Le caniveau situé au niveau du Foyer des jeunes de la commune de Koumassi serait-il devenu un cimetière pour bébés? Tout porte à le croire. En tout cas, c`est fréquemment que d`indignes parents y abandonnent leurs progénitures, à peine sorties des entrailles de leur mère. Le jeudi 23 juin 2011, un bébé, qui portait encore son cordon ombilical et le placenta le recouvrant, a été jeté en ce lieu comme un vulgaire paquet. Mais qui est l`auteur d`un tel crime? Pour l`heure, il ne se trouve personne pour revendiquer cet acte qui choque la morale. Comment expliquer les faits ? A en croire un éboueur, au petit matin, il arrive sur le lieu où justement est posée une grande poubelle. C’est approchant pour faire son boulot, qu’il tombe sur l’horreur. Un nouveau-né mort, littéralement recouvert d`eau de ruissellement, couché torse nu dans le caniveau, juste à côté. Le pauvre môme, de sexe masculin, porte encore le cordon ombilical. Ce lien d’avec sa mère. C`est dire qu’à peine il venait de voir le jour, que sa génitrice s’en est débarrassé. Complètement en état de choc, l’éboueur s’empare d’un morceau de pagne ramassé dans la poubelle avec lequel il couvre l’enfant. La police est alertée. Le commissaire Dédi Richard, du 6ème arrondissement à Koumassi, conduit sur place, une équipe avec en son sein, l’officier Alla. Le constat effectué, l’autorité policière fait appel aux services des pompes funèbres. Le corps du malheureux innocent est ensuite enlevé pour être conservé en un lieu qui préserve sa dignité d’humain. Là au moins, il ne peut être assimilé à des détritus dont on se débarrasse sans remords. Une enquête est immédiatement ouverte pour éventuellement mettre la main sur l’auteur de cet acte qui exprime tout le mépris pour l’être humain. Ainsi saura-t-on les contours de cette bien triste affaire. Notons que des agents de Centre de secours d`incendie de Koumassi, avec à leur tête Yao Koffi Nazaire était sur les lieux.
Madeleine TANOU
Madeleine TANOU