La méga-star reggae ivoirienne, Tiken Jah Fakoly, a communié, mardi, avec son public d’Abobo. L’artiste l’avait promis aux mélomanes de cette commune il a tenu parole.
Tiken Jah Fakoly refuse d’interpréter certaines chansons de son répertoire musical. C’est l’une des parenthèses ahurissantes du méga-concert peace and love, donné par l’artiste, mardi, au Complexe sportif d’Abobo. Lorsque l’auteur de « Mangécratie » entonne « Ni té sé i bé bôyi, massatchè (si tu es incapable, cède ta place chef) », une hymne qui a accompagné le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir, le public est en délire. Il reprend immédiatement en chœur cette chanson dont les paroles sont bien connues. Mais, l’enfant de Gbéléban met fin au chant. La foule continue de donner de la voix. « Vous savez, dans le cadre de la réconciliation nationale, il y a certaines chansons que nous allons laisser tomber », fait savoir l’artiste, qui reste sur sa position malgré la contestation des fans. Ainsi, lançait-il dans la mare, le pavé de la réconciliation nationale en chanson. Celle-ci devra aussi passer par des paroles. « Nous espérons que ce qui s’est passé va nous servir de leçon », a souhaité l’artiste. Ce genre de messages, le reggaeman va les véhiculer pendant tout le récital, appelant les Ivoiriens et Africains à plus de responsabilité. Le monologue qu’il entame sur la chanson ‘’Ouvrez les frontières’’, est destiné aux jeunes du continent à qui il fait comprendre que leur « avenir se trouve en Afrique ». Mais, a-t-il noté, « quand on se retrouve de l’autre côté (en Europe), on leur dit qu’ils ne peuvent pas venir chez nous comme ils veulent, quand ils le veulent et faire ce qu’ils veulent et nous interdire de partir chez eux ». Au plan musical, ce serait un euphémisme de dire que les Djely’s (son groupe) ont assuré. Comme annoncé, c’est l’équipe qui a accompagné l’artiste sur la mythique scène de Paris-Bercy, le 18 juin dernier, qui a effectué le déplacement. La magie, parfois la folie du reggae, résidant dans la batterie de Ludo, la guitare de Vi Avelino, la basse de Ras Jumbo, les claviers de Dave et de Zazz, les cuivres de JB, Didier et Michel et les instruments traditionnels (kora, n’goni et guitare tamashek) ont fait prendre un coup de grisou aux nombreux mélomanes dans un univers spécial. En cette journée de la célébration de la musique, un medley de ‘’Baba‘’, ‘’Ya en marre’’, ‘’On a tout compris’’, ‘’le pays va mal’’, a tenu en haleine et fait monter le mercure dans un complexe sportif, un peu rafraîchi par la pluie qui a arrosé la commune toute la journée. Au nouveau régime en place en Côte d’Ivoire, Tiken Jah a dit attendre qu’il mette en œuvre les promesses faites pendant la campagne présidentielle. Sinon, « nous serons les premiers à dénoncer ce qui n’ira pas », a-t-il promis. Monté sur scène à 19h 38, c’est à 21h 10 qu’il fera son pied à terre musicale avec la chanson « Il faut se lever ». Le beau public s’est retourné chez lui avec des paroles comme « personne ne viendra changer l’Afrique à notre place. Il faut se lever pour changer tout ça ». Avant Tiken Jah, Fadal Dey avait donné une première partie euphorique malgré son état de santé défaillant. En effet, en pleine répétition, l’auteur de ‘’Gouvernement chauve-souris’’ avait été pris d’un malaise qui s’est avéré être une appendicite. Il a subi une opération chirurgicale, vendredi dernier, qui lui a permis d’être sur la scène trois jours plus tard. Raoul et Jah Verity ont, eux-aussi, communié avec les Abobolais.
Sanou A.
Tiken Jah Fakoly refuse d’interpréter certaines chansons de son répertoire musical. C’est l’une des parenthèses ahurissantes du méga-concert peace and love, donné par l’artiste, mardi, au Complexe sportif d’Abobo. Lorsque l’auteur de « Mangécratie » entonne « Ni té sé i bé bôyi, massatchè (si tu es incapable, cède ta place chef) », une hymne qui a accompagné le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir, le public est en délire. Il reprend immédiatement en chœur cette chanson dont les paroles sont bien connues. Mais, l’enfant de Gbéléban met fin au chant. La foule continue de donner de la voix. « Vous savez, dans le cadre de la réconciliation nationale, il y a certaines chansons que nous allons laisser tomber », fait savoir l’artiste, qui reste sur sa position malgré la contestation des fans. Ainsi, lançait-il dans la mare, le pavé de la réconciliation nationale en chanson. Celle-ci devra aussi passer par des paroles. « Nous espérons que ce qui s’est passé va nous servir de leçon », a souhaité l’artiste. Ce genre de messages, le reggaeman va les véhiculer pendant tout le récital, appelant les Ivoiriens et Africains à plus de responsabilité. Le monologue qu’il entame sur la chanson ‘’Ouvrez les frontières’’, est destiné aux jeunes du continent à qui il fait comprendre que leur « avenir se trouve en Afrique ». Mais, a-t-il noté, « quand on se retrouve de l’autre côté (en Europe), on leur dit qu’ils ne peuvent pas venir chez nous comme ils veulent, quand ils le veulent et faire ce qu’ils veulent et nous interdire de partir chez eux ». Au plan musical, ce serait un euphémisme de dire que les Djely’s (son groupe) ont assuré. Comme annoncé, c’est l’équipe qui a accompagné l’artiste sur la mythique scène de Paris-Bercy, le 18 juin dernier, qui a effectué le déplacement. La magie, parfois la folie du reggae, résidant dans la batterie de Ludo, la guitare de Vi Avelino, la basse de Ras Jumbo, les claviers de Dave et de Zazz, les cuivres de JB, Didier et Michel et les instruments traditionnels (kora, n’goni et guitare tamashek) ont fait prendre un coup de grisou aux nombreux mélomanes dans un univers spécial. En cette journée de la célébration de la musique, un medley de ‘’Baba‘’, ‘’Ya en marre’’, ‘’On a tout compris’’, ‘’le pays va mal’’, a tenu en haleine et fait monter le mercure dans un complexe sportif, un peu rafraîchi par la pluie qui a arrosé la commune toute la journée. Au nouveau régime en place en Côte d’Ivoire, Tiken Jah a dit attendre qu’il mette en œuvre les promesses faites pendant la campagne présidentielle. Sinon, « nous serons les premiers à dénoncer ce qui n’ira pas », a-t-il promis. Monté sur scène à 19h 38, c’est à 21h 10 qu’il fera son pied à terre musicale avec la chanson « Il faut se lever ». Le beau public s’est retourné chez lui avec des paroles comme « personne ne viendra changer l’Afrique à notre place. Il faut se lever pour changer tout ça ». Avant Tiken Jah, Fadal Dey avait donné une première partie euphorique malgré son état de santé défaillant. En effet, en pleine répétition, l’auteur de ‘’Gouvernement chauve-souris’’ avait été pris d’un malaise qui s’est avéré être une appendicite. Il a subi une opération chirurgicale, vendredi dernier, qui lui a permis d’être sur la scène trois jours plus tard. Raoul et Jah Verity ont, eux-aussi, communié avec les Abobolais.
Sanou A.