Après les routes et les écoles, le Premier ministre Guillaume Soro est allé, hier, s’imprégner des réalités des établissements sanitaires publics.
Accompagné du ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Térèse N’dri-Yoman, le chef du gouvernement Guillaume Soro s’est rendu hier à l’Institut national de la Santé publique d’Adjamé. C’est la première étape de la tournée dans les services de santé publique. Dans cet établissement, c’est la désolation. Absence d’électricité dans les salles, bureaux endommagés, bâtiments fortement dégradés, laboratoires hors-d’usage dégageant une odeur de putréfaction forment le décor de cette structure qui, il y a quelques années, était une référence en matière de santé publique et de médecine communautaire. Après cet état des lieux, le locataire de la Primature a mis le cap sur le Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville où le service de gynécologie obstétrique, l’un des plus grands d’Abidjan-sud ne fonctionne plus depuis plusieurs mois. Les laboratoires sont également fermés à cause de la rupture des réactifs et des films. Pis, la grande pharmacie ne dispose presque plus de médicaments. La rupture de stock est de 80 % selon le pharmacien, Dr Magloire Amichia. Au centre de santé d’Anoumabo, la pharmacie n’existe que de nom. Les caisses à médicaments de cet établissement sont quasi vides. Il n’y a pas de climatisation. Ce qui laisse deviner l’état des médicaments qui y sont stockés. Le cabinet dentaire et le laboratoire sont en sous-traitance avec des structures privées. A l’hôpital général de Marcory, on se croirait au Sahel. L’hôpital a des difficultés à s’alimenter en eau potable. Son premier responsable, Dr Kassi Julien a conduit la délégation à la maternité où le plateau technique est inadéquat aux accouchements. Le chef du gouvernement et sa délégation ont pris la mesure de l’état de ruine à l’hôpital général de Koumassi. Malgré l’accueil chaleureux réservé au Premier ministre, cette structure n’est pas au mieux des commodités. Le bâtiment qui abrite les services d’ophtalmologie et d’odontologie a été la cible d’un obus lors de la crise post-électorale, en avril dernier. Un véritable problème d’étanchéité se pose dans les autres services, à telle enseigne que lorsqu’il pleut, le personnel et les malades ne sont pas à l’abri des gouttes d’eau. Un tour rapide en gynécologie offre un spectacle triste. Les lits sont inadaptés à l’accouchement. Malgré tout, le personnel est toujours au rendez-vous. En témoignent les cris et les gémissements de cette femme en travail lors de notre passage. La dernière étape a été l’hôpital du Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci) et directeur de l’hôpital général de Port-Bouët. Le bloc opératoire de ce centre a été entièrement réhabilité par Médecins sans frontières de Belgique. « Beaucoup reste à faire. Monsieur le Premier ministre est là pour nous accompagner et cela me donne de l’espoir. J’encourage le personnel de santé à encore faire d’efforts », a indiqué le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida.
Adélaïde Konin
Accompagné du ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Térèse N’dri-Yoman, le chef du gouvernement Guillaume Soro s’est rendu hier à l’Institut national de la Santé publique d’Adjamé. C’est la première étape de la tournée dans les services de santé publique. Dans cet établissement, c’est la désolation. Absence d’électricité dans les salles, bureaux endommagés, bâtiments fortement dégradés, laboratoires hors-d’usage dégageant une odeur de putréfaction forment le décor de cette structure qui, il y a quelques années, était une référence en matière de santé publique et de médecine communautaire. Après cet état des lieux, le locataire de la Primature a mis le cap sur le Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville où le service de gynécologie obstétrique, l’un des plus grands d’Abidjan-sud ne fonctionne plus depuis plusieurs mois. Les laboratoires sont également fermés à cause de la rupture des réactifs et des films. Pis, la grande pharmacie ne dispose presque plus de médicaments. La rupture de stock est de 80 % selon le pharmacien, Dr Magloire Amichia. Au centre de santé d’Anoumabo, la pharmacie n’existe que de nom. Les caisses à médicaments de cet établissement sont quasi vides. Il n’y a pas de climatisation. Ce qui laisse deviner l’état des médicaments qui y sont stockés. Le cabinet dentaire et le laboratoire sont en sous-traitance avec des structures privées. A l’hôpital général de Marcory, on se croirait au Sahel. L’hôpital a des difficultés à s’alimenter en eau potable. Son premier responsable, Dr Kassi Julien a conduit la délégation à la maternité où le plateau technique est inadéquat aux accouchements. Le chef du gouvernement et sa délégation ont pris la mesure de l’état de ruine à l’hôpital général de Koumassi. Malgré l’accueil chaleureux réservé au Premier ministre, cette structure n’est pas au mieux des commodités. Le bâtiment qui abrite les services d’ophtalmologie et d’odontologie a été la cible d’un obus lors de la crise post-électorale, en avril dernier. Un véritable problème d’étanchéité se pose dans les autres services, à telle enseigne que lorsqu’il pleut, le personnel et les malades ne sont pas à l’abri des gouttes d’eau. Un tour rapide en gynécologie offre un spectacle triste. Les lits sont inadaptés à l’accouchement. Malgré tout, le personnel est toujours au rendez-vous. En témoignent les cris et les gémissements de cette femme en travail lors de notre passage. La dernière étape a été l’hôpital du Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci) et directeur de l’hôpital général de Port-Bouët. Le bloc opératoire de ce centre a été entièrement réhabilité par Médecins sans frontières de Belgique. « Beaucoup reste à faire. Monsieur le Premier ministre est là pour nous accompagner et cela me donne de l’espoir. J’encourage le personnel de santé à encore faire d’efforts », a indiqué le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida.
Adélaïde Konin