Comme annoncé, la délégation de la Cour pénale internationale (Cpi) est arrivée, hier, sous le coup de 19 heures 30, à Abidjan. Conduite par le procureur adjoint, Fatou Bensouda, les missionnaires de la Cpi n’ont pas mis de temps pour annoncer les couleurs : « Il faut en finir avec les actes d’impunité ». Selon la collaboratrice directe de Luis Moreno-Ocampo, la délégation est là pour une évaluation de la situation des droits de l’Homme pour envisager la suite à donner relativement aux différentes saisines qui ont atterri sur le bureau du procureur. « Je suis venue évaluer la situation sur le terrain et préparer les actions futures. La Cpi ne s’impose pas à la justice ivoirienne. Comme le président Ouattara nous l’a demandé, nous venons aider les Ivoiriens à restaurer la primauté du droit. 3000 personnes sont mortes ces derniers mois, le plus souvent tuées en raison de leur appartenance ethnique ou à cause de leur affiliation politique sur ordre de personnes qui se croient au-dessus des lois », a-t-elle ajouté. Elle rencontre aujourd’hui le chef de mission de l’Onuci, Y.J. Choi, les ministres Jeannot Ahoussou Kouadio (garde des sceaux), Gnénéma Coulibaly (Droits de l’Homme) et le président de la République.
M.D.
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