Pour lutter efficacement contre la corruption, Alassane Ouattara aura forcément dans son collimateur, les agents des forces de l’ordre, les opérateurs économique, les personnels judiciaires, les personnels de santé et les agents des services de l’état-civil. Si la corruption des premiers cités est de loin la plus décriée, celle des autres catégories socio-professionnelles n’est pas moins choquante. « Il y a une véritable catastrophe dans l’attribution de certains marchés. Les tours de passe-passe que les gens font, sont incroyables », fustige un acteur de la société civile, à propos de la passation des marchés. Sa critique est corroborée par un opérateur économique qui dénonce surtout la collusion qu’il y a généralement entre acteurs du monde judiciaire et hommes d’affaires. En ce qui concerne les personnels de santé ou d’état-civil, il leur est généralement reproché de monnayer leurs actes. « Vous n’imaginez pas les va-et-vient que les agents de certaines mairies peuvent vous faire faire si vous ne leur glissez pas un billet de 1000 F Cfa », rapporte T.F., un résident de la commune de Yopougon. C’est au terme d’une attente de cinq mois environ qu’il s’est résolu à délier les cordons de sa bourse, pour entrer en possession de l’extrait de naissance de sa progéniture.Visiblement, ce sera la grande lessive. Et, elle a déjà commencé pour les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Pourvu qu’elle continue et qu’elle soit menée efficacement.
M.D.
M.D.