Accompagné par son ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, N'dri Yoman Thérèse, le premier ministre Guillaume Soro a parcouru, hier, plusieurs centres de santé dans le district d'Abidjan pour toucher du doigt les réalités du terrain. Devant l'état de dégradation avancée, constaté respectivement dans tous les centres hospitaliers visités, le 1er ministre a estimé qu'une réaction d'urgence s'impose de la part du gouvernement. " Nos centres de santé tombent en ruine. J'ai vu des hôpitaux en ruine, des infrastructures dégradées. J'ai vu un manque criant de médicaments dans ces centres. Il y a donc urgence pour le gouvernement à agir. Ca ne peut plus attendre. C'est donc une bonne chose que nous soyons venus visiter là où tout ne va pas bien. Nous donnons 2 semaines au ministre de la Santé pour nous préparer une communication en conseil des ministres qui va nous faire un état des lieux exhaustif sur l'ensemble du territoire. Il faut qu'on ait des coûts pour la réhabilitation. De toute façon, dans le budget 2011, nous sommes à 800 milliards de ligne budgétaire pour les actions dans lesquelles la santé et l'éducation sont prioritaires. Je plaiderai donc en conseil des ministres pour que cette communication passe afin que nos infrastructures aient les moyens conséquents pour répondre aux besoins. La gratuité des soins décrétée par le gouvernement impose un accompagnement en moyens financiers énormes. Et nous allons le faire ", a dit le 1er ministre Guillaume Soro qui a félicité par ailleurs Mme le ministre N'dri Yoman et ses collaborateurs pour les efforts consentis malgré les difficultés sur le terrain. Mme le ministre N'dri Yoman s'est, pour sa part, réjouie de l'initiative du chef du gouvernement. " La démarche du 1er ministre me donne beaucoup d'espoir et ça m'encourage à aller de l'avant. Quand on souligne les problèmes concernant le secteur de la santé, on pense souvent qu'il y a une exagération. Lorsqu'un premier responsable du pays vient avec nous voir la réalité sur le terrain, ça nous facilite la tâche (…) Beaucoup reste à faire. Le 1er ministre est là pour nous accompagner. Ca me donne de l'espoir et j'encourage le personnel de santé à faire davantage d'efforts ", a-t-elle indiqué. Notons que de l'Institut national de santé publique d'Adjamé à l'hôpital général de Port-Bouet en passant par le Chu de Treichville, le centre de santé d'Anoumabo et les hôpitaux généraux de Marcory et de Koumassi, le constat est que des services ne sont toujours pas fonctionnels du fait de la dégradation et des pillages. Notamment, les services de radio, de Labo, de Pharmacie, de Gynécologie ou odonto-stomatologique sont inopérationnels dans un centre à un autre.
François Bécanthy
François Bécanthy