Al Anis Marwan et Soudan Roham Soudan Ghassan et autres vont répondre de leurs actes devant la justice. Le commandant de la zone sud d’Abidjan, Ouattara Issiaka dit Wattao, a porté plainte contre ces individus pour « faux et usage de faux en documents administratifs, tentative d’assassinat et de corruption, faits prévus et punis par les articles 284 et suivants du code pénal.» Dans cette plainte reçue par le parquet d’Abidjan et dont nous avons reçu copie, il ressort que les personnes sus-citées, des ressortissants libanais, ont proposé la somme de 500.000.000 de Fcfa au commandant pour faire exécuter deux autres membres de leur famille, Soudan Rafic et Soudan Fayez. S’il avait accédé à leur vœu, le chef militaire devait le mettre en exécution dès le retour à Abidjan de ces deux personnes parties mettre leurs enfants à l’abri, au Liban, au plus fort de la crise post-électorale. C’est de là-bas que Soudan Rafic et Soudan Fayez ont, en effet, appris que le commandant Wattao avait l’intention de les mettre aux arrêts s’ils arrivaient en Côte d’Ivoire. En réalité, cette information fausse était véhiculée par leurs vrais bourreaux qui espéraient ainsi pouvoir les maintenir loin d’Abidjan. Et cela, pour les empêcher de réclamer l’exécution du verdict d’un procès qui avait opposé les deux parties. Ce jugement correctionnel N°256/CIV-4B, a été rendu par le tribunal de 1ère instance d’Abidjan le 22 avril 2011, dans le cadre d’une affaire de détournements de fonds et de mauvaise gestion d’entreprises auxquelles ils appartiennent tous. Il condamne Soudan Roham, le DG, et sa suite à une série de peines. Convaincus que le nouveau contexte ne pouvait plus leur permettre de marchander la non-exécution de la décision de justice au temple de Thémis, ils ont choisi d’empêcher les bénéficiaires de regagner Abidjan ou de les anéantir. Du Liban, Rafic et Fayes Soudan ont réussi à joindre le commandant Wattao qui n’a pas manqué de marquer son étonnement devant l’information portée à sa connaissance. Il les assure de ce qu’il n’en est rien et leur promet sa protection une fois de retour à Abidjan. Entre-temps, saisis de l’affaire, ses services ont découvert que Soudan Roham et son groupe avaient produit une fausse grosse comportant une version tronquée du jugement correctionnel. Selon celle-ci, Rafic et Fayes devaient être déchus de leur nationalité ivoirienne. Ils ont même proposé au commandant Wattao de les faire repartir au Liban s’ils arrivaient à Abidjan. N’ayant pas eu gain de cause, puisque les deux frères ont pu débarquer sur les bords de la lagune Ebrié sans être inquiétés, ils sont venus proposer au chef militaire le marché de l’exécution. Ce qu’il a aussi refusé.
Cissé Sindou
Cissé Sindou
