(Gepci), Denis Kah Zion, président en exercice du patronat de la presse, a animé une conférence de presse. Ci-dessous l`intégralité de sa déclaration liminaire.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Chers confrères,
Au nom du Bureau Exécutif du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) et en mon nom personnel, jevoudrais vous souhaiter la bienvenue dans nos modestes locaux, et vous remercier d`avoir pris quelques instants de votre
précieux temps pour répondre à notre invitation.
Nous avons voulu organiser cette conférence de presse parce que depuis la fin de la crise post-électorale, le GEPCI n`a pas
fait connaître publiquement sa position sur ce que le secteur de la presse a vécu.
C`est pourquoi, nous parlerons, d`abord, des démarches entreprises par le GEPCI auprès du Gouvernement pour aider les
entreprises de presse- parce qu`elles sont toutes sinistrées- à continuer d`exister pour jouer le rôle qui est le leur dans la
réussite du processus de réconciliation engagé par les nouvelles autorités. Ensuite, nous évoquerons la situation de notre
confrère Assi Adon Amédée dont les avoirs ont été gelés par le Procureur de la République. Enfin, nous mettrons en lumière
les acquis obtenus par le GEPCI ces derniers mois.
I- DU PLAIDOYER DU
GEPCI EN DIRECTION DU GOUVERNEMENT
Depuis l`éclatement de la crise socio -politique en septembre 2002, le secteur de la presse vit une situation financière
désastreuse. En effet, les chiffres de ventes et les recettes publicitaires connaissent depuis la survenance de cette crise une
tendance baissière qui est de l`ordre de 30 à 40 %. La récente crise post-électorale est venue accentuer la dégradation de la
situation des entreprises de presse.
Ces chutes s`expliquent par un certain nombre de facteurs, à savoir : la baisse du pouvoir d`achat, la situation du pays qui
ne permettait pas la distribution rationnelle et efficiente des journaux sur l`ensemble du territoire, la délocalisation de
nombreuses sociétés commerciales et d`Institutions internationales, les phénomènes de titrologie et de location des journaux.
Les efforts et sacrifices consentis par les responsables des entreprises de presse pour permettre à la presse de jouer pleinement
sa mission d`information et de soutien au processus de sortie de crise ont été contrariés au lendemain de la tenue du 2nd tour
de l`élection présidentielle du 28 novembre 2010. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait:
1- Le Conseil National de la Presse (CNP) mis en place par le gouvernement de l`ancien régime le lundi 7 février 2011,
voulant tenir en bride la presse proche du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et le Paix), a
multiplié des sanctions pécuniaires à l`endroit de nombreux journaux allant jusqu`à la suspension de parution de certains
titres ;
2- Les menaces récurrentes formulées contre la presse par les partisans de l`ancien régime et la persistance de la crise post -
électorale ont occasionné l`absence des journaux dans les kiosques pendant près de 30 jours ;
3- Les entreprises de presse notamment celles proches de l`ancien régime n`ont pas échappé aux saccages, pillages (matériels
roulants, matériels informatiques, matériels de bureau, (imprimerie) et incendies consécutifs à la chute, le lundi 11 avril 2011,
de Monsieur Laurent GBAGBO ;
Les faits ci-dessus énumérés ont contribué à détériorer davantage la situation des entreprises de presse.
En toute responsabilité, le GEPCI a adressé un Mémorandum au Gouvernement pour un appui exceptionnel de Deux (2)
milliards de FCFA aux entreprises de presse. Nous avons rencontré le ministre de la Communication hier et avons espoir que
le cri du cœur du patronat de la presse sera entendu.
II- DE LA SITUATION DE NOTRE CONFRERE ASSI ADON AMEDEE
Le GEPCI a été informé par voie de presse le samedi 11 juin 2011 du gel des avoirs de plusieurs personnalités ivoiriennes
et non ivoiriennes ayant collaboré avec l`ancien régime. Sur la liste des personnalités publiée figure le nom de Monsieur
ASSI ADON Amédée, Directeur Général Fondateur du Groupe de Presse Appo (éditeur du quotidien Le Sport) et 1er Vice-
Président du GEPCI chargé de la liberté de la presse de l`éthique et de la déontologie.
