Libre aux enquêteurs de la Cour pénale internationale (Cpi) d’investiguer partout où des crimes post-électoraux ont été commis sur l’étendue du territoire national. Ainsi en a décidé le président de la République, Alassane Ouattara, lors de l’audience qu’il a accordée, dans l’après-midi d’hier, au procureur-adjoint de ladite juridiction, Fatou Bensouda. « Il (le président de la République) a dit à la CPI que personne n’est au-dessus de la loi. Il souhaite que les investigations se fassent dans tous les sens », a indiqué à la presse le ministre des droits de l’Homme, Coulibaly Gnénéma, témoin des échanges. Le chef de l’Etat a également décrit avec son hôte le champ de compétence et le mode opératoire des travaux de la CPI. « Le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire a adopté une approche tripartite, imbriquant la justice nationale, la justice internationale, la vérité et la réconciliation nationale », a confié le procureur-adjoint. Selon elle, Alassane Ouattara l’a rassurée « qu’il n’y a aucune intention de protéger qui que ce soit. Et que tout responsable d’un crime doit être jugé ». La CPI va s’intéresser, la semaine prochaine, aux crimes contre le droit humanitaire, a précisé pour sa part le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou Kouadio, également présent à l’audience.
Bidi Ignace
Bidi Ignace