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Économie Publié le lundi 11 juillet 2011 | La Tribune de l’Economie

SIMBANK 2011 / La monétique pour stimuler le taux de bancarisation

© La Tribune de l’Economie
Le stand de la BIAO
L’Afrique de l’ouest et particulièrement l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est toujours à la traine en matière de bancarisation. Le taux moyen de 8% reste encore dérisoire pour faire face aux grands enjeux de développement de l’espace communautaire. Malgré les initiatives consenties par les banques sous-régionales, et autres institutions du système financier international, le taux de bancarisation a du mal à se positionner. Il reste faible et se situe entre 3 et 8% dans l’espace de Uemoa, malgré la présence de près de 120 établissements financiers. Pour l’ensemble des huit Etats membres de l’Uemoa, forte de millions d’habitants, ce taux inférieur à 10%, ne permet pas d’asseoir une solide et durable stratégie de développement du système financier. En Côte d’Ivoire, le taux ne dépasse pas les 8% et les obstacles tourneraient autour des faibles revenus des populations, l’analphabétisme, la méconnaissance du système bancaire, les coûts élevés des services et souvent le manque d’information. Pour preuve moins d’un adulte africain sur cinq a accès à un intermédiaire financier formel. Autant de difficultés qui empêchent le décollage de la bancarisation de la sous-région. Plusieurs initiatives sont actuellement en cours pour inverser cette tendance. Elles passent par la mise en place d’une réglementation adaptée, une sensibilisation des différents acteurs, l’éducation des populations à la culture financière, l’offre de services adaptée et accessible à moindre coûts, la sécurité des transactions financières pour garantir la confiance aux consommateurs. Autant de choses qui s’avèrent indispensables avec la monétique qui a également une belle partition à jouer dans ce processus.
L’apport de la monétique dans la bancarisation
Jusqu’à présent, la monétique reste un produit de luxe et pas encore assimilé par une grande frange de la population, dans l’ensemble des pays de la sous-région. Il faudrait donc lui donnée la place qu’il faut pour jouer pleinement le rôle de catalyseur de la bancarisation. En effet, l’heure de la numérique impose que la monétique soit de plus en plus vulgarisée pour devenir un levier incontournable de bancarisation. Si le système bancaire reste encore complexe et fastidieux pour certaines personnes, la monétique vient comme une solution idoine pour accélérer l’accès de la banque à tous. Une simple carte bancaire suffira pour faire l’essentiel des opérations bancaires : retrait, dépôt, solde, virement, paiement de facture, etc. Du coup, la monétique offre des services à la fois rapides et efficaces pour encourager les populations à ouvrir des comptes bancaires.
Dès lors, l’enjeu majeur consiste pour les banques, à bâtir et proposer une offre monétique compétitive aux populations africaines de plus en plus exigeantes. Cela passera nécessairement par une maîtrise des coûts d’investissement et d’exploitation qui sont relativement élevés. Ainsi, dans la zone Uemoa, le GIM-UEMOA avec sa carte bancaire universelle de la sous-région, vient pour répondre à un objectif principal de mutualisation des investissements par l’adoption d’une stratégie sous-régionale. Il permettra l’inter-opérabilité des transactions monétiques permettant aux banques d’offrir des services de proximité de qualité et à moindre coûts.
Il faut renforcer le rôle des acteurs
La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a un important rôle à jouer dans l’assainissement du paysage financier bancaire par l’adoption d’une réglementation adaptée à l’évolution de l’activité bancaire et financière en Afrique. C’est ainsi que dans l’espace communautaire, la BCEAO grâce à la Directive n°08/2002/CM/UEMOA qui promeut la bancarisation et l’utilisation des moyens de paiement scripturaux, s’avère salutaire. Suite à cette instruction, les Etats membres de l’Uemoa devraient également adopter la loi uniforme y afférent. Ces mesures sont plus que nécessaires pour sensibiliser toutes les couches de la société à l’utilisation des moyens de paiement scripturaux dont la monétique qui occupe une place prépondérante. Le GIM-UEMOA, organe de gouvernance et de tutelle de la monétique interbancaire dans la zone UEMOA, a su doter l’espace UEMOA d’un système monétique interbancaire avec une infrastructure technique et opérationnelle aux standards internationaux reconnus en la matière, permettant de couvrir les besoins de retrait et de paiement par carte bancaire. Le Salon de la Monétique et des services bancaires (SimBank 2011) qui se tiendra du 19 au 22 juillet prochain entend jouer sa partition à travers les nouveaux moyens de paiements, la promotion de la monétique, l’interbancarité, la vulgarisation des paiements liés au GSM. Il s’agit de montrer que le système bancaire ivoirien, se modernise et peut parfaitement s’intégrer à tous les nouveaux moyens et systèmes de paiements. (e-banking, e-transfert, M-payment,..). Le salon vise par ailleurs à promouvoir l’intégration économique et monétaire sous régionale, favoriser les cartes interbancaires. Depuis le lancement de ce salon, l’intérêt de la population et des banques pour l’usage se fait croissant. Espérons que PME Magazine, initiateur du salon et ses partenaires avec le soutien des acteurs du secteur, des autorités monétaires et gouvernementales, feront de SIMBANK 2011 un succès total comme l’ont été les deux premières éditions (en 2009 et 2010), en dépit du contexte difficile.
EMELINE PEHE A
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