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Économie Publié le mardi 5 juillet 2011 | Le Temps

Liste des sociétés publiques à auditer

1 - Port autonome d’Abidjan
2 - Port autonome de San Pedro
3 - Société de transport abidjanais (Sotra)
4 - Société nationale des transports terrestres (Sonatt)
5 - Société de développement de l’autoroute du Sud-Est (Sodase)
6 - Caisse nationale des caisses d’épargne (Cnce)
7 - Société ivoirienne de raffinage (Sir)
8 - Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam)
9 - Laboratoire du bâtiment et des travaux publics à Abidjan(Lbtp)
10 - Banque pour le financement de l’agriculture (Bfa)
11 - Agence de gestion des routes (Ageroute)
12 - Société ivoirienne de gestion du patrimoine ferroviaire (Sipf)
13 - Banque pour l’habitat de Côte d’Ivoire (Bhci)
14 - Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire (Snpeci)
15 - Versus Bank
16 - Socogec
17 - Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd)
18 - Société pour le développement minier de la Côte d’Ivoire (Sodemi)
19 - Office nationale de l’eau potable (Onep)
20 - Fonds d’entretien routier (Fer)
21 - Radio télévision ivoirienne (Rti)
22 - Autorité de régulation de l’anacarde (Areca)
23 - Centre national de recherche agronomique (Cnra)
24 - La Société de développement régional du tourisme des Lacs (Sodertour Lacs)
25 - Société d’opération ivoirienne d’électricité (Sopie)
26 - Société de gestion du patrimoine du secteur de l’électricité (Sogepe)
27 - Banque nationale d’investissement (Bni)
28 - Petroci holding
29 - L’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader)
30 - Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (Atci)
31 - Société nationale de développement informatique (Sndi)
32 - L’Autorité Nationale de Régulation du secteur de l’Electricité de Côte d’Ivoire (Anare)
33 - Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (Sicogi)
34 - Institut national de la statistique (Ins)
35 - Institut de technologie tropicale (I2t)
36 - Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci)
37 - Société des mines d’Ity (Smi)
38 - Société des palaces de Cocody (Spdc)
39 - Société de développement des Forêts (Sodefor)
40 - La Poste Côte d’Ivoire (La Pci )
41 - Société de gestion des stocks pétroliers de Côte d’Ivoire (Gestoci)
42 - Société de gestion des patrimoines immobiliers de l’Etat ( Sogepi

Non au simulacre de réconciliation

Nous avions espéré l’après kidnapping du Président Laurent Gbagbo par l’armée française, malgré le choc qu’ils ont pu subir pendant ces heures dramatiques de la jeune histoire de leur pays, comme une période de rapprochement, de pardon et de réconciliation pour les Ivoiriens. Qui n’ont en fait pas vraiment le choix s’ils veulent continuer à exister en tant que Nation. Notre espérance aura été bien vite déçue. Le Prix Nobel de la Paix sud-africain et illustre président de la célèbre Commission Vérité et éconciliation de l’après Apartheid, le Révérend Desmond Tutu, l’aura recommandé aux Ivoiriens lors de sa visite au Président Laurent Gbagbo, à sa résidence surveillée de Korhogo, en compagnie de Monsieur Kofi Anan, ex-Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu) : «Il faut éviter de parler de justice quand on veut réussir la réconciliation».
