Face à Bruno Nabagné Koné, ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (Tic,, le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire a présenté un tableau alarmant. Au niveau financier, des arriérés de salaire s’élevant à 865 millions Fcfa, 25, 4 milliards Fcfa de dette, 19,647 Fcfa milliards de capitaux propres négatifs avec une perte de 36% du chiffre d’affaires, soit une perte annuelle de 20 milliards Fcfa. Au niveau du patrimoine, destruction totale ou partielle des installations. Mamadou Konaté a ajouté que sur 195 bureaux existants, 72 sont fermés depuis 2002, alors qu’aucun agent n’a été licencié. En effet, a reconnu le patron des postiers, l’Etat a consenti des efforts considérables avec notamment le décaissement de 1,110 milliard sur les 3 milliards Fcfa prévus pour 2010, l’abandon de 4, 387 Fcfa milliards de créances fiscales ainsi que la prise en charge de plus de 759 millions Fcfa de la dette sociale. «Des apports qui ont permis d’instaurer un climat de sécurité », a-t-il relevé M. Konaté. Pour le ministre Bruno Koné, la collaboration avec les responsables de la Poste de Côte d’Ivoire, « va aboutir à une deuxième vie » de cette structure. « En observant ce qui se passe dans le monde, la poste n’est pas morte. Il y a une activité en baisse qui est celle du courrier », a-t-il souligné. Et d’espérer que la poste s’adapte à l’évolution et à l’environnement. Sur la question, les perspectives sont prometteuses.
Sanou A.
Sanou A.