Le leader de la jeunesse proche de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, veut bien comparaître devant un tribunal ivoirien mais il pose des conditions.
Dans une interview que cette figure de proue du régime déchu de Laurent Gbagbo a accordée à RFI hier lundi 4 juillet, Charles Blé Goudé est prêt à comparaître devant la justice ivoirienne si le président Ouattara et le Premier ministre Guillaume Soro comparaissent aussi. « Vous savez très bien qu`il (Ouattara ndlr) a commis des actes, que des hommes ont commis des actes ignobles en son nom ; alors je suis prêt à comparaître, mon voisin doit être M. Ouattara, mon voisin doit être Soro Guillaume (le Premier ministre) et ensemble nous allons comparaître devant la justice », a déclaré l’ancien ministre de la Jeunesse et de l’Emploi dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo. En exil –au Bénin pour certains, au Ghana pour d’autres- depuis la chute du régime Gbagbo, Charles Blé Goudé a recommencé à donner de la voix, annonçant même son retour imminent en Côte d’Ivoire. Des mandats d`arrêt internationaux ont été délivrés par la justice ivoirienne contre le leader de la galaxie patriotique et d`autres proches de l`ex-président, dans le cadre de l`enquête sur les crimes commis durant la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011, avait annoncé vendredi 1er juillet le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi. « Rien ne me surprend du tout car depuis que Ouattara est au pouvoir, il y a une justice à double vitesse. Il a peur d`une opposition significative, il a décidé d`installer son pouvoir dans la terreur, tous les signes (...) d`un pouvoir dictatorial sont là et visibles », a-t-il assené, avant de poursuivre : « Ce pouvoir ne va pas bien loin, Ouattara fait comme si son pouvoir avait comme seul objectif de traquer, de tuer, de poursuivre tous ceux qui ont été plus ou moins proches de Gbagbo ». Des chefs de guerre proches d’Alassane Ouattara sont également accusés par des ONG et l’ONU d’avoir commis des crimes de guerre pendant la crise postélectorale et pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires. En tout cas, des enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) sont actuellement en Côte d’Ivoire pour une évaluation de la crise post-électorale dans le cadre d`une enquête sur des crimes contre l`humanité et crimes de guerre, dont sont accusés les camps Ouattara et Gbagbo.
Hervé KPODION
Dans une interview que cette figure de proue du régime déchu de Laurent Gbagbo a accordée à RFI hier lundi 4 juillet, Charles Blé Goudé est prêt à comparaître devant la justice ivoirienne si le président Ouattara et le Premier ministre Guillaume Soro comparaissent aussi. « Vous savez très bien qu`il (Ouattara ndlr) a commis des actes, que des hommes ont commis des actes ignobles en son nom ; alors je suis prêt à comparaître, mon voisin doit être M. Ouattara, mon voisin doit être Soro Guillaume (le Premier ministre) et ensemble nous allons comparaître devant la justice », a déclaré l’ancien ministre de la Jeunesse et de l’Emploi dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo. En exil –au Bénin pour certains, au Ghana pour d’autres- depuis la chute du régime Gbagbo, Charles Blé Goudé a recommencé à donner de la voix, annonçant même son retour imminent en Côte d’Ivoire. Des mandats d`arrêt internationaux ont été délivrés par la justice ivoirienne contre le leader de la galaxie patriotique et d`autres proches de l`ex-président, dans le cadre de l`enquête sur les crimes commis durant la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011, avait annoncé vendredi 1er juillet le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi. « Rien ne me surprend du tout car depuis que Ouattara est au pouvoir, il y a une justice à double vitesse. Il a peur d`une opposition significative, il a décidé d`installer son pouvoir dans la terreur, tous les signes (...) d`un pouvoir dictatorial sont là et visibles », a-t-il assené, avant de poursuivre : « Ce pouvoir ne va pas bien loin, Ouattara fait comme si son pouvoir avait comme seul objectif de traquer, de tuer, de poursuivre tous ceux qui ont été plus ou moins proches de Gbagbo ». Des chefs de guerre proches d’Alassane Ouattara sont également accusés par des ONG et l’ONU d’avoir commis des crimes de guerre pendant la crise postélectorale et pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires. En tout cas, des enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) sont actuellement en Côte d’Ivoire pour une évaluation de la crise post-électorale dans le cadre d`une enquête sur des crimes contre l`humanité et crimes de guerre, dont sont accusés les camps Ouattara et Gbagbo.
Hervé KPODION