Aura-t-il été entendu ? Rien n’est moins sûr. Encore enivré et grisé par sa chevauchée victorieuse du 28 mai au 11 avril 2011 qui a vu le renversement du régime de Laurent Gbagbo, le Rhdp n’en a cure et fait fi du chemin de la sagesse et de l’expérience qui lui est ainsi proposé. Il a décidé de définir sa propre voie de la réconciliation : celle des vainqueurs ! Qui fait table rase de toute considération humanitaire, légal, juridique et même humaine : une centaine de parents, collaborateurs et partisans de Gbagbo emprisonnés sans aucun chef d’accusation, dans des conditions inhumaines ; l’ex-Première Dame, la Député Simone Ehivet Gbagbo, mise aux arrêts sans aucune levée de son immunité parlementaire ; un Premier ministre et des ministres inculpés sans que ne soit mise en place la Haute Cour de justice ivoirienne, seule juridiction habilitée et compétente, selon notre Constitution, à juger les
hautes autorités de l’Etat. Or Me Ahoussou Jeannot, le ministre de la Justice de Ouattara, l’avait déclaré presqu’avec serment : «Nous sommes soucieux du droit et de la justice», avait-il confié à Jeuneafrique.com. Non seulement on ne tient aucun compte de la nécessité de prendre une option véritable pour le rapprochement des Ivoiriens et leur réconciliation mais on escamote les procédures judiciaires. «C’est sous la pression des Ong internationales qu’Alassane Ouattara a enfin bougé et emprunté le chemin du droit», a expliqué un juriste sous le couvert de l’anonymat. Autrement dit, il ne l’aurait
certainement jamais fait, en concluons-nous. Ainsi, des mandats d’arrêt internationaux seront très prochainement lancés contre Charles Blé Goudé, le leader des «Jeunes Patriotes», et l’actuel
porte-parole du président Laurent Gbagbo, Koné Katinan, également Ministre du budget, accusé par le nouveau régime d’avoir procédé à la nationalisation de l’agence ivoirienne de la Bceao et des filiales des banques françaises Bnp
Paribas et Société Générale que sont les banques de droit ivoirien, Bicici et Sgbci.
Ainsi le vendredi 24 juin 2011, il a été clairement notifié à quinze (15) hautes autorités de l’Etat et collaborateurs du Président Gbagbo leur inculpation par
les services du Parquet du Tribunal de Première instance d’Abidjan, sous au moins 18 chefs d’accusation. Ce sont :
1- Gilbert-Marie Aké N'Gbo, Premier ministre.
2- Alcide Djédjé, ministre des Affaires Etrangères.
3- Désiré Dallo, ministre de l'Economie et des Finances.
4- Ettien Amoakon, ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l'Information.
5- Christine Adjobi, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida.
6- Danielle Boni Claverie, ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant.
7- George Armand Ouégnin, Secrétaire d'État chargé de l'Assurance Mutuelle Universelle (Amu).
8- Philippe Henri Dacoury-Tabley, ancien Gouverneur de la Bceao.
9- Franck Anderson Kouassi, Président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (Cnca).
10- Armand Bohui Komé, journaliste au Cabinet de l'ex-Première Dame Simone Gbagbo et ex-membre du Conseil National de la Presse.
11- Norbert Gnahoua Zibrabi, Directeur de publication du journal L'Oeil du peuple et ex-Conseiller technique de Laurent Gbagbo.
12- Simone Hué Lou, Directrice générale adjointe de "La Refondation"
13- Germain Guézé, cameraman à la Rti, détaché à la Présidence.
14- Chantal Léba, membre de la Fesci, présidente d'un mouvement patriotique.
15- Parfait Atsé Acho, Chef de cabinet de Ahoua Don Mello, au ministère de l'Equipement et des Assainissements.
Si des procès doivent être ouverts contre des citoyens «indélicats», alors autant que cela se fasse à partir de 2002, où les premiers assassinats et crimes économiques ont été commis contre les Ivoiriens et l’Etat de Côte d’Ivoire par la rébellion conduite par Soro Guillaume et parrainée par Alassane Ouattara. On ne peut absoudre les coupables et incarcérer les victimes, celles qui ont tenté de minimiser ce désastre socio-économique et ses effets par des opérations de sauvegarde et de salut public. Et quand, concomitamment à cette chasse aux
sorcières, on embouche le clairon de la réconciliation, nous y perdons notre latin. Cette justice à sens unique nous conduit, inexorablement, dans le mur. Ce n’est qu’une question de temps.
Monsieur le chef de l’Etat, si tant est que vous souhaitez aller à la paix avec tous les Ivoiriens, vos signaux et messages de réconciliation sont parfaitement illisibles. Aussi bien dans les médias d’Etat ivoiriens – accusateurs du camp
adverse et cachant mal une contemplation jouissive de sa déchéance – que dans vos actes chargés d’une forte connotation vindicative.
