l’Hôtel la Pergola « Après l’arrestation de Laurent Gbagbo, certains cadres du Fpi qui s’étaient réfugiésr à Sebroko au siège de l’Onuci nous ont approchés pour nous signifier que leur sécurité était menacée. C’est fort de cela que le gouvernement a réquisitionné la Pergola pour les accueillir. Aux côtés de ceux-ci, il y a ceux qui sont en résidence surveillée. Cette assignation en résidence surveillée qui fait suite au décret signé le 12 avril par le Chef de l’Etat est conforme à la loi de 1963 contrairement à ce qui se raconte çà et là. C’est d’ailleurs, en vertu de cette même loi que Gbagbo a réquisitionné la Bceao et son personnel au mois de mars dernier ». Après cet éclairage, le conférencier s’est appesanti sur les procédures enclenchées. On retient que ces procédures judiciaires se situent à deux grands niveaux, c`est-à-dire au plan national et international et concernent deux volets biens distincts qui sont, le volet économique et le volet crime de sang. « Les enquêtes préliminaires menées par le Procureur de la République sur instructions du ministre de la Justice depuis le 29 avril sont achevées. Une information judiciaire a été ouverte le vendredi 17 juin 2011. Le dossier est confié au 6e cabinet d’instruction. De l’enquête préliminaire, on peut retenir les infractions suivantes : vols en réunion à mains armées, détournement de deniers publics, pillages, atteinte à l’économie publique, concussion et complicité de toutes ces infractions », a précisé le ministre d’Etat. Sur l’aspect de crime de sang, il ressort que des personnes se sont rendus coupables d’une atteinte à la sûreté de l’Etat, des crimes de contre l’humanité, des assassinats, des viols et d’autres poursuites. L’audition des présumés coupables ayant été achevée, le ministre de la Justice a fait savoir que pour l’audition des victimes, des enquêteurs seront envoyés sur toute l’étendue du territoire national. Au plan international, des procédures sont également engagées au niveau économique et crimes de sang.

JERÔME N’DRI
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