Ce n’est pas encore la faillite parce que le potentiel et les acquis existent mais l’agriculture ivoirienne n’est pas au mieux de sa forme. Le diagnostic établi mardi à Abidjan par le président de l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (Anopaci) devrait engager à un vrai sursaut. «Les faiblesses sont la suite logique, entre autres, de la non-maîtrise des techniques culturales modernes, l’utilisation de semences de mauvaise qualité et du manque d’appuis. Il y a aussi que des surfaces destinées à la culture vivrière sont de plus en plus occupées par les cultures pérennes», s’est inquiété Mathias N’goan. La situation appelle une réponse structurelle immédiate de grande envergure qui exige un certain nombre de réformes : mobilisation des financements, appuis aux organisations professionnelles agricoles, valorisation des produits vivriers, formation et recherche de la souveraineté alimentaire. En clair, fait remarquer le président Ngoan, l’agriculture ivoirienne doit pouvoir passer le cap de la conjoncture ambiante pour asseoir une véritable professionnalisation de l’activité. Pour réussir ce pari, propose-t-il, elle doit surtout avoir pour l’avenir les moyens de se renouveler et de se moderniser. Un projet qui a forcément besoin de l’accompagnement de l’Etat notamment en termes de création d’un fonds de financement agricole. «C’est maintenant qu’il faut agir, c’est maintenant que les agriculteurs ont besoin de soutien, c’est maintenant que les financements doivent être disponibles», dit M. Ngoan.
C’est, en effet, pour une très large part sur la volonté politique que reposera néces sairement la compétitivité du secteur agricole. Au-delà des réformes, les cibles prioritaires, ce sera les jeunes dont la plupart ne s’intéresse pas à l’activité agricole à cause de son caractère informel, sa pénibilité et ses mauvaises performances. De fait, la quasi-totalité de la production agricole ivoirienne est assurée par des petits planteurs très âgés qui travaillent manuellement. Ce qui impacte le niveau de productivité. Une menace pour la sécurité alimentaire. Par ailleurs, la volonté politique, ça sera aussi la loi sur le foncier rurale. «La loi sur le foncier rural doit être généralisée afin d’encourager les investissements agricoles », plaide le président Ngoan, appelant également à une refonte de la loi coopérative.
Lanciné Bakayoko
C’est, en effet, pour une très large part sur la volonté politique que reposera néces sairement la compétitivité du secteur agricole. Au-delà des réformes, les cibles prioritaires, ce sera les jeunes dont la plupart ne s’intéresse pas à l’activité agricole à cause de son caractère informel, sa pénibilité et ses mauvaises performances. De fait, la quasi-totalité de la production agricole ivoirienne est assurée par des petits planteurs très âgés qui travaillent manuellement. Ce qui impacte le niveau de productivité. Une menace pour la sécurité alimentaire. Par ailleurs, la volonté politique, ça sera aussi la loi sur le foncier rurale. «La loi sur le foncier rural doit être généralisée afin d’encourager les investissements agricoles », plaide le président Ngoan, appelant également à une refonte de la loi coopérative.
Lanciné Bakayoko