Commune paisible et d’accès facile, capitale de la colonie française de Côte d’Ivoire de 1900 à 1934, Bingerville passe pour l’une des communes les plus prisées par les Ivoiriens. Elle regorge d’importants sites touristiques tels que le musée Combes, l’immense jardin botanique, la maison de l’explorateur français Louis-Gustave transformée en orphelinat. Aujourd’hui, la sous-préfecture de Bingerville traverse une crise liée à la dégradation de la voirie.
De jour en jour, les voies se désagrègent à telle enseigne que circuler à Bingerville est devenue périlleux. C’est la voie principale qui est la plus touchée. L’enfer des usagers commence à quelque cent mètres de l’ancienne ESIE (Ecole Supérieure Internationale d’Electricité) - actuel campus universitaire non encore fonctionnel - jusqu’à la nouvelle gare. A cet endroit, le bitume a fait place à de grandes crevasses. Obligeant les usagers à user de maximum de prudence, histoire d’éviter un éventuel désagrément. Plusieurs véhicules s’y sont retrouvés dans le décor tant l’endroit est dangereux. L’on se souvient que c’est à ce même endroit que s’est produit un accident grave qui a été le théâtre d’un spectacle affreux en 2009. Cinq frères de la même famille à bord d’un véhicule de marque AUDI, y ont laissé leur vie. Voulant éviter l’une des crevasses, le chauffeur du véhicule en question a fait une collision avec un bus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA). La dégradation de la voie principale va de l’ESIE à la nouvelle gare routière de Bingerville. Et ce, à la grande désolation des usagers. « J’ai quitté le dimanche dernier ma résidence (quartier agriculture) pour me rendre à la SICOGI 2. Voulant éviter la voie principale, j’ai fait le tour de toute la commune. Pour arriver à bon port, je me suis frayé un passage en empruntant la voie qui mène à la SICOGI 2 en passant par le CHR et le Centre psychiatrique. Grande fut ma surprise, lorsque ma voiture est tombée dans une crevasse non loin du CHR. Après plusieurs minutes de manœuvres, j’ai pu me tirer d’affaire grâce au concours des passants. Continuant jusqu’au niveau du Centre psychiatrique, impossible de m’aventurer. La voie est gravement dégradée du fait des eaux de ruissellement. C’est alors que j’ai décidé de rebrousser chemin. En colère, je me suis retrouvé embourbé dans une grande flaque d’eau non loin de l’orphelinat. Peu s’en est fallu, le moteur de ma voiture serait bousillé. Deux jours avant, sur la voie principale devant la CIE, je suis resté immobilisé dans une crevasse. C’est pourquoi, j’ai fait tous ces tours », a confié Docteur S. Sanogo très amer. L’état de dégradation des routes s’est accentué ces derniers temps avec la saison des pluies. Bingerville présente dans cette déplorable situation, l’image d’une commune où la circulation est devenue impossible d’un quartier à un autre. L’eau de ruissellement a pratiquement emporté les bitumes. Pis, elle a fait de gros trous dans des quartiers tels Bagba mettant ainsi, la vie des populations en danger. Il est difficile d’être dehors dans ces zones en cas de forte pluie. La semaine dernière, plus précisément le lundi passé, une pluie diluvienne qui s’est abattue la veille, a fait des dégâts. Causant ainsi un embouteillage monstre, vu que plusieurs parties du goudron ont été emportées sur la voie principale. Automobilistes, piétons, tous étaient exaspérés. A la SICOGI 2 et à proximité d’une banque de la place, un chauffeur à bord d’un minicar Toyota immatriculé 6053 AU O4, voulant éviter l’une des grosses crevasses a détruit l’un des pneus arrière. Nous l’approchons pour savoir ce qui s’est passé, il refuse de nous répondre. Il était 13h passées. C’est son apprenti nommé D. Lamine, qui après plusieurs tractations, accepte de nous parler. « Le matin nous sommes venus prendre des clients aux environs de la nouvelle gare. Après que les clients ont embarqué nous avons démarré aussitôt. Arrivés au carrefour, la route était impraticable. Mais mon patron s’est débrouillé pour passer. Mais à quelque cent mètres, malgré