A l`analyse, le nom de Monsieur ASSI ADON Amédée s`est retrouvé sur cette liste parce qu`il aura été nommé par Ouattara
Gnonzié, Ministre de la Communication du gouvernement illégal Aké N`gbo. Sans avoir été consulté et pour s`être présenté à
la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Conseil National de la Presse (CNP) le 09 février 2011.
Désigné comme représentant des éditeurs de presse en 2005 au Conseil National de la Presse, il n`est comptable d`aucun acte
posé par ledit Conseil dans la période du 9 février au 11 avril 2011, et ce, pour les raisons suivantes:
1- Le GEPCI a, dans un communiqué rendu public le 19 février 2011, suspendu sa participation aux travaux du CNP suite
à une décision du gouvernement de SORO Guillaume rendant nulles et de nul effet toutes les activités et décisions du CNP
version Deby Dalli. Monsieur ASSI ADON Amédée n`a donc pas pris part aux sessions de l`organe de régulation depuis cette
date ;
2- Notre représentant s`est présenté à la cérémonie de présentation des nouveaux membres du CNP le 09 février 2011 parce
qu`il en avait reçu mandat de la part du GEPCI, qui a toutefois pris à témoin l`opinion nationale et internationale en publiant
dans la presse une déclaration dans laquelle il dénonçait des irrégularités dans le cadre de la mise en place du CNP et
menaçait de suspendre sa participation dès lors qu`une décision du gouvernement SORO était prise;
3- Le Bureau Exécutif du GEPCI a condamné toutes les décisions prises par ce CNP à l`encontre de certaines entreprises de
presse.
Fort de ces arguments, nous avons saisi le Procureur de la République près du Tribunal de première Instance d`Abidjan
Plateau afin qu`il requiert les banques et établissements financiers d`autoriser tous mouvements sur les comptes bancaires et
de permettre désormais toutes transactions sur les actions, obligations et titres détenus par Monsieur ASSI ADON Amédée.
Nous comptons sur sa diligente bienveillance et sur la tenue effective de la bonne promesse faite ce jour au ministre de la
Communication. A savoir, la levée de la décision du gel des avoirs de M. Assi Adon Amedée dans un délai très bref.
III- LES ACQUIS DU GEPCI CES DERNIERS MOIS
Depuis le mois d`août 2010, le Bureau exécutif du GEPCI a alerté l`opinion sur l`indélicatesse de certaines agences conseil
en communication qui, au lieu de se comporter en véritables partenaires de la presse, ont choisi d`asphyxier nos entreprises
en gardant par devers elles les sommes versées par les annonceurs au titre des achats d`espaces dans la presse. Grâce à la
perspicacité des membres du Bureau exécutif et à la compréhension desdits annonceurs, le GEPCI a permis à 14 entreprises
de presse de recouvrer les 190 millions de FCFA que devait Médiadata. Des négociations sont également en cours pour
permettre aux entreprises de presse de recouvrer les 245 millions de FCFA que leur doit Bénéfic.
Si nous avons réussi à faire rentrer ces sommes (335 millions au total) que la plupart des éditeurs avaient déjà mises en pertes
et profits, c`est parce que nous avons fait preuve d`une grande solidarité. Sans cette solidarité, il sera difficile aux entreprises
de presse de gagner le pari de l`indépendance économique. C`est ici le lieu d`inviter tous nos confrères éditeurs à cultiver
l`esprit de confraternité et à s`engager à la réalisation des objectifs du GEPCI qui sont et je le rappelle : la défense des intérêts
matériels et moraux des entreprises de presse et la contribution au développement du secteur de la presse.
C`est sur cette note d`espoir que je voudrais clore mon intervention, tout en vous renouvelant nos remerciements.
