La candidate malheureuse aux élections présidentielles d’octobre 2010 sera bientôt inculpée par Koné Mamadou, juge d’instruction chargé du 3ème cabinet au tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau. Jacqueline Oble a été convoquée et entendue sur procès verbal, lundi dernier, par le procureur de la République. Elle est poursuivie pour atteinte à la sûreté de l’Etat, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bande armée, direction ou participation à une bande armée, participation à un mouvement insurrectionnel , atteinte à l’ordre public, coalition de fonctionnaires, rébellion, usurpation de fonction, tribalisme ou xénophobie. Des faits prévus et punis par les articles 151, 154, 155, 158, 159, 161, 164, 165, 166, 167, 169, 224,258, 305, 199 nouveau et 200 nouveau du code pénal. Mme Louhoues a été auditionnée durant plusieurs heures par Simplice Koffi Kouadio, procureur de la République. Faut-il rappeler que les accointances du professeur de droit avec l’ancien président de la République étaient avérées. Pour le second tour, c’est sur Laurent Gbagbo qu’a choisi la seule femme, candidate à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire, de faire reporter ses voix obtenues au premier tour. En guise de récompense, elle héritera d’un portefeuille de ministre dans le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo. Mieux, elle sera bombardée porte-parole du gouvernement. Mais, se rendant sans doute compte du mauvais choix, elle abandonne très rapidement le costume de porte-voix de l’équipe gouvernementale. Selon certaines indiscrétions, elle a même envisagé de rendre le tablier mais aurait été contrainte de rester aux côtés de l’ancien chef de l’Etat, par Simone Gbagbo. C’est au nom de cette solidarité gouvernementale que l’Union européenne qui a décrété une batterie de sanctions contre les proches de M. Gbagbo, a mis sur sa liste noire, le nom de l’ancienne doyenne de la faculté de droit de l’Université d’Abidjan, le 20 décembre 2010. Sur toute la ligne, le choix de Jacqueline Oble s’avère mauvais puisque de nombreux observateurs avaient parié qu’elle soutiendrait Alassane Ouattara puisqu’elle a déjà été ministre de la Justice de 1990 à 1993 dans le gouvernement que celui-ci a dirigé sous Félix Houphouet-Boigny. Son noble projet de constituer une alternative crédible face à une classe politique jugée responsable de la descente du pays aux enfers, tombe ainsi à l’eau. Car son alliance avec Gbagbo, un des acteurs de la crise ivoirienne, est perçue par beaucoup comme une compromission.
Bahi K.
Bahi K.