La tension était vive le samedi dernier, à l’hôtel Pergola. A l’appel de Sanogo Mamadou, président du collectif des victimes de la barbarie de Laurent Gbagbo, des centaines de victimes se sont donné rendez-vous ce matin-là, en Zone 4, précisément à l’hôtel Pergola. Pendant plusieurs heures, ces manifestants ont donné de la voix pour crier leur colère devant ce qu’ils qualifient « de défiance » des victimes qu’ils sont. « Nous ne pouvons pas comprendre que pendant que nous avons des difficultés pour joindre les deux bouts, nos bourreaux soient logés dans un grand hôtel », a dénoncé Sanogo Mamadou. Pour lui, il faut que la justice accélère ses poursuites pour que très rapidement, les barons du FPI ne vivent plus dans ce grand hôtel aux dépens du contribuable. « Leur place, ce sont les prisons. Si la MACA est fermée, les autres prisons à l’intérieur du pays, sont ouvertes. Il faut les y conduire », a-t-il exigé. Le sit-in qui a duré plusieurs heures, est selon Sanogo, un avertissement aux nouvelles autorités. « Nous n’allons plus accepter que nos bourreaux nous narguent. Il faut qu’ils paient pour ce qu’ils ont fait. Cela commence par un séjour dans une prison et non pas dans un hôtel », a-t-il insisté. Le sit-in a été levé après des assurances données par l’ONUCI et le ministère de l’Intérieur qui ont indiqué que la justice suivait son cours.
TL
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