x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le jeudi 30 juin 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête-Express / Saison des pluies : La galère des revendeurs de journaux

© L’intelligent d’Abidjan
Un vendeur de journaux (presse ivoirienne)
Les pluies diluviennes qui s’abattent ces derniers jours sur la capitale économique, ne sont pas faites pour arranger le monde de la presse, en particulier, celui des revendeurs de journaux. L’IA a rencontré certains parmi eux. Dans cette enquête, ils racontent leur galère.

Vendeur de journaux depuis maintenant un mois, Sanogo D. ne savait pas que la pluie lui réservait bien des surprises désagréables en cette saison pluvieuse. Sa recette journalière s’est étrangement amenuisée et l’infortuné jeune homme ne sait plus à quel saint se vouer. « La saison des pluies nous pénalise. Avant, on pouvait vendre au moins 30 journaux par jour, mais avec les pluies qui s’abattent sur Abidjan, on n’arrive même pas à vendre la quinzaine », déplore-t-il. Et comme si cela ne suffisait pas, constate Sanogo, le jour où il n’y a pas de pluie, il reçoit moins de journaux que lorsqu’il pleut. « Les journaux ne viennent pas en quantité. Le jour où il n’y a pas de pluie, nous ne recevons pas beaucoup de journaux. Par contre, le jour où il pleut, c’est là que nous recevons beaucoup de journaux. Pourtant, ces jours là, il est difficile de vendre», remarque-t-il. Vendeur à la criée, au carrefour de « L’Indenié », la situation de Charles n’est pas plus reluisante que celle, de son ‘’collègue’’ Sanogo. Exerçant dans le milieu depuis 1994, il connait les hauts et les bas de la vente de journaux et n’est pas surpris des méventes en saison des pluies. « Nous sommes actuellement dans une période difficile. Quand il pleut, on est obligé d’acheter des sachets transparents dans lesquels nous mettons les journaux pour les protéger contre la pluie. Quand il pleut, les ventes baissent immédiatement. Moi, je reçois 100 journaux par jour. Mais avec la pluie, c’est à peine une cinquantaine que j’arrive à vendre », se plaint-il. Idem pour Désiré qui se montre un peu incisif envers la société de distribution « Edipresse » et les entreprises de presse. Ce revendeur ne comprend pas pourquoi, malgré les difficultés que ses camarades et lui endurent dans la vente des journaux, c’est seulement 20f qui leur revient à titre de gain sur la vente d’un journal. «en dépit de ce que nous faisons pour la presse, on n’est même pas à l’abri des situations. Nous sommes exposés à la pluie et au soleil. Nous sommes au milieu des voitures et c’est seulement 20f qui nous revient sur un journal vendu », déplore-t-il. Le souhait de ces revendeurs à la criée, est qu’Edi-presse revoit le pourcentage à eux accordé, sur la vente de chaque journal. «Je demande à Edipresse et aux structures compétentes de revoir le pourcentage que nous avons par journal. Nous vendons plus que les kiosques à journaux. 20 f, en tout cas, c’est peu. Nous contribuons à leur chiffre d’affaires. Si on laisse la vente des journaux aujourd’hui, les chiffres d’affaires vont baisser. Donc, il faut se pencher sur notre sort», implore Charles. Dans sa complainte, le jeune homme demande à Edipresse de procéder à un recensement de tous les revendeurs à la criée des journaux afin de leur venir en aide en cas de besoin.

Par David Yala
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