Je vous remercie
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Chers confrères,
Au nom du Bureau Exécutif du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d`Ivoire (GEPCI) et en mon nom personnel, jevoudrais vous souhaiter la bienvenue dans nos modestes locaux, et vous remercier d`avoir pris quelques instants de votre
précieux temps pour répondre à notre invitation.
Nous avons voulu organiser cette conférence de presse parce que depuis la fin de la crise post-électorale, le GEPCI n`a pas
fait connaître publiquement sa position sur ce que le secteur de la presse a vécu.
C`est pourquoi, nous parlerons, d`abord, des démarches entreprises par le GEPCI auprès du Gouvernement pour aider les
entreprises de presse- parce qu`elles sont toutes sinistrées- à continuer d`exister pour jouer le rôle qui est le leur dans la
réussite du processus de réconciliation engagé par les nouvelles autorités. Ensuite, nous évoquerons la situation de notre
confrère Assi Adon Amédée dont les avoirs ont été gelés par le Procureur de la République. Enfin, nous mettrons en lumière
les acquis obtenus par le GEPCI ces derniers mois.
I- DU PLAIDOYER DU
GEPCI EN DIRECTION DU GOUVERNEMENT
Depuis l`éclatement de la crise socio -politique en septembre 2002, le secteur de la presse vit une situation financière
désastreuse. En effet, les chiffres de ventes et les recettes publicitaires connaissent depuis la survenance de cette crise une
tendance baissière qui est de l`ordre de 30 à 40 %. La récente crise post-électorale est venue accentuer la dégradation de la
situation des entreprises de presse.
Ces chutes s`expliquent par un certain nombre de facteurs, à savoir : la baisse du pouvoir d`achat, la situation du pays qui
ne permettait pas la distribution rationnelle et efficiente des journaux sur l`ensemble du territoire, la délocalisation de
nombreuses sociétés commerciales et d`Institutions internationales, les phénomènes de titrologie et de location des journaux.
Les efforts et sacrifices consentis par les responsables des entreprises de presse pour permettre à la presse de jouer pleinement
sa mission d`information et de soutien au processus de sortie de crise ont été contrariés au lendemain de la tenue du 2nd tour
de l`élection présidentielle du 28 novembre 2010. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait:
1- Le Conseil National de la Presse (CNP) mis en place par le gouvernement de l`ancien régime le lundi 7 février 2011,
voulant tenir en bride la presse proche du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et le Paix), a
multiplié des sanctions pécuniaires à l`endroit de nombreux journaux allant jusqu`à la suspension de parution de certains
titres ;
2- Les menaces récurrentes formulées contre la presse par les partisans de l`ancien régime et la persistance de la crise post -
électorale ont occasionné l`absence des journaux dans les kiosques pendant près de 30 jours ;
3- Les entreprises de presse notamment celles proches de l`ancien régime n`ont pas échappé aux saccages, pillages (matériels
roulants, matériels informatiques, matériels de bureau, (imprimerie) et incendies consécutifs à la chute, le lundi 11 avril 2011,
de Monsieur Laurent GBAGBO ;
Les faits ci-dessus énumérés ont contribué à détériorer davantage la situation des entreprises de presse.
En toute responsabilité, le GEPCI a adressé un Mémorandum au Gouvernement pour un appui exceptionnel de Deux (2)
milliards de FCFA aux entreprises de presse. Nous avons rencontré le ministre de la Communication hier et avons espoir que
le cri du cœur du patronat de la presse sera entendu.
II- DE LA SITUATION DE NOTRE CONFRERE ASSI ADON AMEDEE
Le GEPCI a été informé par voie de presse le samedi 11 juin 2011 du gel des avoirs de plusieurs personnalités ivoiriennes
et non ivoiriennes ayant collaboré avec l`ancien régime. Sur la liste des personnalités publiée figure le nom de Monsieur
ASSI ADON Amédée, Directeur Général Fondateur du Groupe de Presse Appo (éditeur du quotidien Le Sport) et 1er Vice-
Président du GEPCI chargé de la liberté de la presse de l`éthique et de la déontologie.