toutes les manœuvres qu’il a faites pour éviter les crevasses, nous nous sommes retrouvés dans le décor. Le véhicule a pris un coup à cause d’un trou dans lequel nous avons foutu en l’air un pneu. Depuis 10h nous sommes là. Nous sommes fatigués sur cette route. Tous les jours c’est la même chose. On est obligé de lutter avant de sortir de cet endroit maudit. Ça fait que les bus même de la Sotra n’arrivent plus à leur terminus depuis bientôt deux ans tellement la route est gâtée. C’est nous qui prenons le risque d’arriver jusqu’ici. Le maire de la ville doit revoir les routes à Bingerville, s’il veut qu’on vote pour lui», a confié notre interlocuteur. A quelques mètres, un autre automobiliste M. Karaboué qui semblait très pressé a préféré faire demi tour. « Mon ami, je suis très pressé. Je n’ai pas envie de me mettre dans la merde. J’irai me débrouiller devant », a-t-il lancé. Après ce calvaire, nous nous sommes rendus au carrefour ‘’Dougoutigui’’ à Bagba où nous avons emprunté un véhicule de transport ‘’Woro woro’’ de marque Peugeot 205. « Habituellement, lorsque nous allons à la gare, nous passons par les Beaux arts, lycée Mamie Fêtai, la Sous-préfecture et le collège moderne. Malheureusement, à cause de l’état de la route, nous sommes obligés de prendre le raccourci. Ce qui engendre non seulement une perte, mais met en difficulté les clients qui ne peuvent se rendre aux endroits que je viens de citer. En cas de pluie, ils sont contraints d’attendre. Que les autorités voient notre cas. Ça ne peut pas continuer comme ça », s’est indigné Fofana Mohamed. Ce sont plusieurs transporteurs qui se plaignent de cette voirie au quotidien. Bingerville est en train de présenter l’image d’une commune enclavée du fait de la dégradation avancée de la voirie. La circulation à Bingerville est devenue un véritable casse-tête chinois pour les usagers de la route. C’est le lieu d’interpeller les autorités politiques compétentes qui doivent désormais mettre au centre de leurs préoccupations la question du rétablissement de la voirie dans la commune de Bingerville. Surtout le maire M. Beugré Djoman qui doit peser de tout son poids pour ramener la quiétude chez les transporteurs et autres usagers de la route.
Réalisé par Koné Yacouba
De jour en jour, les voies se désagrègent à telle enseigne que circuler à Bingerville est devenue périlleux. C’est la voie principale qui est la plus touchée. L’enfer des usagers commence à quelque cent mètres de l’ancienne ESIE (Ecole Supérieure Internationale d’Electricité) - actuel campus universitaire non encore fonctionnel - jusqu’à la nouvelle gare. A cet endroit, le bitume a fait place à de grandes crevasses. Obligeant les usagers à user de maximum de prudence, histoire d’éviter un éventuel désagrément. Plusieurs véhicules s’y sont retrouvés dans le décor tant l’endroit est dangereux. L’on se souvient que c’est à ce même endroit que s’est produit un accident grave qui a été le théâtre d’un spectacle affreux en 2009. Cinq frères de la même famille à bord d’un véhicule de marque AUDI, y ont laissé leur vie. Voulant éviter l’une des crevasses, le chauffeur du véhicule en question a fait une collision avec un bus de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA). La dégradation de la voie principale va de l’ESIE à la nouvelle gare routière de Bingerville. Et ce, à la grande désolation des usagers. « J’ai quitté le dimanche dernier ma résidence (quartier agriculture) pour me rendre à la SICOGI 2. Voulant éviter la voie principale, j’ai fait le tour de toute la commune. Pour arriver à bon port, je me suis frayé un passage en empruntant la voie qui mène à la SICOGI 2 en passant par le CHR et le Centre psychiatrique. Grande fut ma surprise, lorsque ma voiture est tombée dans une crevasse non loin du CHR. Après plusieurs minutes de manœuvres, j’ai pu me tirer d’affaire grâce au concours des passants. Continuant jusqu’au niveau du Centre psychiatrique, impossible de m’aventurer. La voie est gravement dégradée du fait des eaux de ruissellement. C’est alors que j’ai