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Politique Publié le mercredi 22 juin 2011 | Le Patriote

Atteinte à la sureté de l’Etat, tueries, pillage des banques et de la BCEAO: Laurent Gbagbo ne peut échapper à la prison

© Le Patriote
Le procureur de la République d`Abidjan s`est rendu samedi dans la villa de Korhogo, dans le Nord de la Côte d`Ivoire, où le président déchu Laurent Gbagbo est assigné à résidence
Dans la vie, quand on pose un acte, on l’assume en toute responsabilité. Laurent Gbagbo est allé jusqu’au bout de la logique meurtrière. Mais aujourd’hui, il refuse d’en assumer les conséquences. Hier encore au cours de la conférence de presse, beaucoup se demandaient si l’ancien président sera rapidement jugé. La réponse du ministre de la Justice et Garde des Sceaux fera certainement encore débat. Car une certaine opinion tente, en ce moment, insidieusement, de présenter le chef de file des refondateurs comme la principale victime de la grave crise postélectorale que la Côte d’Ivoire vient de traverser. Mais les faits sont là. Et ils sont têtus. Qui ne se souvient pas des appels pathétiques du président Alassane Ouattara à l’endroit de son « frère Laurent » afin qu’il reconnaisse sa défaite et cède le pouvoir ? Qui ne se souvient pas encore des invitations insistantes de la quasi-totalité de la communauté internationale dans ce sens ? Laurent Gbagbo, pourtant, est resté sourd à toutes ces suppliques. Pire, le chef de l’Etat a encouragé, par sa posture de défiance, les crimes et atrocités commis au cours de cette période qui marquera à jamais l’histoire de la Côte d’Ivoire. Pendant que ses chiens de guerre et ses miliciens suppliciaient et tuaient froidement d’honnêtes citoyens, en son nom, les Ivoiriens attendaient le geste et la parole qui sauvent, en vain. Retranché dans son bunker, Laurent Gbagbo a laissé faire. Il a déroulé jusqu’au bout, son logiciel funeste qu’il avait prévu pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. A l’heure des comptes, certaines voix se lèvent, au nom de la réconciliation, pour réclamer sa libération. Laurent Gbagbo a choisi de livrer une guerre à la majorité des Ivoiriens qui n’ont pas voté pour lui et au monde entier. Au lieu d’une sortie par le haut. Et comme lui-même le dit si bien : « On ne sort pas d’une guerre comme si on sort d’un dîner-gala» Quand on engage une guerre, malheur aux vaincus, car ils doivent s’attendre à assumer les actes de leurs crimes. Surtout lorsqu’ils sont commis sur d’honnêtes citoyens qui n’avaient strictement rien à avoir avec les combats militaires. Nuremberg n’a pas jugé Hitler et ses compagnons pour les crimes commis dans le cadre strict de la guerre. Mais pour les crimes perpétrés sur des civils et des prisonniers de guerre. Les hommes de Laurent Gbagbo ont tué des civils et n’ont fait aucun prisonnier. Les actes posés par l’ancien chef d’Etat et ses comparses sont tellement graves que les faire passer par perte et profit serait injurier la mémoire des victimes et mépriser la douleur de leurs proches. L’ancien président de la République ne peut pas dire qu’il n’a pas été suffisamment averti par les organisations internationales, la Cour pénale internationale et les autorités légitimes de la Côte d’Ivoire pendant qu’étaient commises toutes ces tueries et étaient exécutés sommairement, des innocents. Aujourd’hui, l’heure est venue de répondre de ces actes. Il faut donc qu’on arrête de chercher à noyer le poisson dans l’eau en faisant passer pour victimes, tous ceux qui ont planifié cette grande boucherie. Ca suffit !

Jean-Claude Coulibaly

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