A l`analyse, le nom de Monsieur ASSI ADON Amédée s`est retrouvé sur cette liste parce qu`il aura été nommé par Ouattara
Gnonzié, Ministre de la Communication du gouvernement illégal Aké N`gbo. Sans avoir été consulté et pour s`être présenté à
la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Conseil National de la Presse (CNP) le 09 février 2011.
Désigné comme représentant des éditeurs de presse en 2005 au Conseil National de la Presse, il n`est comptable d`aucun acte
posé par ledit Conseil dans la période du 9 février au 11 avril 2011, et ce, pour les raisons suivantes:
1- Le GEPCI a, dans un communiqué rendu public le 19 février 2011, suspendu sa participation aux travaux du CNP suite
à une décision du gouvernement de SORO Guillaume rendant nulles et de nul effet toutes les activités et décisions du CNP
version Deby Dalli. Monsieur ASSI ADON Amédée n`a donc pas pris part aux sessions de l`organe de régulation depuis cette
date ;
2- Notre représentant s`est présenté à la cérémonie de présentation des nouveaux membres du CNP le 09 février 2011 parce
qu`il en avait reçu mandat de la part du GEPCI, qui a toutefois pris à témoin l`opinion nationale et internationale en publiant
dans la presse une déclaration dans laquelle il dénonçait des irrégularités dans le cadre de la mise en place du CNP et
menaçait de suspendre sa participation dès lors qu`une décision du gouvernement SORO était prise;
3- Le Bureau Exécutif du GEPCI a condamné toutes les décisions prises par ce CNP à l`encontre de certaines entreprises de
presse.
Fort de ces arguments, nous avons saisi le Procureur de la République près du Tribunal de première Instance d`Abidjan
Plateau afin qu`il requiert les banques et établissements financiers d`autoriser tous mouvements sur les comptes bancaires et
de permettre désormais toutes transactions sur les actions, obligations et titres détenus par Monsieur ASSI ADON Amédée.
Nous comptons sur sa diligente bienveillance et sur la tenue effective de la bonne promesse faite ce jour au ministre de la
Communication. A savoir, la levée de la décision du gel des avoirs de M. Assi Adon Amedée dans un délai très bref.
III- LES ACQUIS DU GEPCI CES DERNIERS MOIS
Depuis le mois d`août 2010, le Bureau exécutif du GEPCI a alerté l`opinion sur l`indélicatesse de certaines agences conseil
en communication qui, au lieu de se comporter en véritables partenaires de la presse, ont choisi d`asphyxier nos entreprises
en gardant par devers elles les sommes versées par les annonceurs au titre des achats d`espaces dans la presse. Grâce à la
perspicacité des membres du Bureau exécutif et à la compréhension desdits annonceurs, le GEPCI a permis à 14 entreprises
de presse de recouvrer les 190 millions de FCFA que devait Médiadata. Des négociations sont également en cours pour
permettre aux entreprises de presse de recouvrer les 245 millions de FCFA que leur doit Bénéfic.
Si nous avons réussi à faire rentrer ces sommes (335 millions au total) que la plupart des éditeurs avaient déjà mises en pertes
et profits, c`est parce que nous avons fait preuve d`une grande solidarité. Sans cette solidarité, il sera difficile aux entreprises
de presse de gagner le pari de l`indépendance économique. C`est ici le lieu d`inviter tous nos confrères éditeurs à cultiver
l`esprit de confraternité et à s`engager à la réalisation des objectifs du GEPCI qui sont et je le rappelle : la défense des intérêts
matériels et moraux des entreprises de presse et la contribution au développement du secteur de la presse.
C`est sur cette note d`espoir que je voudrais clore mon intervention, tout en vous renouvelant nos remerciements.
Je vous remercie