Oui, les appels du pied d’Alassane Ouattara à la réconciliation sont si illisibles que toutes les démarches de ses émissaires auprès des exilés ivoiriens au Ghana et au Togo (où il a lui-même, de vive voix, sollicité le retour de ses concitoyens) auront accouché d’une souris. Le Colonel-major Konan Boniface (jeune, brillant et valeureux officier supérieur de l’armée ivoirienne, major de sa promotion parmi les Marine’s américains), Commandant du Théâtre des opérations (Com-théâtre) sous le régime du Président Laurent Gbagbo, se refuse à revenir au pays. Ou du moins, n’y reviendra qu’«au moment opportun», selon ses propres termes. Et avec lui, des dizaines de milliers d’Ivoiriens, ainsi que de redoutables soldats, armés et bien entraînés. Pourquoi donc ? Parce qu’ils ne voient pas de sincérité dans les propos et les actions du camp Ouattara.
Monsieur le chef de l’Etat, vous ne pouvez tendre une main de velours à vos concitoyens et, de l’autre, cacher un glaive dans le dos. Ce n’est pas de la réconciliation mais plutôt des règlements de compte, qui feront immanquablement
le lit d’un repli conservatoire et défensif qui pourrait gravement compromettre la paix en Côte d’Ivoire et conduire à une déflagration générale. Nous vous interpellons, ici. De la façon la plus vive. Un chat aculé dans un endroit clos peut se montrer extrêmement dangereux, nous apprend l’expérience de la vie.
Parce qu’on ne lui laisse aucun autre choix pour sa survie.
Nous avons encore souvenance que le Président Gbagbo a évité de mener la traque contre le Président Robert Guéi à Kabakouma, dans sa région natale de Man, après sa chute en 2000, ou contre ses collaborateurs exilés. Sa préoccupation était véritablement de rapprocher tous les Ivoiriens. Et il l’a concrètement traduit par l’organisation du Forum de la Réconciliation nationale, avec des personnes neutres (ce qui n’est pas le cas du régime Ouattara, pour sa Commission
Dialogue, Vérité et Réconciliation). Il a pour ce faire, fait revenir d’exil Messieurs Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, pour dire leur part de vérité à cette tribune et conduire la Côte d’Ivoire vers des jours plus apaisés, même s’ils basculeront, deux ans plus tard, dans une tentative de coup d’Etat muée en rébellion qui balafrera notre pays, par le manque de sincérité de certains participants audit forum. Il aura au moins eu le mérite de mettre en confiance ses adversaires politiques pour les faire revenir dans leur pays et leur a donné des statuts qui siéent à leur rang. Ne leur avait-il pas notamment, comme nous l’écrivions antérieurement, reconnu un statut d'anciens présidents et d'ancien premier ministre avec salaire présidentiel, voiture de fonction, escorte de sécurité, gardes de corps (au choix des bénéficiaires), résidence de fonction ? N'avait-il pas amnistié tous leurs forfaits et nommé leurs hommes de mains dans son gouvernement? N'avait-il pas mis à la tête de ce gouvernement Monsieur Soro Guillaume, chef officiel de la rébellion et ne l'avait-il pas honoré selon son rang ? N'avait-il pas promu aux grades militaires supérieurs et payé le rappel de 5 années de salaire à tous les membres de la rébellion en rupture de ban dans l'armée régulière ivoirienne ?
Et, cerise sur le gâteau, nul parmi eux n’a été, le moins du monde, inquiété pour ses actions subversives, ses crimes économiques et ses délits de droit commun. Voici ce qu’on peut qualifier d’efforts véritables de réconciliation. Pas le simulacre qu’il nous est donné de déplorer, en ce moment, en Côte d’Ivoire.
Ivoiriens, nous voulons aller à la paix. Nous n’avons de cesse de le réaffirmer, depuis le sanglant dénouement de la crise postélectorale, intervenu en avril 2011. Prenons donc garde à la réconciliation et à la justice des vainqueurs.
Périlleuse et aux issues incertaines. Au risque de faire basculer la Côte d’Ivoire, notre beau pays, dans une nouvelle spirale de violence dont on ignore totalement ce que seront les aboutissements.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Dindé Fernand Agbo
Enseignant d’Education Permanente à Abidjan
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