Education nationale / Intégration à la Fonction Publique : Les enseignants volontaires interpellent Kandia Camara

Le Syndicat national des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire (Synev-ci) a animé une conférence de presse, le samedi 16 juillet 2011, à la salle de mariage de la mairie d’Abobo. Objectif : Attirer l’attention des autorités sur la question de leur intégration à la Fonction Publique. Pour Koffi N’da, secrétaire général dudit mouvement, tout porte à croire, malgré la signature du décret, que l’Etat veut remettre en cause ses engagements et ses promesses faites depuis 2007 jusqu’à nos jours, vis-à-vis des enseignants volontaires. Sinon, s’interroge-t-il, « comment pouvons-nous comprendre que les enseignants volontaires soient affectés depuis plus de deux (02) ans, sans leurs numéros matricules » ? Koffi N’da dit ne pas comprendre, aussi, que des dossiers de ses camarades transmis depuis près de deux ans, ne soient pas traités en vue de leur affichage définitif dans le plus bref délai. Alors que, soutient-il, le ministre de l’Education Nationale relève un déficit important de plus de 7577 enseignants au primaire et plus de 3655 enseignants au secondaire, pour un total de plus de 11232 postes vacants. A tout ceci, il ajoute le non paiement des primes de stage des affectés. Le secrétaire général du Synev-ci estime que les enseignants volontaires, ont consenti de nombreux sacrifices pour sauver l’école. «Nous acceptons les emplois du temps de plus de 12 heures par semaines, quand ils sont refusés par les titulaires au secondaires, et les classes combinées au primaire, quand elles sont refusées également». Des sacrifices, selon Koffi N’da, qui doivent amener le gouvernement à afficher dans le plus bref délai, les listes des retardataires des zones CNO (Centre , Nord et Ouest) , de confiance et du Moyen-Cavally, à proscrire tout recrutement exceptionnel d’enseignants cette année, «afin de prendre en compte tous les 4186 enseignants volontaires dont les listes ont été déposées depuis le 20 Août 2008» , à attribuer le plus tôt possible, les numéros matricules des affectés, de même que le paiement de leurs primes de stage.
R. Dibi