Charles Blé Goudé contre qui un mandat d’arrêt international a été lancé continue de se répandre sur les ondes des chaînes étrangères. Son dernier entretien accordé à Rfi révèle des choses graves qui doivent interpeller l’administration Ouattara.
Après avoir empêché Rfi d’émettre en Côte d’Ivoire pendant plusieurs mois, c’est sur les ondes de cette radio française que l’ultra nationaliste et le souverainiste Blé Goudé se répand depuis peu pour narguer les autorités ivoiriennes et se moquer de la mémoire des
milliers de morts de la crise postélectorale. Si cette énième sortie de route ne surprend personne sur les bords de la lagune Ebrié, il importe cependant de s’interroger sur la santé mentale de cet homme en cavale qui, inconsciemment, a dévoilé le projet de déstabilisation du régime, en préparation par les refondateurs. Son intervention sur les ondes de Rfi est un amalgame d’incongruités et d’incohérences qui frise la paranoïa et l’amnésie. Dans cet entretien alambiqué, Blé Goudé n’a cessé de dire et de se dédire dans ses réponses aux questions du journaliste Christophe Boisbouvier. Sur la question de la reconnaissance de l’autorité du chef de l’Etat, Blé a d’abord reconnu Alassane Ouattara comme président de la République. «(…) Nous osons croire qu’à un moment donné, le président Obama et le président Sarkozy vont l’interpeller pour lui dire qu’il n’est plus le président du Rhdp. Il est le président de la Côte d’Ivoire », indique Blé Goudé avant de se rebiffer pour dire qu’il n’a pas à savoir qui est président et qui ne l’est pas. Sur la question de l’agression des agents de l’Onuci, l’ex-leader de la galaxie patriotique a nié en bloc ces faits. Il a oublié que c’est lui qui, le 23 février 2011, a demandé aux jeunes patriotes d’empêcher par tous les moyens les véhicules de l’Onuci de circuler sur toute l’étendue du territoire. Après cet appel de Blé Goudé, un véhicule de type 4X4 de l’Onu a été incendié le 12 mars aux Deux-Plateaux derrière le super marché Sococé sans oublier que le 28 décembre 2010, un convoi de l’Onuci a été attaqué et caillassé à Yopougon par les jeunes patriotes faisant des blessés dans les rangs des casques bleus. Blé se complait à dire aussi que Ouattara installe son régime dans la terreur en traquant systématiquement les proches de Laurent Gbagbo. Amnésique, Blé Goudé a oublié que c’est lui qui a ordonné le pillage des résidences des cadres du Rhdp reclus au Golf Hôtel. Il a aussi oublié que c’est lui qui a demandé aux jeunes patriotes de dresser des barrages dans les quartiers pour débusquer les gens « bizarres ». La suite : de nombreux militants Rhdp et ressortissants de la Cedeao ont été brûlés vifs dans les rues d’Abidjan sous le regard complice d’éléments des Fds. Mais là où les autorités ivoiriennes doivent prendre au sérieux les menaces de l’homme qui a introduit les machettes à l’université, c’est le coup d’Etat en préparation des refondateurs qu’il a révélé. Comme un sorcier qui a été surpris par le jour, Blé Goudé a cru bon de dire qu’il n’est pas revanchard et qu’aucune solution militaire n’est pas en vue. Erreur ! Morceaux choisis d’un entretien qui dévoile le plan de déstabilisation des Refondateurs depuis leur exil : « Monsieur Ouattara a peur d’une opposition significative. Il a décidé d’installer son pouvoir dans la terreur. Et tous les crimes apparents d’un pouvoir dictatorial, d’un pouvoir tribaliste sont là et visibles. Pour moi, ce pouvoir n’ira pas bien loin » (…) « Dites à tous les Ivoiriens qu’un jour, il sera jour.
Nous avons perdu une bataille, nous n’avons pas perdu notre combat », dixit Charles Blé Goudé.
Kra Bernard
Après avoir empêché Rfi d’émettre en Côte d’Ivoire pendant plusieurs mois, c’est sur les ondes de cette radio française que l’ultra nationaliste et le souverainiste Blé Goudé se répand depuis peu pour narguer les autorités ivoiriennes et se moquer de la mémoire des
milliers de morts de la crise postélectorale. Si cette énième sortie de route ne surprend personne sur les bords de la lagune Ebrié, il importe cependant de s’interroger sur la santé mentale de cet homme en cavale qui, inconsciemment, a dévoilé le projet de déstabilisation du régime, en préparation par les refondateurs. Son intervention sur les ondes de Rfi est un amalgame d’incongruités et d’incohérences qui frise la paranoïa et l’amnésie. Dans cet entretien alambiqué, Blé Goudé n’a cessé de dire et de se dédire dans ses réponses aux questions du journaliste Christophe Boisbouvier. Sur la question de la reconnaissance de l’autorité du chef de l’Etat, Blé a d’abord reconnu Alassane Ouattara comme président de la République. «(…) Nous osons croire qu’à un moment donné, le président Obama et le président Sarkozy vont l’interpeller pour lui dire qu’il n’est plus le président du Rhdp. Il est le président de la Côte d’Ivoire », indique Blé Goudé avant de se rebiffer pour dire qu’il n’a pas à savoir qui est président et qui ne l’est pas. Sur la question de l’agression des agents de l’Onuci, l’ex-leader de la galaxie patriotique a nié en bloc ces faits. Il a oublié que c’est lui qui, le 23 février 2011, a demandé aux jeunes patriotes d’empêcher par tous les moyens les véhicules de l’Onuci de circuler sur toute l’étendue du territoire. Après cet appel de Blé Goudé, un véhicule de type 4X4 de l’Onu a été incendié le 12 mars aux Deux-Plateaux derrière le super marché Sococé sans oublier que le 28 décembre 2010, un convoi de l’Onuci a été attaqué et caillassé à Yopougon par les jeunes patriotes faisant des blessés dans les rangs des casques bleus. Blé se complait à dire aussi que Ouattara installe son régime dans la terreur en traquant systématiquement les proches de Laurent Gbagbo. Amnésique, Blé Goudé a oublié que c’est lui qui a ordonné le pillage des résidences des cadres du Rhdp reclus au Golf Hôtel. Il a aussi oublié que c’est lui qui a demandé aux jeunes patriotes de dresser des barrages dans les quartiers pour débusquer les gens « bizarres ». La suite : de nombreux militants Rhdp et ressortissants de la Cedeao ont été brûlés vifs dans les rues d’Abidjan sous le regard complice d’éléments des Fds. Mais là où les autorités ivoiriennes doivent prendre au sérieux les menaces de l’homme qui a introduit les machettes à l’université, c’est le coup d’Etat en préparation des refondateurs qu’il a révélé. Comme un sorcier qui a été surpris par le jour, Blé Goudé a cru bon de dire qu’il n’est pas revanchard et qu’aucune solution militaire n’est pas en vue. Erreur ! Morceaux choisis d’un entretien qui dévoile le plan de déstabilisation des Refondateurs depuis leur exil : « Monsieur Ouattara a peur d’une opposition significative. Il a décidé d’installer son pouvoir dans la terreur. Et tous les crimes apparents d’un pouvoir dictatorial, d’un pouvoir tribaliste sont là et visibles. Pour moi, ce pouvoir n’ira pas bien loin » (…) « Dites à tous les Ivoiriens qu’un jour, il sera jour.
Nous avons perdu une bataille, nous n’avons pas perdu notre combat », dixit Charles Blé Goudé.
Kra Bernard
