Cette année, le bac s’obtient avec une moyenne de 9/10 à l’examen, sans la moyenne de classe. Ce qui lui vaut le nom de «bac commando ».
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. A cause de la perturbation de l’année scolaire liée à la crise postélectorale, les conditions d’admission au baccalauréat auraient été revues à la baisse. C’est le bruit qui court actuellement dans le milieu scolaire.
Selon des sources concordantes, les élèves auront moins d’effort à fournir pour obtenir le fameux sésame. Il leur est exigé 180 points à l’examen, soit 9/10 plus une moyenne dans une matière spécifique pour être admis. Avec cette nouvelle mesure, on ne tient plus compte de la moyenne de classe qui était une des conditions pour être repêché. L’élève devrait obtenir en plus la moyenne dans deux matières spécifiques avec 8/10 ou une moyenne spécifique avec 9/10 à l’examen. La suppression du livret scolaire oblige donc les élèves à
cravacher pour décrocher le bac « commando » comme on l’appelle dans le milieu. Cette décision de « ramollir » les conditions d’admission au diplôme de fin de cycle scolaire est une volonté politique qui ne veut pas pénaliser les candidats, confient nos informateurs. « Des établissements ont été pillés, tous les documents ont été détruits, les archives avec. Des candidats sont sans livret scolaire. Même si on tente de le leur en procurer, ce ne sera que pour cette année scolaire alors que le repêchage prend en compte les moyennes obtenues depuis la seconde », indique un censeur d’un établissement public. L’information d’instaurer le bac « commando » n’est pas encore officielle mais nos sources restent convaincues qu’il sera de mise. « Les autorités politiques tiennent plus des
préoccupations des parents d’élèves que des responsables scolaires.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Ce sont les élèves qui en parlent.
Sûrement qu’ils en ont été informés par leurs parents qui ont obtenu l’assurance auprès de la tutelle. Souvent, ils sont mieux informés que nous. Nous prenons donc au sérieux le bruit qui court», se convainc un adjoint au chef d’établissement. Nos tentatives pour faire réagir le ministère de l’Education nationale sur la question ont buté sur un mur de silence. Interrogé, le service de communication de Mme Kandia Camara n’a pas souhaité se prononcer. « Pour l’instant, nous n’en savons pas davantage. Le ministre va organiser une conférence de presse pour situer l’opinion sur l’organisation du bac », a indiqué un membre du cabinet. Cette attitude laisse libre cours à la rumeur qui enfle sur les nouvelles conditions d’admission au bac. En 2010, les résultats du diplôme qui ouvre la porte du supérieur ont été catastrophiques. Sur 192.805 candidats, seuls 38.485 ont passé haut la main la barrière, soit 23,82%. Dans cette grisaille, la série C a sorti la tête de l’eau avec 35,54% d’admis. La série D est arrivée à la queue du peloton avec seulement 20,11% de réussite. Il faut craindre que cette session soit pire en raison des perturbations de l’année scolaire.
Nomel Essis
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. A cause de la perturbation de l’année scolaire liée à la crise postélectorale, les conditions d’admission au baccalauréat auraient été revues à la baisse. C’est le bruit qui court actuellement dans le milieu scolaire.
Selon des sources concordantes, les élèves auront moins d’effort à fournir pour obtenir le fameux sésame. Il leur est exigé 180 points à l’examen, soit 9/10 plus une moyenne dans une matière spécifique pour être admis. Avec cette nouvelle mesure, on ne tient plus compte de la moyenne de classe qui était une des conditions pour être repêché. L’élève devrait obtenir en plus la moyenne dans deux matières spécifiques avec 8/10 ou une moyenne spécifique avec 9/10 à l’examen. La suppression du livret scolaire oblige donc les élèves à
cravacher pour décrocher le bac « commando » comme on l’appelle dans le milieu. Cette décision de « ramollir » les conditions d’admission au diplôme de fin de cycle scolaire est une volonté politique qui ne veut pas pénaliser les candidats, confient nos informateurs. « Des établissements ont été pillés, tous les documents ont été détruits, les archives avec. Des candidats sont sans livret scolaire. Même si on tente de le leur en procurer, ce ne sera que pour cette année scolaire alors que le repêchage prend en compte les moyennes obtenues depuis la seconde », indique un censeur d’un établissement public. L’information d’instaurer le bac « commando » n’est pas encore officielle mais nos sources restent convaincues qu’il sera de mise. « Les autorités politiques tiennent plus des
préoccupations des parents d’élèves que des responsables scolaires.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Ce sont les élèves qui en parlent.
Sûrement qu’ils en ont été informés par leurs parents qui ont obtenu l’assurance auprès de la tutelle. Souvent, ils sont mieux informés que nous. Nous prenons donc au sérieux le bruit qui court», se convainc un adjoint au chef d’établissement. Nos tentatives pour faire réagir le ministère de l’Education nationale sur la question ont buté sur un mur de silence. Interrogé, le service de communication de Mme Kandia Camara n’a pas souhaité se prononcer. « Pour l’instant, nous n’en savons pas davantage. Le ministre va organiser une conférence de presse pour situer l’opinion sur l’organisation du bac », a indiqué un membre du cabinet. Cette attitude laisse libre cours à la rumeur qui enfle sur les nouvelles conditions d’admission au bac. En 2010, les résultats du diplôme qui ouvre la porte du supérieur ont été catastrophiques. Sur 192.805 candidats, seuls 38.485 ont passé haut la main la barrière, soit 23,82%. Dans cette grisaille, la série C a sorti la tête de l’eau avec 35,54% d’admis. La série D est arrivée à la queue du peloton avec seulement 20,11% de réussite. Il faut craindre que cette session soit pire en raison des perturbations de l’année scolaire.
Nomel Essis