Le transport Abidjan-Odienné a pris du plomb dans l'aile depuis l'avènement des forces républicaines. La preuve, sur six compagnies qui desservaient cet axe, seules deux, l'Alliance pour le transport et le tourisme (ATT), opèrent aujourd'hui. Les autres ont cessé d'emprunter cet axe qui engloutit d'énormes frais de route. Plus de cent mille de frais par car et par jour, des tracasseries à n'en point finir, pour deux jours de trajet. Le manque à gagner pour les transporteurs est énorme. D'aucuns, le diront: « pourquoi c'est toujours eux qui se plaignent et qui accusent ». Que voulez-vous, c'est celui qui reçoit le coup qui crie sa douleur. Le racket sur les routes ivoiriennes est une réalité choquante. Ahurissant de voir que ce sont des hommes en armes, pour ne pas évoquer la tenue qui n'a, pour l'heure, plus de signification pour l'Ivoirien, qui s'adonnent à cœur joie à cette pratique et qui trouvent même des arguments pour la justifier. Le démantèlement des barrages sauvages entrepris par le gouvernement est à saluer. Pourvu que l'action s'étende rapidement à l'intérieur du pays et qu'elle ait un effet durable.
ALI
ALI