Elle se dessine, la nouvelle armée ivoirienne. Les vœux du bon peuple de Côte d’Ivoire accompagnent cette (re)naissance. Tout se met en place, doucement, calmement mais sûrement. Contrairement à ce que les oiseaux de mauvais augure veulent faire croire, ici, on n’a pas coupé de têtes. Les galons sont encore bien accrochés aux épaules des uns et des autres. Partout ailleurs, chaque président arrive avec ses hommes en armes. Notre carré ne pouvait faire exception. Surtout pas avec la crise que le pays a connue. Le bon peuple de Côte d’Ivoire attend beaucoup de ses hommes en uniforme. Il prie pour que la vue de ces soldats ne provoque pas la peur panique chez les populations. Les éléments de cette armée nouvelle doivent rassurer. Leur présence, souhaitée par quiconque se sentant menacé dans son intégrité physique, morale et matérielle. Elle est donc en train de naître cette armée. C’est maintenant que le bon peuple doit dire au nouveau président de la République, ce qu’il attend des troupes et surtout de leurs chefs. La démarcation entre la politique et ses gardiens de la République est le premier souhait du bon peuple de Côte d’Ivoire. En se mettant au garde-à-vous devant le président de la République, les supérieurs de cette armée nouvelle, au nom de leurs troupes et garnisons, se plient devant les exigences de probité et de compétence faites à tous les citoyens de ce pays par le nouveau pouvoir. Ils ont pris l’engagement devant celui à qui le bon peuple de Côte d’Ivoire a confié son destin pour un premier mandat de cinq ans. Or, tout le monde sait que ce dernier ne badine ni avec la discipline ni avec le travail. Il est un adepte de la performance. Il refuse que l’on s’attaque impunément aux intérêts du bon peuple de Côte d’Ivoire. Récemment, il l’a dit sans détour aux membres du gouvernement qu’il a envoyés en séminaire pour une harmonisation des responsabilités. Le peuple est sûr qu’il a répété ce discours devant les nouveaux chefs des militaires, gendarmes et policiers. D’eux, il attend également des résultats. Pas en termes de citoyens abattus mais en nombre de vies sauvées. Le bon peuple de Côte d’Ivoire sait que le nouveau président n’a pas parlé comme l’ancien. «Vous êtes là pour mater» avait dit le président déchu s’adressant à des policiers. « Vous êtes là pour protéger la population » a indiqué le nouveau président. Et le message est passé. Le bon peuple de Côte d’Ivoire peut dormir tranquille. L’Etat veille sur lui.
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon
