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Société Publié le samedi 2 juillet 2011 | Nord-Sud

Papa et maman Gervinho : “Qu’il se méfie des filles d’Abidjan…”

Le nouvel attaquant d’Arsenal, Yao Kouassi Gervais dit Gervinho (24 ans), vit un vrai conte de fées en ce moment. Sa carrière a littéralement pris l’ascenseur et il est dans la meilleure forme de sa vie. Sa famille qui l’a suivi, mardi à l’hôtel Pullman, à la faveur de la réception de son prix de meilleur footballeur ivoirien 2011, s’est confiée à Nord Sud Quotidien. Mieux, elle lui donne quelques conseils. Utiles.


Gervinho par-ci, Gervinho par-là. C’est la fièvre Gervinho en Europe et surtout à Abidjan où il passe en ce moment ses vacances. Sa devise, « joues et tais-toi ». L’international ivoirien de 24 ans ne veut s’exprimer que sur un terrain de football, le ballon entre les pieds. A Abobo où il a grandi et où continuent de vivre ses parents, tout le monde est heureux de la tournure que prend la carrière du petit « Kouass » (lire Kouéss), comme on le surnomme ici. Son père Yao Emmanuel est un homme comblé. C’est la photocopie parfaite de Gervinho. En effet, comme son fiston, il n’a pas un physique de rugbyman. Il est plutôt frêle mais joli garçon. La mère, Henriette Kouadio, elle, joliment potelée avec de grands yeux et le sourire constant aux lèvres, se dit ménagère et adore concocter de bons plats pour son tendre époux.
Toujours pas marié à 24 ans, n’avez-vous pas peur que les filles lui tournent la tête et l’empêchent de réussir une grande carrière de footballeur ? « Rires… Je n’ai pas peur car Gervais ne suit pas les filles. En tout cas, je lui donne des conseils dans ce sens. Il n’a pas intérêt à me décevoir. Il doit se concentrer sur son travail. Il n’a pas encore l’âge pour courir derrière les filles d’Abidjan… », souffle sa mère qui met déjà les barbelés autour de son champion. Tous deux confient, d’emblée, ceci : «Le petit-frère de Gervinho, Yao Kouamé Alphonse (15 ans), qui est pensionnaire du centre de formation de Jean-Marc Guillou, au Mali, fait plus fort que lui ». Avis au sélectionneur de jeunes… De son frangin, Kouassi Célestin affirme : « Je suis fier de Gervais. Dans la famille, on l’aime bien et on l’encourage. Tout le monde à son maillot ». Le père, Emmanuel, ne dit pas autre chose : « Je suis heureux de tout ce que Gervais fait sur les terrains de football. Nous lui donnons le maximum de conseils et il nous écoute. Cela est très important. Gervais est humble et il aime tout le monde. Il a tout gagné cette année en France et a été élu meilleur joueur ivoirien. C’est la preuve que toutes nos bénédictions le suivent… ».

“Gervinho veut faire comme Drogba et même le dépasser”

Répéré dans les ruelles d’Abobo (aujourd’hui Gervinho vit à la Riviera Palmeraie) pour sa vitesse et son sens du dribble dans les années 2000, Yao Kouassi Gervais a vite dit oui aux appels de Jean-Marc Guillou, d’Amuah Lambert et du Brésilien Gustavo Carlos d’Ivoire Académie. Ce dernier lui a d’abord collé le sobriquet de Gervinho (comme il l’avait déjà fait à la plupart des Académiciens) avant de dépouiller son jeu de toutes sortes de déchets. Avec ses coéquipiers, Coulibaly Kafoumba (OGC Nice-France), Gbané Mory (Mons-Belgique) ou encore Bagrito, il apprend beaucoup. Il soigne aussi ses lacunes et affine ses qualités. Le « Jaguar » atterrit en 2005 à Beveren où en deux ans, il met tout le monde d’accord sur son talent. Le Mans (France) flaire la bonne affaire et lui propose un bail en 2007. A Lille depuis 2009, Gervinho s’est épanoui et veut continuer sa progression chez les Gunners d’Arsenal. Son frère qui le connaît comme sa poche, indique encore que Gervinho a « plus de qualités que de défauts. Il est même très ouvert. Dans la famille, il cause avec tout le monde. Nos relations sont au beau fixe. Didier Drogba reste son idole. Gervais veut faire comme Drogba et même le dépasser ». Pour y arriver, cependant, le nouvel attaquant d’Arsenal devra faire quelques sacrifices. Le père, à côté, préfère en sourire. Et la mère d’ajouter : « Gervais est le cadet de la famille qui est composée de 4 garçons et de 4 filles (Alice, Melaine, Alphonse, Jean, Hubert, Kady, Adeline). Il aime ses frères et ses cousins. Tout petit, à 6-7 mois, Gervais n’avait qu’une envie : le ballon de football. Lorsqu’il marchait à quatre pattes, il courait déjà derrière le ballon. Il n’a toujours voulu que jouer au football ». De ses nattes qui ne le quittent plus, maman Gervinho pense sincèrement que « c’est le style des jeunes. Cela ne me dérange pas qu’il arbore des mèches comme une fille. Je me dis que c’est sa façon de se faire remarquer sur les terrains ». Indéniablement, la réussite de Gervinho chamboule la vie de sa famille. Mais elle tente de rester la même malgré tout. Tant mieux !

Guy-Florentin Yaméogo
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