Le monde de la recherche, à l’instar des autres secteurs économiques, sociaux, etc., a payé un lourd tribut à la crise que le pays traverse. Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres), structure sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique veut apporter sa contribution à la consolidation au moment où les armes se sont tus. Il vient de lancer depuis quelques jours, ce jusqu’au mois de septembre prochain, un avis d’appel à projets ou d’activités susceptibles de contribuer à la réconciliation et à la paix dans le pays. Structure née de la coopération Etat de Côte d’Ivoire et du gouvernement Suisse à travers le Centre Suisse de recherches scientifiques (Csrs), le Pasres finance des projets de recherche qui contribuent à la lutte contre la pauvreté. Il alloue des bourses pour la formation de jeunes chercheurs (études doctorales et post-doctorales) pour assurer la relève scientifique au niveau des centres de recherche et des universités. Tout en apportant des appuis aux structures de recherche en matière de réhabilitation des stations et laboratoires, de renforcement des capacités (équipements et connectivité) et accès à l’information scientifique… Les chercheurs, selon le Professeur Sangaré, responsable du Pasres, doivent aider les uns et les autres à comprendre comment ce pays, stable et prospère, il n’y pas si longtemps, et qui faisait la fierté de toute l’Afrique est tombé si bas. Pour lui, il s’agira pour les universitaires ivoiriens et les étudiants de monter des projets et des pistes de solutions en termes économique et scientifique pour permettre à la Côte d’Ivoire de rebondir. En dehors du monde universitaire, le Pasres fait un clin d’œil aux Organisations non gouvernementales (Ongs), surtout celles qui interviennent dans le développement communautaire. « Le Pasres doit apporter des financements de quelques activités génératrices de revenus au sein de ces communautés », a indiqué le Professeur Sangaré, jeudi au cours d’une rencontre avec la presse. Mis en place en 2009, ce sont au total 64 projets impliquant 150 chercheurs qui ont été financé jusqu’à ce jour à hauteur de 700 millions de Fcfa.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré