Human Rigths fait le constat de la justice des vainqueurs Malgré les promesses et assurances d’Alassane Ouattara de mettre un terme à l’impunité, les faits et la réalité du terrain semblent confondre ses dires. Dans une déclaration datant du jeudi 23 juin, Human Rigths dénonce le «maintien d’une justice sélective».
L’Ong Human Rigths Watch (Hrw) est revenu à la charge. Cette fois, dans une déclaration (qui intervient au lendemain de la conférence de presse du ministre de la Justice) signée de Matt Wells, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch et intitulé «Vers une nouvelle Côte d’Ivoire – ou vers un maintien de la justice sélective du passé ?», l’organisation internationale de défense des droits humains fait l’état des lieux et s’étonne de ce que le pouvoir en place semble opter pour «une justice sélective». «A ce jour, aucun des militaires des Forces républicaines n’a été arrêté pour les crimes graves dans lesquels ils ont été impliqués. Près de trois mois se sont écoulés depuis … Nous sommes en droit de redouter que la justice du vainqueur soit ainsi consacrée, crainte également mise en évidence par la Commission d’enquête internationale», a regretté Human Rigths Watch. Alors que des garanties avaient été données par les tenants du pouvoir actuel, afin de mettre fin à l’impunité.
«Le Président Ouattara a promis à plusieurs reprises que justice serait rendue pour les crimes commis par les deux camps. Toutefois, depuis quelques semaines, l’écart se creuse entre les promesses du gouvernement et ses actes», souligne l’organisation. Selon la note du chercheur de Hrw, bien que les deux camps soient impliqués dans des crimes graves, les membres d’une seule de ces forces armées sont en garde à vue. Aussi, propose-t-il, «pour apaiser le mécontentement et rétablir l’État de droit, Ouattara devrait honorer son engagement de mettre un terme à l’impunité et à la justice sélective qui alimente la perpétuation des abus». Malheureusement, au cours de la conférence de presse du mardi dernier, qu’ils ont co-animée, les ministres de la Justice et des Droits de l’homme, se sont évertués à faire le «procès» du président Gbagbo et certains de ses proches. Selon Human rights, le gouvernement devrait montrer qu’il est solidaire de toutes les victimes du conflit et que «personne, quel que soit son rang militaire ou quelle que soit son appartenance politique, n’est au-dessus de la loi».
Frank Toti
L’Ong Human Rigths Watch (Hrw) est revenu à la charge. Cette fois, dans une déclaration (qui intervient au lendemain de la conférence de presse du ministre de la Justice) signée de Matt Wells, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch et intitulé «Vers une nouvelle Côte d’Ivoire – ou vers un maintien de la justice sélective du passé ?», l’organisation internationale de défense des droits humains fait l’état des lieux et s’étonne de ce que le pouvoir en place semble opter pour «une justice sélective». «A ce jour, aucun des militaires des Forces républicaines n’a été arrêté pour les crimes graves dans lesquels ils ont été impliqués. Près de trois mois se sont écoulés depuis … Nous sommes en droit de redouter que la justice du vainqueur soit ainsi consacrée, crainte également mise en évidence par la Commission d’enquête internationale», a regretté Human Rigths Watch. Alors que des garanties avaient été données par les tenants du pouvoir actuel, afin de mettre fin à l’impunité.
«Le Président Ouattara a promis à plusieurs reprises que justice serait rendue pour les crimes commis par les deux camps. Toutefois, depuis quelques semaines, l’écart se creuse entre les promesses du gouvernement et ses actes», souligne l’organisation. Selon la note du chercheur de Hrw, bien que les deux camps soient impliqués dans des crimes graves, les membres d’une seule de ces forces armées sont en garde à vue. Aussi, propose-t-il, «pour apaiser le mécontentement et rétablir l’État de droit, Ouattara devrait honorer son engagement de mettre un terme à l’impunité et à la justice sélective qui alimente la perpétuation des abus». Malheureusement, au cours de la conférence de presse du mardi dernier, qu’ils ont co-animée, les ministres de la Justice et des Droits de l’homme, se sont évertués à faire le «procès» du président Gbagbo et certains de ses proches. Selon Human rights, le gouvernement devrait montrer qu’il est solidaire de toutes les victimes du conflit et que «personne, quel que soit son rang militaire ou quelle que soit son appartenance politique, n’est au-dessus de la loi».
Frank Toti