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Politique Publié le mercredi 22 juin 2011 | L’Inter

Détention de gbagbo et ses proches : Les précisions du ministre de la Justice

© L’Inter
Annan, Tutu et Robinson rendent visite à Gbagbo à Korhogo
Les membres du groupe dit des Elders (Anciens) Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, sont arrivés lundi matin à Korhogo, dans le nord de la Côte d`Ivoire, pour rencontrer le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée
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La mise en résidence surveillée de l`ancien président Laurent Gbagbo est légale. Du moins, c`est ce qui ressort des propos du ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot hier mardi 21 juin au cours d`une conférence de presse à Cocody-Riviera Golf. Le ministre Ahoussou Jeannot était face à la presse pour mettre fin à la polémique relative à « la détention illégale ou non » de l`ancien chef d`État, qui alimente ces derniers temps l`opinion nationale. Il a corroboré son argument en rappelant la loi de 1963 qui autorise le chef de l`État à prendre des décrets pour mettre en résidence surveillée « des personnes qui en ont le profil ». Et Laurent Gbagbo et ses proches « le méritent » au regard de la gravité des actes qu`on leur reproche, au dire du ministre de la Justice. D`ailleurs, a-t-il soutenu, c`est au nom de cette loi que l`ancien président avait réquisitionné des établissements financiers pour les faire fonctionner quand ceux-ci avait fermé suite à la décision de la BCEAO. Aujourd`hui, c`est la même loi qui lui est appliquée, a ironisé Me Ahoussou Jeannot, qui coanimait cette conférence de presse avec son collègue des droits de l`Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma. « Nous faisons du respect de la loi le moteur de notre action. La loi est notre guide », a-t-il coupé court, invitant les pourfendeurs du gouvernement d`Alassane Ouattara à se référer à la loi. En tout cas, aux yeux du ministre Ahoussou, Laurent Gbagbo n`est pas en prison, encore moins arrêté parce qu`il n`est pas encore inculpé. Ce ne sont que des faits qui lui sont reprochés, a-t-il fait savoir, rappelant à la presse ces faits qui se résument « au crime économique, crime de sang, incitation à la haine et obstacle au processus de paix ». Sur le premier point, Ahoussou Jeannot a annoncé que les enquêtes préliminaires sont bouclées, le dossier étant aujourd`hui sur la table du Procureur de la République qui se chargera de le transmettre au juge d`instruction qui va investiguer. Déjà, il a révélé que les enquêteurs ont découvert sur un compte en Suisse 150 milliards de FCFA appartenant à une trentaine de collaborateurs de Laurent Gbagbo; « des gens qui étaient impécunieux il y a une dizaine d`années », a-t-il ironisé. Une somme qu`il dit avoir fait bloquer en vue de son rapatriement en Côte d`Ivoire. « Ces comptes ont été gelés. Nous nous battrons pour que cet argent vienne en Côte d`Ivoire. Avec 150 milliards de FCFA, on peut faire beaucoup de choses », a-t-il martelé. Pour le conférencier, plus question de laisser prospérer l`impunité. Et il compte mettre la main, à l`extérieur comme à l`intérieur, sur tous les fonds que des ex-barons du régime ont acquis illicitement. « Nous allons les traquer. Ça va prendre le temps que ça va prendre, mais nous allons traquer partout où ils ont mis les sous dans les paradis fiscaux. On vient de saisir 5 milliards FCFA », a encore martelé le ministre de la Justice, qui a affiché la détermination du gouvernement à punir tous les auteurs des crimes économiques et de sang. Et de conclure que du 4 décembre au 11 avril, jour de la capture de Laurent Gbagbo, jamais la Côte d`Ivoire n`a autant souffert. « Ce qui a été fait comme dégât du 4 décembre au 11 avril est plus grave que les 10 ans de Gbagbo au pouvoir. C`est comme si c`étaient les dernières heures de notre pays. Il fallait prendre vite vite vite et partout partout. Tout a été mis en pièce détachée. Il faut que les gens répondent de leurs actes », a-t-il signifié, qualifiant au passage l`attitude de Laurent Gbagbo de tentative de coup d`État. « C`est un coup d`État qu`ils étaient en train de faire. Cela mérite qu`on les arrête », a-t-il ajouté. Quant au sort réservé à Laurent Gbagbo sur le plan international, le conférencier dit avoir saisi la Cour pénale internationale, qui vient en Côte d`Ivoire du 27 juin au 4 juillet prochain pour une évaluation de la situation. Pour le reste, il dit ignorer la date et le lieu du procès de l`ancien président, d`autant plus que la justice n`a pas encore fini son travail.

Y.DOUMBIA
Légende: Me Ahoussou Jeannot veut faire éclater vaille que vaille la vérité
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