décidé de rebrousser chemin. En colère, je me suis retrouvé embourbé dans une grande flaque d’eau non loin de l’orphelinat. Peu s’en est fallu, le moteur de ma voiture serait bousillé. Deux jours avant, sur la voie principale devant la CIE, je suis resté immobilisé dans une crevasse. C’est pourquoi, j’ai fait tous ces tours », a confié Docteur S. Sanogo très amer. L’état de dégradation des routes s’est accentué ces derniers temps avec la saison des pluies. Bingerville présente dans cette déplorable situation, l’image d’une commune où la circulation est devenue impossible d’un quartier à un autre. L’eau de ruissellement a pratiquement emporté les bitumes. Pis, elle a fait de gros trous dans des quartiers tels Bagba mettant ainsi, la vie des populations en danger. Il est difficile d’être dehors dans ces zones en cas de forte pluie. La semaine dernière, plus précisément le lundi passé, une pluie diluvienne qui s’est abattue la veille, a fait des dégâts. Causant ainsi un embouteillage monstre, vu que plusieurs parties du goudron ont été emportées sur la voie principale. Automobilistes, piétons, tous étaient exaspérés. A la SICOGI 2 et à proximité d’une banque de la place, un chauffeur à bord d’un minicar Toyota immatriculé 6053 AU O4, voulant éviter l’une des grosses crevasses a détruit l’un des pneus arrière. Nous l’approchons pour savoir ce qui s’est passé, il refuse de nous répondre. Il était 13h passées. C’est son apprenti nommé D. Lamine, qui après plusieurs tractations, accepte de nous parler. « Le matin nous sommes venus prendre des clients aux environs de la nouvelle gare. Après que les clients ont embarqué nous avons démarré aussitôt. Arrivés au carrefour, la route était impraticable. Mais mon patron s’est débrouillé pour passer. Mais à quelque cent mètres, malgré toutes les manœuvres qu’il a faites pour éviter les crevasses, nous nous sommes retrouvés dans le décor. Le véhicule a pris un coup à cause d’un trou dans lequel nous avons foutu en l’air un pneu. Depuis 10h nous sommes là. Nous sommes fatigués sur cette route. Tous les jours c’est la même chose. On est obligé de lutter avant de sortir de cet endroit maudit. Ça fait que les bus même de la Sotra n’arrivent plus à leur terminus depuis bientôt deux ans tellement la route est gâtée. C’est nous qui prenons le risque d’arriver jusqu’ici. Le maire de la ville doit revoir les routes à Bingerville, s’il veut qu’on vote pour lui», a confié notre interlocuteur. A quelques mètres, un autre automobiliste M. Karaboué qui semblait très pressé a préféré faire demi tour. « Mon ami, je suis très pressé. Je n’ai pas envie de me mettre dans la merde. J’irai me débrouiller devant », a-t-il lancé. Après ce calvaire, nous nous sommes rendus au carrefour ‘’Dougoutigui’’ à Bagba où nous avons emprunté un véhicule de transport ‘’Woro woro’’ de marque Peugeot 205. « Habituellement, lorsque nous allons à la gare, nous passons par les Beaux arts, lycée Mamie Fêtai, la Sous-préfecture et le collège moderne. Malheureusement, à cause de l’état de la route, nous sommes obligés de prendre le raccourci. Ce qui engendre non seulement une perte, mais met en difficulté les clients qui ne peuvent se rendre aux endroits que je viens de citer. En cas de pluie, ils sont contraints d’attendre. Que les autorités voient notre cas. Ça ne peut pas continuer comme ça », s’est indigné Fofana Mohamed. Ce sont plusieurs transporteurs qui se plaignent de cette voirie au quotidien. Bingerville est en train de présenter l’image d’une commune enclavée du fait de la dégradation avancée de la voirie. La circulation à Bingerville est devenue un véritable casse-tête chinois pour les usagers de la route. C’est le lieu d’interpeller les autorités politiques compétentes qui doivent désormais mettre au centre de leurs préoccupations la question du rétablissement de la voirie dans la commune de Bingerville. Surtout le maire M. Beugré Djoman qui doit peser de tout son poids pour ramener la quiétude chez les transporteurs et autres usagers de la route.
Réalisé par Koné Yacouba
