C’est un lieutenant Traoré Aboubakar serein et jovial qui a échangé, hier, avec la délégation du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc) à la brigade de gendarmerie de San-Pedro. Devant l’équipe de Kéhi Edouard, le militaire a révélé que la paie des hommes en tenue, main en main, afin de connaître ceux qui travaillent n’est pas efficace. Pour cause, il a expliqué que certains de ses frères d’armes ont pris leurs salaires alors qu’ils ne travaillent pas. Restés dans les villages, a-t-il soutenu, ceux-ci viennent à la brigade prendre leur paie puis ils retournent où ils se terrent. Selon le Lt Traoré, rien ne justifie ce comportement dans la mesure où aucune menace ne plane sur ces derniers. Il a assuré que les rapports avec les ex-Forces de défense et de sécurité et les gendarme restés sont au beau fixe. La présence à la réunion de commandants de brigade (Cb) et de Cb adjoint confirme ses propos. « Si ceux-ci sont là, tous les autres devraient également être présents », a-t-il indiqué assurant que tout a été mis en œuvre pour mettre en confiance les hésitants. L’adjoint du commandant des Frci a démenti la rumeur selon laquelle des laissez-passer sont délivrés moyennant de l’argent. L’équipe de Kéhi Edouard qui est le conseiller du coordonnateur national du Pnrrc, a échangé avant les soldats, avec le corps préfectoral. A la préfecture où ils ont été reçus par le secrétaire général II, Yokozo Zozobo Firmin, ils ont informé l’administration de l’arrivée prochaine d’une mission de profilage des ex-combattants et des Frci. Et, sollicité l’assistance des autorités pour en faire un succès. « Nous sommes disposés à apporter notre appui à la réussite de cette mission importante », a répondu Yokozo Firmin qui représentait le préfet Obo Jacques. Qui assure que la situation sécuritaire dans la région est « normale ». Et, que les rapports entre les Frci et l’administration sont des plus meilleurs. Il a confié que dès leur arrivée dans la ville, les Frci se sont mises sous la coupe des autorités administratives. Ce qui, à l’en croire, a contribué à la perfection de leurs rapports.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
Bamba K. Inza, envoyé spécial