Les cadres LMP en résidence surveillée à l’hôtel La Pergola (Marcory Zone 4) ont reçu des visiteurs peu ordinaires le samedi 2 juillet 2011. Ce jour-là, le Premier ministre Aké N’Gbo et ses compagnons d’infortune logés en ces lieux ont été certainement réveillés par les bruits assourdissants d’une fanfare qui accompagnaient les chants guerriers et autres cris d’indignation d’une centaine de victimes de la crise post-électorale. Arrivés sur les lieux peu avant 10 heures, le président Sanogo Mamadou et des victimes venues de Yopougon, Abobo, mais aussi de Treichville, Koumassi et d’autres communes, ont été maintenus au carrefour juste à l’entrée de l’hôtel par un impressionnant cordon de sécurité dressé par les FRCI, avec à leur tête le capitaine Tuo. Le motif de cette mobilisation était de réclamer justice pour les victimes de la crise post-électorale, selon le président du Collectif des victimes de la barbarie de Gbagbo (COVIBAG), initiateur de la manifestation. « Nous sommes ici ce matin pour demander le départ immédiat de tous les cadres LMP logés ici et leur transfert à la MACA », crie-t-il dans un mégaphone. Pour lui, il est inconcevable que ces cadres qu’ils qualifient de criminels et d’assassins soient dans un hôtel de luxe aux frais du contribuable, alors que les victimes « qui ont tout perdu » vivent dans la misère. « C’est inacceptable. Leur place, c’est à la MACA et non dans un hôtel de luxe », a-t-il ajouté. Il demande donc que ceux-ci soient entendus et jugés le plus tôt possible afin de soulager les meurtrissures des victimes. Il a par ailleurs annoncé que les avocats des victimes vont déposer dès cette semaine, des plaintes contre des personnalités dont Mamadou Koulibaly, Charles Blé Goudé, Geneviève Bro Grébé, Brou Amessan, etc.
H.O
H.O