La délégation du bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), arrivée le lundi 27 juin 2011 en Côte d'Ivoire, devrait rencontrer ce mardi, le chef de l'État, Alassane Ouattara ainsi que le Premier ministre, Guillaume Soro et le président de la Commission « Vérité, dialogue et réconciliation ».
L'équipe de neuf personnes dirigée par la Gambienne, Fatou Bensouda, procureure adjointe de la Cour pénale internationale, ne devrait pas travailler en terrain hostile lors de cette mission en Côte d'Ivoire, qui durera jusqu'au 6 juillet.
En plusieurs occasions, Alassane Ouattara a fait part de son intention de faire juger Laurent Gbagbo mais aussi tous les auteurs des crimes les plus graves commis durant la période post-électorale par la justice internationale. Cette volonté de confier le dossier des éventuels crimes de guerre et crimes contre l'humanité à la Cour pénale internationale répond à plusieurs besoins.
Tout d'abord, juger Laurent Gbagbo sur le sol ivoirien pourrait raviver des plaies qui n'ont pas encore cicatrisé et donc mettre à mal la politique de réconciliation. Ensuite, un procès de son prédécesseur devant des tribunaux locaux serait inévitablement interprété comme l'instauration d'une justice de vainqueur sur les vaincus.
Le recours à la CPI est un pari risqué. Nul doute que si les équipes du procureur sont saisies d'une enquête sur la Côte d'Ivoire, les Forces républicaines seront également dans leur viseur. Le président ivoirien Alassane Ouattara en tant que chef des armées ou Guillaume Soro en tant que ministre de la Défense pourraient donc être inquiétés.
En 2003, Laurent Gbagbo avait lui aussi décidé de saisir la Cour pénale internationale pour enquêter sur l’ensemble des exactions commises depuis l'éclatement de la rébellion en septembre 2002. Seulement, jamais l'ex-président n'avait laissé les équipes du procureur venir en Côte d'Ivoire.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, souhaite enquêter sur les crimes les plus graves commis durant la période allant du 28 novembre 2010, date du second tour de l'élection présidentielle, au 6 mai, date à laquelle les forces pro-Ouattara ont pris le contrôle du quartier Yopougon, dernier refuge des fidèles de Laurent Gbagbo, à Abidjan.
Durant les quatre mois de crise post-électorale ivoirienne, selon le bureau du procureur, au moins 3 000 personnes ont été tuées, 72 ont disparu, 520 ont fait l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires et plus de 100 cas de viol ont été rapportés.
La délégation du bureau du procureur a prévu aussi de se rendre dans l`intérieur du pays, notamment dans l`Ouest, région la plus durement frappée par les violences avec Abidjan.
L'équipe de neuf personnes dirigée par la Gambienne, Fatou Bensouda, procureure adjointe de la Cour pénale internationale, ne devrait pas travailler en terrain hostile lors de cette mission en Côte d'Ivoire, qui durera jusqu'au 6 juillet.
En plusieurs occasions, Alassane Ouattara a fait part de son intention de faire juger Laurent Gbagbo mais aussi tous les auteurs des crimes les plus graves commis durant la période post-électorale par la justice internationale. Cette volonté de confier le dossier des éventuels crimes de guerre et crimes contre l'humanité à la Cour pénale internationale répond à plusieurs besoins.
Tout d'abord, juger Laurent Gbagbo sur le sol ivoirien pourrait raviver des plaies qui n'ont pas encore cicatrisé et donc mettre à mal la politique de réconciliation. Ensuite, un procès de son prédécesseur devant des tribunaux locaux serait inévitablement interprété comme l'instauration d'une justice de vainqueur sur les vaincus.
Le recours à la CPI est un pari risqué. Nul doute que si les équipes du procureur sont saisies d'une enquête sur la Côte d'Ivoire, les Forces républicaines seront également dans leur viseur. Le président ivoirien Alassane Ouattara en tant que chef des armées ou Guillaume Soro en tant que ministre de la Défense pourraient donc être inquiétés.
En 2003, Laurent Gbagbo avait lui aussi décidé de saisir la Cour pénale internationale pour enquêter sur l’ensemble des exactions commises depuis l'éclatement de la rébellion en septembre 2002. Seulement, jamais l'ex-président n'avait laissé les équipes du procureur venir en Côte d'Ivoire.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, souhaite enquêter sur les crimes les plus graves commis durant la période allant du 28 novembre 2010, date du second tour de l'élection présidentielle, au 6 mai, date à laquelle les forces pro-Ouattara ont pris le contrôle du quartier Yopougon, dernier refuge des fidèles de Laurent Gbagbo, à Abidjan.
Durant les quatre mois de crise post-électorale ivoirienne, selon le bureau du procureur, au moins 3 000 personnes ont été tuées, 72 ont disparu, 520 ont fait l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires et plus de 100 cas de viol ont été rapportés.
La délégation du bureau du procureur a prévu aussi de se rendre dans l`intérieur du pays, notamment dans l`Ouest, région la plus durement frappée par les violences avec Abidjan.